Agroalimentaire en Occitanie : Des industriels réunis autour d’une marque employeur

Agroalimentaire en Occitanie : Des industriels réunis autour d’une marque employeur

L’Association régionale des entreprises alimentaires (Area) Occitanie a lancé en 2018 sa marque employeur collective. Celle-ci s’appuie sur plusieurs actions menées par son réseau d’ambassadeurs, entre autres, qui compte aujourd’hui une soixantaine de personnes.

En Occitanie, les industriels de l’agroalimentaire cherchent à attirer des candidats potentiels et à fidéliser leurs salariés, notamment à travers une marque employeur collective baptisée « Avec l’agroalimentaire, nourrissons notre avenir ». Celle-ci a été lancée en 2018 par l’Area Occitanie, qui fédère 350 entreprises agroalimentaires occitanes, conjointement avec ses partenaires (Ifria, coopération agricole, Ocapiat, réseau de l’enseignement agricole). Cette marque employeur est née d’un constat : le secteur agroalimentaire, 1er employeur industriel de la région, fait face à des difficultés de recrutement et à un déficit d’image, notamment auprès des jeunes.

Sachant qu’en matière de marque employeur, le discours doit être cohérent avec le vécu des salariés, l’Area Occitanie a travaillé en parallèle avec l’association régionale pour l’amélioration des conditions de travail (Aract) Occitanie sur la qualité de vie au sein des entreprises. Aujourd’hui, ce discours autour de la marque employeur collective s’appuie sur plusieurs axes de communication : un site Internet1, qui va bientôt faire peau neuve ; les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok) et sur une websérie2, « Je viens bosser dans l’agroalimentaire » ; une semaine nationale de l’emploi agroalimentaire2 (qui a eu lieu la première fois en novembre 2021), ainsi qu’un réseau d’ambassadeurs.

Des ambassadeurs formés

« Un ambassadeur est un collaborateur de l’entreprise qui sera formé aux différentes techniques de communication pour valoriser, au sein même de l’entreprise ou dans certaines manifestations, le secteur et ses métiers auprès d’un public de jeunes, de personnes en réorientation professionnelle et/ou de demandeurs d’emploi », résume l’Area Occitanie. Cette dernière fournit à ces ambassadeurs des outils pour communiquer (supports visuels, entre autres) et leur propose des formations sur une demi ou une journée entière. L’idée est que les salariés puissent réaliser au moins une intervention par an, en assurant des visites au sein de leur entreprise, en réalisant des présentations dans
des établissements scolaires, à Pôle emploi et/ou en participant à des forums ou des Salons métiers/formations.

« Aujourd’hui, nous avons une soixantaine d’ambassadeurs (hors apprentis) présents dans nos entreprises adhérentes. Les salariés ambassadeurs ont des postes très variés, même s’il est vrai que nous avons beaucoup de responsables en ressources humaines (RH) et de dirigeants », admet Anne Chassang, chargée de mission RH au sein de l’Area Occitanie, qui souhaiterait que le réseau puisse, à l’avenir, s’étoffer et se diversifier en matière de profils. « Tous les apprentis pourraient être des ambassadeurs. L’Ifria avance actuellement sur ce sujet », précise-t-elle. Rien de tel en effet que des jeunes pour s’adresser aux jeunes !

L’Area Occitanie espère par ailleurs que son projet conduit avec des inspecteurs d’orientation concernant des classes de 3e de collèges se concrétise. « Pour que les interventions aient un impact beaucoup plus important, il faudrait que les visites organisées dans les entreprises puissent alimenter des projets pédagogiques », conçoit la responsable, qui a déjà établi des liens possibles entre certains enseignements (sciences et vie de la terre, par exemple) et des projets d’industriels de l’agroalimentaire occitans (notamment sur la biodiversité).

— Caroline EVEN (Tribune Verte 2982)
(1) www.nourrissonsnotreavenir.fr.
(2) Ces actions concernent aussi les homologues régionaux de l’Area Occitanie.