Aptitudes des candidats soft skills : vos nouveaux alliés ?

Aptitudes des candidats soft skills : vos nouveaux alliés ?

Connaissez-vous les soft skills ? Elles regroupent l’ensemble des prédispositions, aptitudes personnelles et motivations de chacun. Elles sont d’ailleurs de plus en plus évaluées lors des recrutements, pour connaître les chances de réussite sur un poste donné.

Alerte anglicisme ou besoin de traduction ? « Soft skills », pour compétences comportementales, à la différence des « hard skills » pour savoirs et savoir-faire. Des termes à connaître et à maîtriser car de plus en plus usités lors des recrutements ! Coline Le Treut, conseillère emploi à l’APECITA de Nantes, détaille ce qui se cache derrière ces fameuses soft skills : « Elles se composent de prédispositions à la communication, au leadership, à la résistance au stress, à la prudence, à la sociabilité… ; d’aptitudes personnelles comme la capacité à déléguer ; et des motivations. Ces dernières correspondent à nos valeurs professionnelles, elles influencent le comportement au travail. Par exemple, le goût pour le challenge ou la volonté d’atteindre des objectifs sont des motivations attendues pour les fonctions commerciales. Autres exemples : la bienveillance, la solidarité peuvent aussi nous animer. Ces motivations sont recherchées pour le travail en équipe. En contrepartie, des postes trop solitaires seront peut-être moins adaptés. » Selon Pôle emploi, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore. Les recruteurs affirment plus que jamais la nécessité de faire évoluer les compétences techniques, mais aussi le besoin d’apprendre à s’adapter, à se former, pour prendre en charge ces évolutions.

Attention, il convient de ne pas confondre soft skills et traits de personnalité. Si les traits de personnalité sont immuables, les soft skills se travaillent. Ce sont des compétences qui se développent. Les traits de personnalité, eux, restent figés dans le temps.

Compétences comportementales attendues

Sens critique, capacité à résoudre des problèmes complexes, créativité, esprit et gestion d’équipe et intelligence émotionnelle : voici les compétences comportementales et sociales les plus recherchées ces dernières années. La capacité à se former, à se remettre en cause, à échanger ou à réorganiser son temps de travail est également attendue… Elle est au final nécessaire pour l’épanouissement personnel et professionnel. D’autres aptitudes peuvent aussi être citées comme le raisonnement verbal, numérique, la mémoire (visuelle ou auditive), les capacités d’abstraction, la flexibilité mentale, la logique, etc.

L’évaluation des soft skills

De plus en plus intégrées dans le processus de recrutement, les soft skills sont évaluées notamment par l’assessment center (encore un anglicisme ! Comprenez centre d’évaluation où le candidat est mis en situation réelle lors de session de tests individuels et collectifs), mais aussi lors d’entretiens structurés ou par le biais de questionnaires de personnalité. Pour les recruteurs, il conviendra d’appliquer d’autant plus le principe d’objectivité lors de l’évaluation de ces compétences qui peut laisser une part importante à l’interprétation. La démarche d’évaluation ne devra aussi se faire qu’en lien strict avec les besoins du poste. Et dès le CV, les soft skills peuvent être passées à la loupe : qualité de l’orthographe, esprit d’analyse et de synthèse, capacité à mettre en avant ses atouts au regard d’un poste. Une chose est sûre, les compétences comportementales sont désormais reconnues comme primordiales dans l’évaluation d’un candidat, et font l’objet de nombreuses études.

— Olivier LÉVÊQUE (Tribune Verte 2990)