AgroTIC : L'enseignement se nourrit des activités de la chaire

AgroTIC : L'enseignement se nourrit des activités de la chaire

Depuis sa mise en place en 2017, la chaire AgroTIC donne à l’enseignement les moyens de répondre plus facilement aux besoins des entreprises.

Depuis 25 ans, l’équipe AgroTIC dispense des enseignements très spécifiques qui lient l’agronomie au digital. Portée conjointement par Bordeaux Sciences Agro et par Montpellier Sup Agro, cette formation a pour but d’apporter aux ingénieurs une double compétence : celle de l’agronomie et des technologies du numérique. Dans la mouvance de cette formation, a été créée – il y a quatre ans – la chaire AgroTIC. Celle-ci, dédiée à l’agriculture numérique, a pour objet d’apporter des réponses aux nombreuses questions que pose l’agriculture digitale. Ainsi, fournisseurs et utilisateurs s’interrogent, entre autres, sur la valeur ajoutée réelle de ces technologies, sur leur usage, sur leurs limites, sur l’interaction entre les différentes technologies, sur les opportunités de projets collaboratifs et de développement de marché... En associant des représentants de l’enseignement, de la recherche et des entreprises, la chaire mise sur les liens entre ses membres pour répondre à ces questions, pour développer des solutions inhérentes à la transition numérique et pour faciliter leur diffusion au sein du monde agricole. L’Irstea, aujourd’hui rattaché à l’Inra (Inrae), l’Acta, Inno’vin et Agri Sud-Ouest Innovation ont rejoint les deux cofondateurs de la chaire en tant que partenaires techniques. Près de trente entreprises sont associées aux équipes des deux écoles d’enseignement supérieur et aux instituts scientifiques. Elles évoluent dans le domaine des fournitures ou de l’utilisation des solutions numériques.

Recentrer la formation

Grâce à la chaire, ses membres peuvent très rapidement prendre connaissance de l’actualité relative aux technologies du numérique, et comprendre les nouveaux besoins des utilisateurs issus des filières agricoles. Inscrite dans un cadre de mécénat, elle permet également de créer un réseau profitable à l’ensemble du monde agricole, les résultats étant publics. « Pour nous, enseignants, la chaire est une façon de recentrer la formation des futurs ingénieurs AgroTIC sur les besoins réels des fournisseurs et des utilisateurs », relève Nathalie Toulon, responsable adjointe de la chaire AgroTIC. Cette dernière utilise plusieurs outils afin de favoriser les échanges, de faire émerger des idées et de diffuser l’information qui profite à l’enseignement. Les séminaires semestriels, de cleur côté, font le point sur une technologie ou sur une thématique. Le prochain séminaire, qui portera sur le bien-être animal, aura lieu en décembre prochain. En avril dernier, un autre thème avait été abordé, celui de la mesure et de l’estimation des rendements. Autre outil, celui de l’Observatoire des usages, qui, tous les trois mois, présente une vue des usages d’une technologie sous la forme d’une infographie (usage des capteurs de rendement en juin 2020). Aussi, tous les six mois, une analyse des usages, des facteurs et des freins à l’adoption du numérique (usage en élevage avicole en avril 2020) est réalisée, souvent avec l’aide d’étudiants. Alimentés en continu, le bulletin de veille et le blog AgroTIC constituent des viviers d’informations. Enfin, d’autres actions servent aussi l’enseignement, comme les challenges étudiants (Innov’agro, challenge IoT) et le Mobilab (animation chez des agriculteurs).

—— Marie-Dominique GUIHARD

Formation AgroTIC : NOUVELLE OPPORTUNITÉ

Depuis la rentrée 2020, AgroTIC accueille des apprentis dès la première année de la formation ingénieur. Jusqu’à présent, seuls les étudiants en troisième année pouvaient choisir l’alternance dans le cadre d’un contrat de professionnalisation.