- Agroéquipement

Frcuma du Centre-Val de Loire : Des métiers d'animation et de conseil en agroéquipement

Frcuma du Centre-Val de Loire : Des métiers d'animation et de conseil en agroéquipement

Au sein de la fédération des coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma), l’agroéquipement est le coeur de métier. Ici, ce sont surtout des profils d’animateurs qui sont recherchés ainsi que de conseillers en machinisme. De nouveaux métiers émergent aussi, notamment liés à l’agroécologie.

La fédération régionale des Cuma du Centre Val-de-Loire est une association qui fédère à l’échelle régionale 600 groupes d’utilisateurs de matériel agricole et au moins la moitié des agriculteurs de la région. Elle accompagne les groupes d’agriculteurs à avancer dans leurs projets d’équipements, avec comme finalité de faire évoluer leur exploitation pour qu’elle soit pérenne. La Frcuma privilégie l’animation en favorisant les échanges entre agriculteurs, plutôt que du conseil pur. « Lorsque nous passons par l’APECITA, c’est pour notre propre recrutement et non pas pour les Cuma, qui recrutent elles-mêmes de leur côté, explique Jean-François Méré, directeur de la Frcuma Centre-Val de Loire. Il s’agit alors d’embaucher au sein de notre propre équipe d’animation et d’accompagnement de la Frcuma. » La fédération régionale est composée d’une dizaine de personnes, avec notamment des profils d’animateurs. Ceux-ci possèdent une formation agricole et accompagnent au quotidien les groupes d’agriculteurs dans leurs projets collectifs. Il faut également une aptitude et un intérêt à travailler pour des groupes dans le cadre de la coopération. « En parallèle, nous avons quelques profils plus techniques qui concernent les agroéquipements. Dans notre cas, nous sommes essentiellement en conseil de stratégie d’agroéquipement : conseils sur l’investissement, sur l’économie de charge et la rationalisation des équipements, ainsi que sur l’organisation collective du travail. Enfin, nous disposons de profils plus “thématiques”, liés aux problématiques du moment. Actuellement, nous embauchons un chargé de mission agroécologie, toujours dans l’optique d’accompagner les collectifs de Cuma. J’espère recruter un jour une personne avec une approche plus ressources humaines. Comme nous accompagnons les Cuma pour créer des emplois partagés, la problématique du renouvellement des générations au sein des groupes se fait sentir. L’objectif est de disposer de compétences spécifiques pour traiter ces sujets. » Tout ce personnel est également complété par des comptables et des assistantes.

Le goût pour l’animation recherché

La Frcuma du Centre Val-de-Loire recrute assez peu en volume, du fait de sa petite équipe. Son intérêt est aussi de conserver les gens afin d’éviter le turn-over. Mais à chaque fois, elle est passée par l’APECITA. « Je constate que les candidatures sont plutôt qualitatives lorsque nous passons par ce canal, évoque Jean-François Méré. L’essentiel des candidats que nous recrutons sont issus de l’APECITA. » Sur la partie agroéquipement, la fédération recherche des profils Bac + 2, mais pas nécessairement issus de BTSA GDEA1. Cela peut être des BTSA ACSE2 avec un intérêt pour le machinisme. Pour l’animation, les niveaux vont du Bac professionnel à la maîtrise. « Pour ce poste, c’est surtout l’envie et l’intérêt pour l’animation qui priment. Après, les spécificités de nos métiers font que nous formons en interne. Concernant l’agroécologie, nous sommes plus sur des profils qui possèdent une licence ou une maîtrise. Enfin, pour le profil axé sur les ressources humaines, nous n’avons pas encore défini le poste. Il s’agit de quelque chose de nouveau et je ne sais pas encore dans quelle direction m’orienter. Il y a des profils agro qui font de la RH, mais je ne voudrais pas qu’ils soient trop agronomes. À l’inverse, des personnes trop RH n’ont pas de connaissances en agriculture. » Dans cette branche aussi, le recrutement est difficile. Il est notamment marqué dans le domaine de l’agroéquipement, « car nous sommes sur le même créneau que les concessionnaires et leurs commerciaux. Les gens préfèrent généralement cette voie, où les salaires sont plus élevés. Autre point qui pèse dans la balance : l’attractivité géographique. Par expérience, il est plus facile de recruter sur Tours que sur Châteauroux ou Bourges. De plus, nous n’avons pas d’écoles d’ingénieurs à proximité, et donc, de vivier ».

— Willy DESCHAMPS (Tribune Verte 2996)