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Viti Cap Formations se tourne vers l’apprentissage
Viti Cap Formations, spécialisé dans la viticulture-oenologie, subit une forte baisse d’activité suite à la perte de plusieurs formations longues. Pour rebondir, l’établissement se tourne vers l’apprentissage en proposant de nouveaux BTSA. Ce changement marque une transition vers un public plus jeune, nécessitant une adaptation de la pédagogie pour assurer la réussite professionnelle des apprenants.
Créé en 1969, Viti Cap Formations est le CFPPA de Mâcon-Davayé en Saône-et-Loire. Spécialisé dans les formations en viticulture-oenologie et en élevage caprin et transformation laitière, le centre s’appuie sur l’exploitation de l’établissement public local de Mâcon-Davayé : le domaine viticole et la ferme des Poncétys. Si l’établissement propose de nombreuses formations courtes à destination des chefs d’exploitation ou de leurs salariés (transformation fromagère, conduite d’enjambeurs, Certiphyto opérateurs…), il recevait habituellement entre 60 et 70 stagiaires pour des formations diplômantes. Il accueillait par exemple le BTSA viticulture-oenologie en un an, le BPREA viticulture-oenologie, le BPREA élevage caprin ou encore le CS tractoriste.
Une perte d’activité de 80 % !
Mais c’était sans compter un récent « coup dur », comme l’explique sa directrice, Cécile Neihouser : « Quatre de ces six formations longues que nous proposions n’apparaissent plus dans l’appel d’offres 2024-2027 du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté à destination de la formation des demandeurs d’emploi. Ce qui se traduit concrètement par une perte de 80 % de notre activité, dont 90 % en viticulture-oenologie puisque l’on perd le BPREA et le BTSA viti-oeno. L’an prochain nous n’aurons plus que le BPREA caprin, ainsi qu’une formation dédiée à taille de la vigne (294 heures de centre et 105 heures en entreprise) validant 1 UC du BPA travaux de la vigne. » Mais les choses devraient en partie changer à la rentrée prochaine, puisque l’établissement vient de répondre à un appel d’offres complémentaire par le BPA travaux de la vigne dans sa totalité avec des modules importants en conduite des travaux mécanisés et en entretien du matériel pour répondre à la demande de futurs ouvriers viticoles tractoriste de niveau 3. « Le certificat de spécialisation tracteur et machines agricoles que nous proposions jusqu’ici est rénové et passe au niveau 4 dès la rentrée… ce qui ne correspond pas à la commande du conseil régional », précise-t-elle.
Rebondir grâce à l’alternance
Pas question pour l’établissement de baisser les bras face à cette situation. « Nous avons ainsi décidé de nous tourner vers l’apprentissage en proposant un BTSA viticulture-oenologie et un BTSA technico-commercial vins bières et spiritueux en apprentissage et en contrat de professionnalisation », explique Cécile Neihouser. D’ailleurs, l’établissement propose déjà depuis l’an dernier une formation par apprentissage : un Dejeps perfectionnement sportif mention sports équestres. « C’est un grand changement pour nous, car nous allons accueillir un public de jeunes, différent de celui auquel nous étions habitués, complète la directrice. C’est une nouvelle pédagogie que nous devrons mettre en place mais toutes nos équipes sont déjà sur le front pour apprendre à travailler et à enseigner autrement avec toujours le même objectif : transmettre à nos apprenants des savoirs et des savoir-faire et les accompagner, par tous les moyens dans la réussite de leurs projets professionnels. »
— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3037)
Zoom : Accompagner les stagiaires dans leur projet professionnel
Viti Cap Formations propose à ses stagiaires un module projet professionnel suivi par le coordinateur de la formation. « Dans ce cadre, nous faisons intervenir des organismes tels que l’Apecita, essentiellement auprès des BTSA, détaille Cécile Neihouser. Grâce à leur connaissance des filières, ils sont les plus à même pour leur présenter la diversité des métiers, les postes les plus recherchés et leur fournir toutes les informations pour les aider à s’insérer plus facilement à la sortie de l’école. Nous ne leur proposons pas forcément des modules sur les techniques de recherche d’emploi, puisque nos BTS en un an sont déjà titulaires d’un Bac + 2 et d’une expérience professionnelle conséquente. La question se posera peut-être l’année prochaine pour nos jeunes apprentis ! »