Le Volontariat international en entreprise (VIE) : Travailler à l’étranger dans une entreprises française

Le Volontariat international en entreprise (VIE) : Travailler à l’étranger dans une entreprises française

Vous êtes jeune diplômé et souhaitez partir travailler à l’étranger ? Le Volontariat international en entreprise (VIE) est peut-être fait pour vous. Ce type de contrat permet d’acquérir une expérience professionnelle à l’international au sein d’une entreprise française.

Le volontariat international en entreprise (VIE) est un dispositif qui permet à un jeune diplômé, sous certaines conditions, d’exercer une mission professionnelle à l’étranger durant une période modulable de 6 à 12 mois, renouvelable une fois. Le volontaire doit être âgé de 18 à 28 ans (à la date de l’inscription), de nationalité française ou ressortissant de l’Espace économique européen.

Les missions confiées peuvent concerner différents domaines, comme la culture, l’environnement ou l’humanitaire, et s’effectuer auprès d’une entreprise française à l’étranger (agréée par Business France), d’une entreprise étrangère liée à une entreprise française par un accord de partenariat ou auprès d’un organisme étranger engagé dans une coopération avec la France. Dans ce cas, le VIE doit être une mission de coopération économique. Le VIE peut comporter des périodes d’activité en France avec au minimum 183 jours par an à l’étranger.

Le volontaire doit rechercher sa mission

La recherche de la mission incombe au jeune intéressé par le volontariat international en entreprise, qui peut s’appuyer sur plusieurs canaux, qu’il s’agisse des offres diffusées sur le site du centre d’information sur le volontariat international (Civi), ou de celles répertoriées sur le site Pôle emploi. Il peut également démarcher directement une entreprise agréée Business France. Le volontaire perçoit une indemnité mensuelle fixe d’un montant de 723,99 € (exonérée de l’impôt sur le revenu) et une indemnité supplémentaire mensuelle dont le montant dépend du pays de la mission.

Son montant varie tous les 3 mois en fonction de l’évolution du taux de change et du coût de la vie dans le pays de la mission. Bénéficiant d’un statut public, le volontaire est placé sous l’autorité du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et à l’étranger sous celle de l’Ambassadeur.

Un outil d’insertion des jeunes diplômés

« Pour les jeunes, effectuer un VIE est une excellente opportunité d’acquérir une solide expérience professionnelle à l’international et de développer ses compétences en sortie d’études. Le VIE est en effet un véritable passeport pour l’emploi : en 2019, 92 % des volontariats se sont transformés en une embauche », indique le ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

Depuis sa création, près de 90 000 jeunes ont profité de ce statut et sont partis en mission dans près de 8 000 entreprises. Actuellement, plus de 120 pays à travers le monde accueillent des VIE. L’Europe se place au premier rang des zones d’accueil (50 % des VIE), devant l’Amérique du Nord (18 %) et l’Asie-Pacifique (15 %).

—— Danielle BODIOU (Tribune Verte 2962)

Céline Montloin, ingénieure agronome : « UN TREMPLIN POUR LANCER MA CARRIÈRE À L’INTERNATIONAL »

Dès sa sortie d’études, Céline Montloin a effectué une mission professionnelle à l’étranger dans le cadre d’un VIE. « J’ai toujours été attirée par le voyage et le travail à l’international. Après mon diplôme d’ingénieur agronome & agroalimentaire (AgroSup Dijon) et un mastère spécialisé (management international des industries agroalimentaires à l’Essec), j’ai postulé à un VIE et trouvé une offre correspondant à mon profil en Australie, chez Business France. J’y ai occupé un poste de chargée de développement, avec pour mission principale d’identifier et d’approcher des prospects (australiens et néo-zélandais) pour des entreprises françaises et leur permettre de développer leur business à l’international. » Pour Céline Montloin, dont la mission s’est déroulée sur deux ans, effectuer un VIE a été une expérience très positive dans l’ensemble. « Cela m’a servi de tremplin pour lancer ma carrière en me permettant d’acquérir une première expérience professionnelle à l’international », indique la jeune femme qui exerce désormais chez Business France à Londres, en tant que chargée d’affaires export. « Le VIE est aussi une occasion unique de travailler à l’étranger dans le cadre sécurisant d’une entreprise française. »