Bretagne Conseil Élevage Ouest : Faire connaître nos métiers

Bretagne Conseil Élevage Ouest : Faire connaître nos métiers

L’entreprise Bretagne Conseil Élevage Ouest est en pleine phase de renouvellement de ses équipes. Elle recrute chaque année un nombre important de collaborateurs, à des postes variés. Elle compte en effet de nombreux métiers – plus de trente – parfois méconnus. Zoom sur la structure.

«Nous recrutons entre 70 et 90 collaborateurs chaque année », indique Bénédicte Le Gouil, en charge des ressources humaines au sein de Bretagne Conseil Élevage Ouest (BCEL).

Cette entreprise, composée de 450 salariés et située en Bretagne, couvre trois départements : le Finistère, les Côtes d’Armor et le Morbihan. BCEL Ouest est une association, pilotée par les éleveurs laitiers et travaillant pour eux, elle compte 4 500 adhérents éleveurs laitiers et effectue trois millions d’analyses de lait par an. Le coeur de son activité porte sur la collecte de lait et sur l’ensemble des données liées aux échantillons de lait. « Nous offrons une large gamme en matière d’analyses et de prestations. Désormais, l’échantillonnage et les analyses de lait donnent accès à bien d’autres informations que les seules données de qualité du lait et de performance des vaches, comme sur la santé du troupeau, qui permettent d’affiner encore la conduite de l’élevage. Cette évolution a considérablement élargi notre champ d’action et les métiers au sein de notre structure. BCEL Ouest est également en capacité d’apporter des solutions numériques aux éleveurs telles que l’application mobile Icownect. Aussi, nous disposons en interne d’équipes spécialisées en agronomie, en réglementation Pac (politique agricole commune), dans la mise aux normes des bâtiments, en pédicure, dans la gestion des robots de traite… BCEL Ouest a par ailleurs développé une politique d’alliance sur nos territoires avec Évolution et GDS Bretagne dans le cadre d’InnoVal et avec Copavenir dans la Vienne et en Charente, par exemple. » Au total, plus de trente métiers différents existent au sein de l’entreprise. « Nous avons également développé du conseil collectif : nous comptons aujourd’hui 70 groupes d’éleveurs ‘‘Atout lait’’. Leur suivi permet à nos collaborateurs de développer des compétences en animation et en gestion de groupes. » Le conseil en élevage est un maillon essentiel dans l’activité de BCEL Ouest : 81,5 % des adhérents éleveurs font appel à la structure pour du conseil technico-économique, pour du conseil en conduite d’élevage, en construction de bâtiment ou encore pour une aide dans l’utilisation de la robotique.

Le métier de conseiller en élevage se féminise

« Notre niveau de recrutement est important car notre entreprise est en phase de renouvellement et doit anticiper les départs en retraite. Nous recrutons essentiellement des agents de pesée, des conseillers d’élevage et des consultants spécialisés dans des domaines d’expertise précis. Ce sont des métiers riches, variés, qui nécessitent bien sûr de l’expertise technique mais aussi une capacité à accompagner les éleveurs ainsi qu’un fort relationnel, car nous sommes dans une relation durable avec notre clientèle. Nous recrutons des personnes de niveau bac + 3 à bac + 5, avec une spécialisation en production bovine, idéalement avec de l’expérience, mais nous embauchons également des jeunes diplômés motivés. Le métier de conseiller en élevage a un rôle essentiel auprès des éleveurs : il faut être pointu pour bien accompagner les exploitants. C’est la raison pour laquelle le parcours de formation, d’une durée 18 mois, est relativement long. C’est un métier pour lequel il faut aimer le travail en extérieur, le relationnel. Nous notons qu’il se féminise de plus en plus. Aujourd’hui, nous observons une grande mixité (50 %/50 %) dans nos recrutements ». Ces métiers demandent également une grande autonomie : « Tous les collaborateurs de terrain sont soit chez les éleveurs soit en télétravail», précise la chargée des ressources humaines. Pour remplacer les départs en retraite, BCEL mise sur l’anticipation et travaille un vivier de candidatures potentielles. L’entreprise effectue régulièrement des jobdating et participe à des forums au sein des écoles. « C’est souvent une réelle découverte pour les étudiants. Ils ne connaissent pas nos métiers et ignorent à quel point l’innovation a touché nos métiers. Ils n’imaginent pas les possibilités d’évolution au sein d’une structure comme la nôtre, en développant des spécialités dans le management ou dans l’encadrement technique par exemple. Aujourd’hui, le conseil regroupe un champ d’expertise beaucoup plus large que la seule qualité du lait. Cela passe par des domaines aussi variés que la robotique ou la nutrition, avec la prise en compte de la demande des consommateurs vis-à-vis des oméga-3 par exemple. Nos métiers sont intimement liés à l’innovation sous toutes ses formes. Nous avons, au sein de BCEL, entre autres, des spécialistes en agronomie, du bio et des robots. Nous recrutons également en contrat d’apprentissage. Nous prenons généralement six à sept apprentis par an ainsi que des stagiaires. Nous travaillons avec l’ensemble des écoles de la région, avec notamment la licence professionnelle conseil en élevage de l’université de Brest, ou avec le bachelor du lycée de la Touche (Ploermel), ou la licence ABCD (agriculture biologique conseil et développement) au CFPPA Le Rheu », explique Bénédicte Le Gouil.

Un vivier de candidatures

« Notre volonté est d’augmenter au maximum notre sourcing de candidats, car nos besoins en recrutement sont constants. Nous souhaitons présenter et expliquer nos métiers qui ne sont malheureusement pas toujours bien connus. L’objectif est de constituer un vivier de candidatures, en proposant nos offres grâce à l’APECITA, au sein des écoles, mais aussi sur des manifestations / Salons ou des jobdating. » Certains postes sont particulièrement difficiles à recruter. « De manière générale, nous avons toujours un petit déficit de candidatures comme dans tous les secteurs liés à la production. Mais certains profils sont rares sur le marché de l’emploi, comme celui de conseiller en machine à traire, car il se situe au carref our entre deux spécialités : le machinisme et l’élevage. Ce sont souvent des postes que nous réorientons en interne en fonction des affinités des collaborateurs », conclut-elle.

—— Emmanuelle THOMAS (TRibune Verte 2945)

Accompagnement : UN PARCOURS D’INTÉGRATION POUR LES JEUNES

Pour les jeunes diplômés recrutés au poste de conseiller en élevage, BCEL Ouest a mis en place un parcours d’intégration relativement long, d’une durée allant d’un an à dix-huit mois. Il porte à la fois sur les aspects techniques et méthodologiques, pour apprendre aux nouveaux collaborateurs à bien accompagner les éleveurs. Chaque jeune recruté est suivi en interne par deux tuteurs, car il est important de croiser les regards et les expériences. Il bénéficie d’une formation théorique et technique avec les référents spécialistes dans différents domaines : bio, nutrition, etc. Des phases d’évaluation des compétences sont régulièrement programmées avec le manager afin d’adapter et d’individualiser le parcours de formation.