- Grandes cultures

Conseiller grandes cultures F/H

Conseiller grandes cultures F/H

On compte sur le Conseiller grandes cultures pour...

  • Apporter un appui technique individuel et collectif aux agriculteurs en grandes cultures
  • Faire gagner les agriculteurs en productivité, tout en respectant l’environnement
  • Organiser des tours de plaines Mettre en place de l’expérimentation locale
  • Élaborer des références techniques et économiques
  • Rédiger des synthèses et des bulletins techniques
  • Promouvoir et vendre des prestations

Le profil du Conseiller grandes cultures

  • Solides connaissances en agronomie et en grandes cultures
  • Connaissances globale de l'environnement agricole
  • Aptitudes à l'animation au travail en équipe et de terrain
  • Capacité relationnelle
  • Force de proposition
  • Attrait pour les nouvelles technologies et pour l'innovation
  • Sens de l'écoute des besoins clients et de la vente de prestations

Les formations possibles

  • BTS agricole (agronomie - productions végétales, ACSE) avec expérience
  • Licence professionnelle
  • Ingénieur agri/agro

Quelle rémunération ?

Entre 20 K€ et 25 K€ pour les débutants, la rémunération peut dépasser les 30 K€ voire les 35 K€ pour les profils les plus expérimentés.

Où exercer ?

Dans une chambre d’agriculture, dans une coopérative agricole, dans un cabinet de conseil indépendant, dans un centre d’études techniques agricoles, dans un groupe de développement…

Les perspectives d'évolution

  •  Évoluer vers un poste de conseiller·e spécialisé·e ou de chef·fe de service.
  • Se diriger vers d’autres fonctions : commerce, formation…

Témoignages

Antonio Pereira, conseiller grandes cultures (chambre d’agriculture de la Haute-Marne) : « Un rôle clé à l'interface de la production et des attentes de la société »

Antonio Pereira est conseiller grandes cultures à la chambre d’agriculture de la Haute-Marne. « Mon quotidien est assez varié, explique-t-il. Le lundi matin est dédié aux observations des principales cultures de ma zone (colza, blé, orge, pois, soja…), afin d’alimenter aussi bien le BSV (bulletin de santé du végétal) que le flash technique envoyé à nos adhérents. Le reste de la semaine est surtout consacré aux rendez-vous individuels avec les agriculteurs. Mon rôle est de les accompagner dans toutes les prises de décision qui concernent l’atelier grandes cultures de leur exploitation, de l’assolement jusqu’à la récolte (choix des variétés, itinéraires techniques…). Au sein de la chambre d’agriculture, nous avons également mis en place un réseau d’expérimentation sur lequel nous testons des variétés, des produits de protection des cultures… » Ce métier, Antonio Pereira, titulaire d’un BTS ACSE option productions végétales, l’exerce depuis près de trente ans maintenant. Il l’a vu évoluer au fil des années : « La partie réglementaire est devenue plus importante. Elle a un impact sur nos métiers de conseiller dans le cadre de la traçabilité du conseil, mais surtout pour nos adhérents. Elle évolue sans cesse et nous oblige donc à une veille permanente pour être en mesure de les conseiller sur les déclarations PAC, sur l’établissement des plans de fumure, sur la tenue du registre phytosanitaire… » Pour autant, c’est avec le même plaisir qu’Antonio Pereira exerce chaque jour ses missions : « C’est un métier passionnant qui demande une grande capacité d’écoute pour apporter le meilleur service à nos adhérents. Limiter leurs dépenses et assurer leurs revenus tout en préservant la qualité des productions et de l’environnement, c’est un challenge quotidien. La proximité avec nos adhérents et la relation de confiance que j’ai su établir avec eux sont aussi de vraies sources de satisfaction. Enfin, j’ai le sentiment d’avoir un rôle clé, celui de faire le lien entre la réalité du  monde agricole et les attentes de la société civile, notamment concernant le recours aux phytosanitaires et le respect de l'environnement.»

Jean-Luc Follot, directeur du marché agriculture à la chambre d’agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne : « La multicompétence au service de la multiperformance »

Selon Jean-Luc Follot, directeur du marché agriculture à la chambre d’agriculture de l’Aube et de la Haute-Marne, le métier de conseiller grandes cultures, en constante évolution, conserve tout de même certains fondamentaux : « Un conseiller doit avant tout être un référent technique pour les adhérents, ce qui implique du temps d’observation des cultures, de veille technique, d’échanges, mais aussi de formation. Il doit également avoir des aptitudes pour animer des groupes de développement ou des groupes innovants, du type GIEE, Dephy… Un conseiller peut également endosser le rôle de coach. Nous ne sommes plus dans un schéma de conseil descendant, puisque notre rôle est aussi d’accompagner les innovations émanant du terrain. » Désormais, les conseillers sont également amenés à gérer un portefeuille de clients, ce qui implique une certaine fibre commerciale tout en restant dans une posture d’utilité de services, comme le précise Jean-Luc Follot : « Il faut savoir écouter et identifier les besoins des agriculteurs, et être en mesure de leur proposer nos services. » Enfin, Jean-Luc Follot insiste sur le besoin de travailler de manière transversale et de communiquer entre les services : « Il ne faut pas se limiter au seul atelier grandes cultures, mais avoir une vision globale de l’exploitation. Notre credo, c’est la multicompétence au service de la multiperformance ! C’est aussi un métier dans lequel il est possible d’évoluer, par exemple en se spécialisant, comme c’est le cas pour Antonio Pereira sur l’expérimentation systèmes », précise Jean- Luc Follot, qui regrette le peu d’engouement de la jeune génération pour ce métier pourtant passionnant.