Conseil en évolution professionnelle ; Faites le point sur votre projet professionnel

Conseil en évolution professionnelle ; Faites le point sur votre projet professionnel

Vous êtes un actif et ressentez le besoin de faire le point ? Alors le conseil en évolution professionnelle (CEP) est fait pour vous.
Les objectifs : favoriser l’évolution de votre parcours, le sécuriser et faciliter votre accès à l’emploi.

Créé dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle 2014, le Conseil en évolution professionnelle (CEP) est un dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé pour les actifs. Il doit vous aider à clarifier et à faire le point sur votre situation professionnelle, ainsi qu’à vous repérer dans l’offre de formation et de qualification.

Un service en trois niveaux d’accompagnement

Le CEP se structure en trois niveaux d’accompagnement indépendants. Il est possible de solliciter tout ou partie des trois niveaux. « Le premier niveau du CEP est dédié à l’information, explique Géraldine Lebreton de l’APECITA Pays de la Loire, qui réalise des CEP pour le compte de l’Opcalim, l’Organisme paritaire collecteur agréé en charge des entreprises de l’industrie alimentaire, de la coopération agricole et de l’alimentation. Il permet d’analyser la situation professionnelle et les interrogations de la personne accompagnée et de lui apporter des informations sur les métiers, sur le marché du travail, sur les formations

Une aide personnalisée

Ensuite, libre à elle de poursuivre ou non les démarches. Auquel cas, elle sera orientée vers le deuxième niveau : le conseil personnalisé. Ici, la priorité est mise sur les souhaits d’évolution professionnelle, nous allons jusqu’à formaliser un projet et mettre en oeuvre une stratégie. Les compétences acquises ou à acquérir sont précisées, ainsi que les emplois y correspondant. Nous aidons à évaluer la faisabilité du projet et à mobiliser des prestations complémentaires si nécessaire. Par exemple, un bilan de compétences. Enfin, le troisième niveau consiste à accompagner la mise en oeuvre du projet. L’idée est de disposer d’un plan d’action à conduire pour chaque étape. Un plan de financement et un calendrier prévisionnel indicatif sont également établis, ainsi qu’un parcours de formation si besoin. » Sachez que tout salarié a le droit de bénéficier d’un CEP, sans demander l’accord à son employeur. Il lui suffit de prendre rendez-vous avec l’organisme correspondant à sa situation (voir ci-dessous). De même, chaque employeur se doit d’informer ses salariés, par exemple lors de l’entretien professionnel, de la possibilité d’accéder à ce conseil.

TROUVEZ LE BON INTERLOCUTEUR

Le CEP est assuré par des conseillers relevant de cinq organismes habilités :

  • Pôle emploi, pour les demandeurs d’emploi (dont les saisonniers agricoles)
  • l’Apec, pour les cadres
  • les missions locales, pour les 16/25 ans déscolarisés
  • Cap emploi, pour les travailleurs en situation de handicap
  • les Opacif, pour les salariés et les chefs d’entreprise : Fafsea, Opcalim…

N.B. : la réforme de la formation professionnelle, toujours en cours de discussion à l’heure où boucle ce numéro (juillet 2018), prévoit de modifier ce mode de fonctionnement. Les opérateurs seront sélectionnés par appel d’offres et pourront venir du secteur privé. Affaire à suivre…

« APRÈS MON CEP, JE SAIS DÉSORMAIS OÙ JE VEUX ALLER » Joséphine Aubrée Louazel, en réorientation

« C’est mon ancien employeur qui m’a parlé du CEP lorsque je lui ai fait part de mon envie d’évoluer professionnellement. Je connaissais les équipes de l’APECITA, dont j’avais pu apprécier le travail lorsqu’elles m’ont accompagné pour m’aider à rédiger mon CV ou mes lettres de motivation. C’est appréciable de pouvoir échanger avec des personnes qui connaissent bien la filière agricole et nos métiers. Car, même si j’avais quelques idées des métiers qui étaient susceptibles de me plaire, j’avais besoin de remettre les choses à plat afin de faire le bon choix. La première étape du CEP a été de retracer mon parcours et d’analyser chacun de mes choix, aussi bien en termes de formation que de stage ou d’emploi. On a aussi refait un point sur mes compétences, car au quotidien, ce n’est pas toujours facile d’avoir le recul nécessaire. En tant que conseillère en élevage bovin, je pensais ne faire que du conseil technique, et pourtant j’ai développé de nombreuses autres compétences (animation, montage de dossier, gestion de plannings…). Cela m’a permis d’étoffer mes lettres de motivation et mes CV, puisque je peux mettre en avant les compétences en lien avec les différents types de postes visés. Grâce à des tests, on a ensuite défini mon profil au sens large. Il s’est avéré que j’étais plutôt faite pour des métiers en lien avec la stratégie et la gestion de projet, avec une part d’esprit créatif. À partir de là, j’ai pu identifier des métiers précis qui m’intéressaient. Et les métiers que j’avais en tête avant le CEP n’en faisaient pas partie. Donc je suis rassurée d’avoir pu bénéficier de ce service, car aujourd’hui, je sais vers où je veux et je peux aller ! »

« SE RASSURER AVANT DE SAUTER LE PAS » Antonin Thévenin, en reprise de formation

« Après mon bac et un an de fac de sport, je suis rentré dans la vie active en tant qu’employé de cave à la Fruitière Vinicole de Pupillin, dans le Jura. Mais, à 25 ans, je ne vois pas faire ma vie professionnelle dans ce secteur. J’avais envie d’allier mes deux passions qui sont la nature et l’escalade. Le métier d’arboriste-grimpeur m’est apparu comme le métier idéal. Je me suis renseigné sur la formation à suivre, le meilleur moyen de le financer… J’ai entamé toutes ces démarches seul, mais, à un moment, j’ai ressenti le besoin d’être accompagné et peut-être aussi d’être rassuré avant de franchir le pas. C’est sur Internet que j’ai pris connaissance du CEP. Je me suis rapproché de l’APECITA et, même si mon projet était très précis et presque bouclé, nous avons tout de même
repris les choses à zéro. Grâce au test Motiva, j’ai pu mettre réellement en évidence que je ne m’étais pas trompé dans mes motivations. Je n’ai pas hésité à mettre les résultats de ce test en avant dans mon dossier de financement de CIF1 que j’ai déposé auprès du Fongecif pour suivre un certificat de spécialisation « diagnostic et taille des arbres ». Ce fut aussi l’occasion d’avoir des conseils pour mon CV et ma lettre de motivation. Mon dossier a aujourd’hui été accepté et je débute ma formation, pour huit mois, à partir du mois d’octobre. » (1) Congé individuel de formation

« LE CEP PLUS ADAPTÉ QU’UN BILAN DE COMPÉTENCES » Thomas Retière, conseiller bovins viande chez Ter’élevage

« Après onze années en tant qu’inséminateur dans une coopérative d’insémination, je commençais un peu à m’ennuyer dans mon travail. Je me suis dit que durant toutes ces années, j’avais dû acquérir de nouvelles compétences, mais ce n’est pas toujours facile de prendre du recul quand on doit assurer ses missions au quotidien. J’ai donc d’abord pensé à réaliser un bilan de compétences. Sur les conseils de la coopérative, je me suis rapproché d’Opcalim pour en savoir plus sur ce dispositif, mais cela m’a paru un peu compliqué et lourd à mettre en oeuvre. C’est auprès d’eux que j’ai eu connaissance du CEP et donc par ce biais que j’ai rencontré l’APECITA. Tout a commencé par un premier rendez-vous qui m’a permis de remettre les choses bien à plat en faisant, non seulement le bilan de mes compétences, mais aussi celui de mes envies. Par la suite, au cours de trois autres rendez-vous qui ont duré chacun entre deux et trois heures, j’ai réalisé des tests afin d’identifier des métiers susceptibles de m’intéresser. Je me suis alors plongé dans les fiches métiers pour mieux les découvrir. Avec la conseillère de la délégation nantaise de l’APECITA, j’ai également retravaillé mon CV et ma lettre de motivation avant de me remettre activement à chercher du travail. Tout cela s’est avéré payant puisque, sans formation complémentaire, je vais bientôt débuter dans mon nouveau poste de conseiller bovins viande chez Ter’élevage. »