Le Chemin des mûres : une appli pour optimiser la logistique des circuits courts

Le Chemin des mûres : une appli pour optimiser la logistique des circuits courts

Le Chemin des mûres est une application pour les producteurs utilisant les circuits courts. Elle s’appuie sur un algorithme afin d’organiser la mutualisation du transport entre producteurs. Ses créateurs annoncent une réduction des coûts de transport entre 15 % et 70 %.

Afin d’apporter une solution aux problèmes de logistique parfois rencontrés par les producteurs en circuits courts, l’entreprise Marnadil vient de lancer l’application Le Chemin des mûres, spécialisée dans l’optimisation logistique. Son objectif ? Mutualiser le transport entre les différents producteurs afin d’optimiser les frais et le temps de chacun. « Actuellement, il n’y a aucune logistique pour les circuits de proximité, explique Nils Olivier, cofondateur de la start-up. Les infrastructures déjà présentes sont peu agiles en local, et bien souvent, la marchandise doit être livrée par le producteur dans un véhicule quasi vide. » Pour lui, un producteur qui livre lui-même ses clients y passe beaucoup de temps et, dans certains cas, limite son offre. L’enjeu est donc d’optimiser le remplissage du véhicule entre les producteurs.

Laisser le choix

Comment ça marche ? Ces derniers s’inscrivent sur l’application Le Chemin des mûres puis renseignent ce qu’ils souhaitent livrer ainsi que les contraintes qui s’y réfèrent. Ensuite, l’algorithme, qui s’appuie sur des technologies informatiques de l’Institut de recherche en sciences et technologies du numérique, intègre toutes les contraintes : temps de transport, type de colis, température de conservation, horaires du producteur… pour proposer les meilleures mutualisations. « L’algorithme calcule le dédommagement pour le conducteur, qui est ensuite réparti auprès des expéditeurs en fonction de leur part de livraison, détaille Nils Olivier. Ce système offre une réduction des coûts de transport de l’ordre de 15 % à 70 %. » L’application, accessible sur le Web, est sans engagement et se veut gratuite jusqu’à la fin de l’année 2020. Ensuite, les producteurs devront payer au moment de leur mutualisation. « Tous les professionnels du transport prennent un pourcentage du montant du transport. Nous, nous avons décidé de prendre un pourcentage du montant économisé du transport, observe le cofondateur. Nous prendrons comme frais un tiers du gain réalisé. » Cette solution laisse aux producteurs la possibilité d’effectuer leurs livraisons quand bon leur semble. Ainsi, ils peuvent rester au contact des consommateurs pour garder ce lien et l’intérêt des circuits courts. Afin de se développer et de travailler avec les différents réseaux de producteurs, l’application s’appuie sur les chambres d’agriculture, notamment celles de la Somme, de la Meurthe-et-Moselle, de l’Ardèche, des Pyrénées-Orientales et de l’Hérault. À terme, Le Chemin des mûres souhaite impliquer les transporteurs professionnels dans cette nouvelle forme de logistique afin de les accompagner à s’adapter à l’irrégularité de la demande et aux petits volumes. « Nous avons aussi pour objectif d’optimiser nos livraisons avec des systèmes de hub qui assureraient les livraisons du dernier kilomètre », évoque le cofondateur.

—— Claire LAMY-GRANDIDIER (Tribune Verte 2948)

Application myLabel : PRENDRE EN COMPTE D’AUTRES CRITÈRES QUE LA NUTRITION

Vous connaissez Yuka ? Voici maintenant myLabel ! Créée en avril 2019, cette application offre, elle aussi, la possibilité de scanner les produits directement en magasin, mais pas seulement. En effet, elle fonctionne aussi sur les sites de courses en ligne, où il est possible de visualiser les évaluations des produits en fonction des critères définis au préalable. Tous les produits sont classés grâce à un smiley qui passe du vert au rouge. Mais MyLabel ne se base pas exclusivement sur les valeurs nutritionnelles : « L’utilisateur définit ses propres exigences entre trois grands thèmes : planète, santé et société. Chacun est composé de sept critères », explique Agnès Rakic, responsable communication. Pour le thème planète, l’application renseigne, par exemple, sur la biodiversité ou sur la déforestation. Pour ce qui est de la partie santé, en plus des informations abordées par les autres applications, myLabel apporte des précisions sur la présence de pesticides, d’OGM ou encore de perturbateurs endocriniens. Enfin, le critère société prend en compte les conditions de travail, l’égalité hommes-femmes et la juste rémunération du producteur,. « Nos évaluations proviennent de tiers de confiance, indique Agnès Rakic. Nous nous appuyons sur des associations et sur des ONG comme Oxfam, CIWF, Greenpeace ou encore 60 millions de consommateurs. » Ainsi, ce n’est pas seulement myLabel qui note les produits. Aujourd’hui, l’entreprise souhaite se diversifier et étoffer ses différents critères.