Steven de Clercq, technicien production France chez C. Meijer B.V. : Se baser sur la renommée de l’APECITA

Steven de Clercq, technicien production France chez C. Meijer B.V. : Se baser sur la renommée de l’APECITA

L’entreprise C. Meijer B.V., spécialiste dans la création de variétés et la multiplication de plants de pommes de terre compte une soixantaine de salariés aux Pays-Bas et en France. Pour un récent recrutement, Steven de Clercq, responsable production France, a fait appel à l’APECITA. Retour revient sur ce partenariat.

Pourriez-vous nous relater, dans les grandes lignes, l’histoire de votre entreprise ?
Steven de Clercq : Notre société de création variétale de pommes de terre, C. Meijer B.V.
est une entreprise familiale fondée en 1920. Aujourd’hui, la troisième génération de la famille Meijer dirige la soixantaine de salariés répartis entre la France et les Pays-Bas. De plus, nous avons notre propre station de création variétale basée à Rilland, aux Pays-Bas. Une fois créées, nos variétés sont multipliées par des agriculteurs multiplicateurs en Hollande et en France, notamment dans les Hauts-de-France, en Normandie et en Bretagne. La surface de multiplication représente plus de 3 400 ha qui produisent environ 120 000 t par an. Après production, les plants sont vendus principalement en Europe de l’Ouest et de l’Est, au Moyen-Orient et à destination de la Turquie.

Quels sont les principaux métiers que l’on peut trouver au sein de votre société ?
S. dC. : Chez Meijer, il existe principalement des métiers tels que techniciens de production ou commerciaux. La partie recherche et développement héberge des salariés qualifiés dans les métiers de la semence, de la génétique, de la physiologie mais aussi de la bio-informatique. On retrouve également des métiers liés à la partie administrative et financière ainsi qu’au secteur de la logistique.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre métier de technicien production France ?
S. dC. : Nous sommes six personnes à travailler en France. Trois techniciens production, un commercial et un responsable soutien technique clients, ainsi que la directrice du pôle recherche et développement. Mon métier de technicien production consiste à suivre nos producteurs de plants en France. Je réalise la mise en place de contrats et des modes de production. Je veille aussi à la qualité des plants en plus de la veille déjà effectuée par le SOC. Je m’occupe également de l’orientation des lots, en fonction des destinations, tout en apportant un soutien technique aux producteurs.

Quelles sont les qualités attendues et exigées pour évoluer dans l’entreprise ?
S. dC. : Afin d’exercer au mieux le métier de technicien de production, il faut tout d’abord être passionné par cette culture, car il n’y a pas deux années qui se ressemblent. Le fait d’aimer le contact humain est également une chose essentielle. Je passe voir les agriculteurs environ une fois toutes les trois semaines, que ce soit en période de végétation ou de stockage. La technique est aussi un élément important dans ce poste, tout comme la communication. Avoir des informations, c’est bien, mais il faut savoir les mettre en commun avec toutes les personnes concernées, de l’inspecteur du SOC, en passant par nos collègues ou encore les agriculteurs multiplicateurs. L’autonomie est une qualité non négligeable à posséder, car c’est à nous d’organiser notre semaine, nos tournées, nos synthèses d’informations, etc. La maîtrise de l’anglais est également une compétence essentielle, puisque la spécificité de notre entreprise est d’avoir une vision française et internationale sur tous les fronts (techniques, économiques). L’ensemble des réunions se déroule aux Pays-Bas et, par conséquent, en anglais.

Pourquoi avez-vous fait appel à l’APECITA pour un récent recrutement ?
S. dC. : Nous recherchions un candidat de profil junior pour occuper le poste à pourvoir. Nous avons souhaité nous baser sur la renommée de l’APECITA pour trouver le profil qui correspondrait le mieux à l’offre. Travailler avec l’APECITA a été une facilité pour nous, grâce à leurs locaux situés à Arras. Lors du premier entretien avec les deux délégués régionaux Hauts-de-France de l’APECITA, il y a eu beaucoup d’échanges, et ils ont vite compris nos attentes. Nous avons utilisé les tests mis à notre disposition. Plus de 40 candidatures sont arrivées à l’APECITA. Pour nous faciliter le travail, les équipes des Hauts-de-France en ont sélectionné plusieurs. Nous avons étudié ensemble les différents profils proposés et avons, sur cette base, invité plusieurs candidats en interview. Nous nous sommes déplacés ensuite pour rencontrer ces profils. Pour avoir une idée de la durée du recrutement, nous avons contacté l’APECITA fin novembre et, fin février, nous avons trouvé le profil qui correspondait au poste. Dans le cas de la recherche d’un junior, le recrutement opéré par les experts de l’APECITA a porté ses fruits grâce à leurs connaissances du milieu agricole et à leur relation avec les écoles agricoles comme l’Isa de Lille ou UniLaSalle de Beauvais pour notre secteur.

Quels autres types de réseaux utilisez-vous pour vos recrutements ?
S. dC. : Lors de précédents recrutements, nous avions déjà testé plusieurs réseaux : notre site Internet, à travers le contact avec des écoles agricoles et par l’intermédiaire d’un bureau de recrutement extérieur. Cependant, dans tous les cas, mon expérience avec l’APECITA reste la meilleure, celle qui a abouti le plus vite et le plus efficacement.

—— Propos recueillis par Claire LAMY-GRANDIDIER (Tribune Verte n°2907)

Recherche et développement : DES VARIÉTÉS NON OGM

La société C. Meijer B.V. possède près d’une vingtaine de variétés de pommes de terre présentes sur les segments de la frite industrielle, de la chips ainsi que des pommes de terre de consommation. Ces nouvelles variétés proviennent de la sélection de l’entreprise qui possède sa propre station de création variétale « Oosthof » basée aux Pays-Bas.
Une fois créées, ces variétés sont confiées après testage à des agriculteurs multiplicateurs professionnels. Ces producteurs, basés aux Pays-Bas et en France, multiplient des semences de haute qualité des premières générations qui vont de la classe S à SE, E ou A.
Toutes ces variétés sont issues des « toutes dernières technologies » non OGM de croisement, de création et de multiplication variétale. L’objectif de la société étant d’obtenir de nouvelles variétés à hautes performances dans un laps de temps plus court.

En chiffres : C. MEIJER B.V.

Date de création : 1920
Nombre total de salariés : 60
Nombre de salariés France : 6
Nombre d’hectares de multiplication : 3 400
Nombre de tonnes de plants vendus par an : 120 000
Nombre de variétés commercialisées par Meijer : 19