« Conseiller les éleveurs et assurer le SAV »

« Conseiller les éleveurs et assurer le SAV »

Après un passage dans trois entreprises liées à la production animale, Jérémy Vitter assure depuis six ans le poste de technico-commercial en production porcine chez Agrial.

Depuis l’obtention de son BTSA productions animales à Guingamp (22), Jérémy Vitter a toujours évolué dans ce secteur. Avant de se lancer sur le marché de l’emploi en 2006, il complète son instruction durant deux ans par une formation Agricadre à l’École supérieure d’agriculture d’Angers. Il y apprend la gestion et le commerce. Ainsi, il peut viser le métier de technico-commercial. Son diplôme en poche, il termine son stage de fin d’études durant deux mois dans un centre de gestion. Il est ensuite embauché quatre mois après, grâce à son réseau d’anciens collègues d’école. « Aujourd’hui, les entreprises sont sans doute moins exigeantes concernant l’expérience, spécifie Jérémy Vitter. Mais, à l’époque, un jeune diplômé avait plus de mal à être embauché. » Son premier emploi est effectué chez Eurolap, où il est technico-commercial et réalise le commerce d’animaux reproducteurs  et de semences. « J’avais approché la génétique durant mes stages scolaires, affirme Jérémy Vitter. J’ai donc saisi cette opportunité. »

De la vente à la génétique

La filière cunicole n’est pas très florissante. Au bout de deux ans, Jérémy Vitter préfère la quitter et s’appuie à nouveau sur son réseau pour trouver un second emploi : « Pour chaque nouvelle recherche, j’ai toujours anticipé en recherchant un travail alors que j’étais en poste. Je n’ai, jusqu’à présent, jamais eu de rupture entre deux emplois. » En 2008, il entre pour deux ans  chez Topigs Norsvin, un spécialiste de la génétique porcine. « Mon rôle dans cette entreprise n’a aucune spécificité commerciale. Je conseille les éleveurs et réalise du service après-vente, précise Jérémy Vitter. J’étais en contact avec les éleveurs, ce que j’apprécie, mais je faisais beaucoup de kilomètres qui imposaient de partir à la semaine. » En 2010, un nouvel emploi s’offre à lui chez Cochon de Bretagne. Cette marque d’éleveurs l’embauche pour réaliser des audits et pour faire évoluer le cahier des charges. Là encore, son rôle est purement technique. Ce poste lui permet de mieux connaître la filière porcine, les différents opérateurs, les producteurs en passant par les acteurs des abattoirs et les fabricants d’aliments. Cependant, Jérémy Vitter souhaite être plus actif au sein de la filière porcine. Il postule ainsi auprès de la coopérative Agrial et devient technico-commercial en production porcine, ce qu’il est toujours actuellement. Ses missions sont multiples : il gère un portefeuille d’adhérents qui lui confient la vente de leurs porcs charcutiers, leurs porcs reproducteurs ou leurs porcelets ; il suit aussi ces mêmes éleveurs dans la conduite de leurs troupeaux, aussi bien aux niveaux économiques que techniques, et plus spécialement sur  l’alimentation, la reproduction et le sanitaire en lien avec les vétérinaires. La vente d’aliments, de produits nutritionnels et de reproducteurs, fait partie aussi de ses attributions. Au sein du pôle porcin d’Agrial gravitent 60 personnes (dont dix technico-commerciaux) avec lesquelles Jérémy Vitter échange régulièrement. « J’aime résoudre les problèmes, techniques et commerciaux, qui se  présentent à moi tous les jours, confie le technico-commercial. Par exemple d’ici la semaine prochaine, je dois trouver 180 porcelets pour compléter la demande d’un éleveur acheteur alors que j’en disposais de 400 il y a encore quelques jours. L’imprévu dans ce métier, c’est  ce qui lui donne un côté excitant.»

—— Marie-Dominique GUIHARD (Tribune Verte 2919)

Bio express

2004 : BTSA productions animales
2006 : formation Agricadre responsable en commerce et gestion pour l’agriculture et l’agroalimentaire.
2006-2008 : technico-commercial chez Eurolap.
2008-2010 : technicien chez Topigs.
2010-2013 : technicien chez Cochon de Bretagne.
Depuis 2014 : technico-commercial chez Agrial.