Année scolaire 2021-2022 : des évolutions dans l’enseignement agricole

Année scolaire 2021-2022 : des évolutions dans l’enseignement agricole

Contenu des formations, voies d’accès dans les écoles nationales vétérinaires… En ce début d’année scolaire 2021-2022, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation dresse un panorama des nouveautés dans l’enseignement agricole.

L’enseignement agricole, second système d’enseignement en France, compte pour cette rentrée scolaire 2021 quelque 134 834 élèves, 45 717 apprentis et 35 961 étudiants. Ceux-ci sont accueillis dans plus de 800 établissements publics et privés, 141 centres de formation d’apprentis, 412 centres délivrant des heures de formation professionnelle continue et 18 écoles d’enseignement supérieur (écoles d’ingénieurs, etc.)

Une rénovation des BTS agricoles

Cette année encore, l’enseignement agricole adapte les diplômes et les formations à l’évolution des besoins et des enjeux. « Contenu des formations, voies d’accès dans les écoles de l’enseignement supérieur, apprentissage, formation continue… Pour répondre aux attentes de la société et des professionnels, l’enseignement agricole évolue constamment », indique le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA) dans son communiqué présentant les nouveautés et les priorités pour l’enseignement agricole de cette année scolaire 2021-2022.

Le MAA a ainsi engagé la rénovation de ses 16 options de brevets de technicien supérieur agricoles (BTSA). L’objectif est d’assurer leur adaptation à l’évolution des réalités professionnelles et des attentes sociétales (agroécologie, numérique). Les premières options renouvelées sont les options « viticulture-oenologie » et « technico-commercial ». « L’enseignement agricole a démontré une nouvelle fois son caractère particulièrement innovant en ouvrant la voie à une offre de formation sous forme semestrialisée », indique le MAA. S’appuyant sur les enseignements expérimentés selon la structure dite « LMD », portée par quelques établissements, le ministère a choisi de permettre une formation semestrialisée en BTSA. À partir de la rentrée scolaire 2022, les établissements volontaires pourront offrir une formation en 4 semestres avec la délivrance progressive de crédits européens (ECTS) et à un rythme d’évaluation par capacité proche de celui des partiels de fin de semestre d’usages dans l’enseignement supérieur.

Le MAA procède à la rénovation du tronc commun des 16 spécialités du baccalauréat professionnel dont il a la responsabilité, ainsi que des spécialités « gestion des milieux naturels et de la faune » (GMNF), « forêt », « productions aquacoles » et « services aux personnes et aux territoires » (SAPAT). Ces rénovations seront mises en oeuvre à la rentrée scolaire 2022 pour une première session d’examen en 2024. Le nouveau tronc commun met l’accent sur le développement des compétences psychosociales des bacheliers en vue de leur insertion professionnelle, de leur capacité à s’adapter et à évoluer tout au long de leur vie professionnelle. Il a également vocation à permettre la poursuite d’études supérieures courtes, notamment en BTS. Les travaux en cours introduisent dans tous ces diplômes les démarches en lien avec les transitions et l’agroécologie en mettant la focale sur les changements de postures professionnelles.

Voie d’entrée aux écoles nationales vétérinaires après le Bac

Autre innovation majeure mise en place par l’enseignement agricole, la création en 2021 d’une nouvelle voie du concours d’entrée des écoles nationales vétérinaires directement après le baccalauréat. Cette voie est réservée aux élèves de classe terminale préparant pour la première fois un Bac de la filière générale. Cette année, plus de 5 700 candidats ont confirmé un voeu sur Parcoursup pour ce nouveau recrutement. 700 candidats ont été convoqués aux épreuves d’admission. En 2021, 160 étudiants entrent en école nationale vétérinaire par cette voie. Ils deviendront vétérinaires en six ans.

— Danielle BODIOU (Tribune Verte 2974)