Agrostatisticien en agriculture F/H

Agrostatisticien en agriculture F/H

On compte sur l'Agrostatisticien en agriculture F/H

  • Développer des méthodologies biostatistiques
  • Réaliser des analyses statistiques
  • Interpréter les résultats statistiques
  • Assurer la gestion de bases de données
  • Assurer la rédaction de la partie statistique des protocoles et rapports
  • Mener une veille sur les nouveaux outils et méthodologies statistiques

Le profil d'Agrostatisticien en agriculture F/H

  • Autonome
  • Expertise en statistique et en analyse de données
  • Goût pour les chiffres et la manipulation des données
  • Connaissances spécifiques liées au domaine de la recherche (agronomie, productions animales...)
  • Capacité de synthèse et de rédaction
  • Maitrise des logiciels d'analyse
  • Compétences en modélisation
  • Maitrise de l'anglais
  • Capacité à travailler en équipe et à s'intégrer dans un environnement multidisciplinaire

Les formations possibles

Bac+5 à Bac+8

  • en agronomie, avec des compétences en statistiques et en modélisation
  • en mathématiques appliquée et staistiques avec une expérience dans le domaine des sciences agronomiques ou écologiques

Où exercer ?

Dans un laboratoire de recherche publique ou privée, dans un institut technique, un institut de recherche, un organisme de R&D, un établissement public (Anses).

Ses perspectives d'évolution

Évoluer vers un poste de responsable de projet R&D, d’épidémiologiste, d’enseignant…

Quelle rémunération ?

À partir de 25 K€ pour les débutants, la rémunération peut dépasser les 40 K€ pour les profils plus expérimentés.

Unité BioSP, Inrae Avignon : EXPLOITER LES DATAS… ET AU-DELÀ

Créée en 1984, l’unité BioSP (biostatistiques et processus spatiaux) d’Inrae Avignon travaille sur les mathématiques appliquées en écologie-épidémiologie-climat. Elle a accueilli l’équipe opérationnelle de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé végétale (ESV) en 2018. Les deux composantes se complètent : la recherche propose de nouvelles méthodes, qui sont implémentées par l’équipe opérationnelle sur des pathosystèmes d’intérêt : entre autres, Xylella fastidiosa, la flavescence dorée, le huanlongbing. « L’agriculteur va être de plus en plus soutenu par des systèmes d’information, reposant sur des dispositifs dédiés à l’agriculture (capteurs, drones…) ou généralistes (satellites, moteurs de recherche…). Interpréter ces données à diverses échelles et issues de sources hétérogènes est un défi,  mais nous avons les armes pour le relever : les modèles, les outils statistiques, d’analyse de données, de visualisation… », assure Samuel Soubeyrand, directeur de l’unité BioSP. Utiliser ces données qui ne sont pas utilisées habituellement, pour détecter les maladies ou les ravageurs est justement l’objet du projet Beyond (pour « au-delà de la parcelle »). Son ambition ? Produire de nouveaux indicateurs pour favoriser la prophylaxie et diminuer l’usage des produits phytosanitaires. Comme surveiller l’affluence sur les parkings en Chine a permis de constater que la pandémie de Covid-19 avait débuté avant l’hiver 2019. « Ce travail est relativement facile a posteriori, mais notre objectif est de le faire en anticipant, sur quinze pathosystèmes », indique le chercheur. BioSP emploie environ 45 personnes. La moitié a le statut de fonctionnaire. L’autre est recrutée en CDD de un à trois ans. « Nous recherchons des personnes ayant des capacités de formalisation pour définir des questions de recherche et y répondre. Nous recrutons aussi des ingénieurs avec des missions plus opérationnelles », indique Samuel Soubeyrand. Le niveau : à partir du master de mathématiques appliquées, statistiques ou data science, voire ingénieur agro, avec un intérêt fort pour la science des données et les modèles. La biostatistique est un secteur porteur. Sur les six premiers mois de 2021, BioSP a recruté ou va recruter : en CDD, trois doctorants, un postdoc, deux ingénieurs d’étude, trois stagiaires en master ; et sur concours, deux chargés de recherche, deux ingénieurs d’étude et un technicien de recherche. Sans compter les recrutements durant les cinq ans du projet Beyond, où les dix unités impliquées vont rechercher trente personnes. À vos ordinateurs… Recrutement dans le cadre de la Plateforme ESV : https://plateforme-esv.fr/recrutement. Pour Inrae où une quinzaine d’unités, comme BioSP, sont tournées vers les données : https://jobs.inrae.fr

Lucie Michel, biostatisticienne : « NOTRE MÉTIER : FAIRE PARLER LES DONNÉES »

Ingénieur agro (UniLaSalle 2012), Lucie Michel a pris goût aux statistiques lors de son stage de fin d’étude à Inrae Paris-Grignon. Après une thèse en épidémiosurveillance, elle intègre l’unité BioSP Inrae, puis la plateforme ESV à sa création, dont elle pilote aujourd’hui une partie de l’équipe opérationnelle. Son métier ? « Nous analysons les données, nous les faisons parler, puis nous les présentons de manière accessible au plus grand nombre », résume la biostatisticienne. Les données peuvent être issues de science participative, des satellites, des réseaux d’observation de terrain, etc. L’équipe travaille par exemple sur Xylella fastidiosa. « À partir des données recueillies en Corse, Languedoc et Paca, nous allons évaluer le risque de développement de la bactérie dans tout le pays et en tirer des cartes »,  explique-t-elle. Loin des clichés, « le biostatisticien travaille derrière son ordinateur, mais pas tout seul ! » insiste-t-elle. Pour ma part, je travaille en équipe, avec les experts des autres organismes, membres de l’ESV. Nous avons aussi beaucoup d’interactions avec les chercheurs de l’unité BioSP, car nous travaillons sur des organismes émergents pour lesquels il n’existe pas encore de modèle. » Ce travail collectif plaît beaucoup à la jeune femme, qui apprécie également le côté opérationnel : « Nous développons des outils concrets, qui vont aider à prendre des décisions. Et tous les jours, c’est un peu nouveau, on ne fait jamais la même chose », se réjouit-elle. Un conseil pour devenir biostatisticien ? « Aimer les maths et les stats, car c’est l’outil du quotidien. »