- Vigne et vin

La motivation reste la pricipale qualité recherchée à la CAMB

La motivation reste la pricipale qualité recherchée à la CAMB

Présente depuis 80 ans dans le Mâconnais et le Beaujolais, la Coopérative agricole Maconnais Beaujolais (CAMB) opère dans la vigne, l’oenologie et la jardinerie. Pour ses recrutements, son directeur, David Buiret, mise sur le contact direct, la motivation et la formation en interne plutôt que sur les diplômes.

Implantée dans le Mâconnais et le Beaujolais depuis plus de 80 ans, la CAMB participera, comme à chaque édition, au Salon VinEquip à Mâcon. « En tant qu’acteur régional, c’est important pour nous d’y être présent, explique David Buiret, son directeur. C’est l’occasion de rencontrer nos clients dans un contexte plus convivial et, pourquoi pas, de futurs collaborateurs. Si des candidats souhaitent venir déposer leur CV, c’est avec un grand plaisir que nous les accueillerons sur notre stand et que nous échangerons sur les opportunités que nous pouvons leur offrir. »

Comptant aujourd’hui 57 salariés, la coopérative est structurée autour de trois principales activités : la vigne, l’oenologie et la jardinerie. Onze technico-commerciaux sont chargés de conseiller et  d’accompagner les viticulteurs et les vignerons du territoire dans leurs approvisionnements, de la plantation jusqu’à la mise en bouteille : matériel de palissage, fertilisation, protection des cultures, bouchons, bouteilles, etc. « Nos adhérents peuvent également se rendre directement dans l’un de nos six magasins de proximité où nos responsables de dépôt et nos vendeurs les accueillent et les conseillent du lundi au samedi », précise le directeur. Ouverts au grand public, ces magasins proposent également une large gamme de produits pour la jardinerie, l’outillage, l’apiculture, l’alimentation et les accessoires pour animaux. Enfin, depuis 2018 et le rachat du laboratoire LBBO, la CAMB accompagne ses adhérents jusqu’au bout de la chaîne vitivinicole.

Prendre le temps de former les salariés en interne

À travers l’ouverture de plusieurs magasins au cours des dix dernières années, les équipes de la CAMB n’ont cessé de s’étoffer. Mais quels sont les profils recherchés ? « À part pour les postes en laboratoire qui nécessitent des connaissances techniques très spécifiques, je dirai qu’à partir du moment où on est motivé, où on a envie de travailler et que l’on s’intéresse au monde de la vigne et du vin, on peut trouver sa place chez nous, que ce soit pour les postes de terrain comme dans nos magasins, affirme David Buiret. Nous ne recrutons pas par une entrée "diplôme" car, malheureusement, les formations spécifiques à nos métiers, notamment en protection des cultures, n’existent plus en tant que tel. Nous préférons donc former nos salariés en interne. Par exemple, un de nos technico-commerciaux partira à la retraite dans deux ans et cela fait déjà un an que nous avons recruté la personne qui sera amenée à le remplacer. C’est un travail de longue haleine, mais ce tuilage et cette transmission des savoirs sont indispensables pour être capable de reprendre un secteur et une clientèle. » Pour pallier le risque de voir un salarié formé quitter l’entreprise, la CAMB tend à proposer des avantages et des conditions de travail favorables comme la possibilité d’aménager les horaires pour trouver le meilleur équilibre entre vie  professionnelle et vie personnelle. Face à la pénurie de candidats, la co opérative joue également la carte de l’alternance. « La formation des jeunes fait partie de l’ADN de notre structure, souligne le directeur. Nous accueillons également volontiers des stagiaires dès la 3e pour découvrir nos métiers, mais également pour des périodes plus longues. » Mais là encore, la CAMB est sensible aux démarches proactives. « Nous ne diffusons pas d’offres de stage dans les établissements par exemple. Nous préférons voir un jeune pousser notre porte pour venir nous rencontrer. Idem pour les offres d’emploi, nous les affichons toujours dans un premier temps dans nos magasins. » La coopérative n’hésite  cependant pas à s’appuyer sur les réseaux sociaux ou sur des spécialistes de l’emploi comme l’Apecita pour des postes plus spécifiques, comme ceux en laboratoire.

— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3037)