- Vigne et vin

Domaine Faiveley, Bourgogne : Embaucher, puis former tous les deux ans

Domaine Faiveley, Bourgogne : Embaucher, puis former tous les deux ans

Pour le domaine Faiveley, former régulièrement les salariés est essentiel. Cette montée en compétences valorise leur travail et permet également de pallier les difficultés de recrutement rencontrées sur certains postes.

Le domaine Faiveley, implanté en Côte d’Or, exploite plus de 120 ha de vignes en Bourgogne, en Côte-d’Or, mais aussi en côte Chalonnaise (Saône-et-Loire). Il exerce des activités de production de raisin, de vinification, de commercialisation et de négoce des vins. « Une grande diversité de métiers existe au sein de l’entreprise : des services support (commerce, administration, etc.) à la production, dans les vignes ou en cuverie. La formation des salariés est très importante pour nous. Nous préférons faire monter en compétences en interne plutôt que d’embaucher. C’est une façon de valoriser les collaborateurs, de montrer que leur travail est important et que nous souhaitons qu’ils restent », explique Élise Bathelier, responsable ressources humaines du domaine Faiveley.

Un levier pour recruter plus facilement

La question de la formation est abordée avec chaque salarié lors de l’entretien annuel. « Ces moments d’échanges sont l’occasion de faire le point, de demander aux collaborateurs s’ils ont des besoins en formation, liés à leur travail ou non. Une fois les entretiens annuels terminés, les demandes et besoins en formation sont examinés lors d’un comité de direction spécifique, puis ils sont arbitrés en fonction de notre budget et des spécificités de chaque service. Nous proposons deux types de formations : les formations réglementaires, Caces® (certificat d’aptitude à la conduite d’engins en sécurité) ou habilitations poids lourds, par exemple, et les formations demandées par les salariés ou par la direction », précise-t- elle. Ces formations sont financées par l’OPCO (Ocapiat) et/ou par l’entreprise. 99 % des formations demandées sont liées au poste des salariés, comme des formations en perfectionnement en anglais pour les commerciaux, des formations à l’utilisation des outils informatiques ou des formations techniques (à une taille de la vigne particulière, respectueuse des flux de sève, par exemple).

« Nous souhaitons que chaque salarié bénéficie au moins d’une formation tous les deux ans, bien qu’avec la Covid-19, notre fonctionnement ait été un peu perturbé ces derniers temps, rendant les formations de groupe plus délicates », signale Élise Bathelier. Ces formations peuvent être courtes ou plus longues, selon les thématiques concernées. Proposer régulièrement des formations à ses salariés permet de les motiver et de les faire monter en compétences.  C’est aussi un levier pour recruter plus facilement. « Sur les domaines marketing ou commercial, nous ne manquons pas de candidatures, mais en viticulture, nous rencontrons souvent des difficultés pour recruter des tractoristes ou des ouvriers viticoles. Cette situation est liée en partie aux conditions de travail en extérieur, et en partie au manque de formations techniques. L’une des solutions est d’embaucher des personnes non qualifiées, mais motivées, puis de les former. Nous travaillons dans cette optique avec la MFR de Beaune-Grandchamp et le CFPPA de Beaune, pour des formations théoriques, obligatoirement complétées en interne par une formation par nos équipes terrain. Par exemple, pour apprendre la taille de la vigne, les salariés peuvent bénéficier d’une semaine de formation, mais il faut en réalité près de quatre ans pour bien savoir tailler la vigne, car chaque année est différente », conclut-elle.

— Emmanuelle THOMAS (Tribune Verte 2984)