- Forêt

Arboriste grimpeur F/H

Arboriste grimpeur F/H

On compte sur l'arboriste grimpeur pour...

  • Recenser les arbres à élaguer ou à couper
  • Réaliser l’élagage ou l’abattage des arbres selon la trajectoire de chute voulue
  • Entretenir le matériel
  • Savoir analyser les dangers pour les prévenir
  • Appliquer les règles de sécurité
  • Représenter l’entreprise sur les chantiers

Son profil

  • Bonnes connaissances des arbres et des techniciens de taille arbistive
  • Bon sens de l'observation
  • Bonne condition physique et non-sujet au vertige
  • Goût pour le travail en extérieur et en hauteur
  • Maîtrise des règles de sécurité
  • Calme
  • Capacité à travailler en équipe
  • Rigoureux

Les formations prossibles

  • Bac pro forêt
  • Bac pro aménagements paysagers
  • CS arboriste-élagueur
  • Formation aux métiers de grimpeur
    N.B. : le certificat de sauveteur secouriste du travail est souvent exigé.

Où exercer ?

Pour une entreprise d’élagage ou de paysagisme, au sein d’une entreprise de travaux forestiers, pour une collectivité territoriale…

Quelle rémunération ?

Autour de 20 K€

Les perspectives d'évolution

Évoluer vers un poste de chef·fe d’équipe ou de chef·fe de chantier.

Pour en savoir plus sur le métier d'arbriste grimpeur

Témoignages

Arthur Debeauvais, Arbres et Paysages : Grimpeur - élagueur, un sport de haut niveau

Après avoir travaillé dix ans comme grimpeur-élagueur, Arthur Debeauvais est aujourd’hui technicien auditeur arboricole chez Arbres et Paysages. Prendre soin du végétal à plusieurs mètres de hauteur relève pour lui d’un sport de haut niveau et exige une très bonne condition physique ainsi qu’une formation adaptée.

En France, pour devenir grimpeur -élagueur, rien de tel que de valider un certificat de spécialisation (CS) d’arboriste-élagueur. « Seuls quelques centres de formation pour adultes – CFPPA – le proposent », indique Arthur Debeauvais, qui a pour sa part suivi son CS en apprentissage sur le campus Bougainville, à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). Il a complété sa formation par un CS gestion des arbres d’ornement au CFPPA de Saint-Germainen-Laye (Yvelines) : « Si rien n’oblige à avoir ce diplôme pour réaliser de l’élagage professionnel, la formation dispensée est à mon sens indispensable pour apprendre à travailler en sécurité et comprendre la physiologie de l’arbre pour bien le tailler. » Après avoir travaillé dix ans comme grimpeur au sein d’entreprises du paysage en région parisienne, puis en intérim, Arthur Debeauvais a intégré depuis trois ans la société Arbres et Paysages (Groupe Mugo) à Guibeville, dans l’Essonne. Celle-ci rassemble diverses compétences autour du végétal : aménagement paysager, entretien, élagage, audit, etc. En collaboration avec une équipe d’une dizaine d’élagueurs, dont trois jeunes en apprentissage, il réalise le diagnostic sanitaire et mécanique de patrimoines arborés. Parmi la clientèle : des particuliers, des collectivités, mais aussi des copropriétés ou encore zones d’activité, parfois en collaboration avec des cabinets d’architectes et de paysagistes.

Bonne condition physique

Taille d’entretien, haubanage, abattage, gestion sanitaire (notamment des chenilles processionnaires), le tout suspendu à des rappels. « Le métier de grimpeur exige une bonne condition physique, semblable à la pratique d’un sport de haut niveau, poursuit-il. Il est surtout adapté aux amateurs de sensations fortes, plutôt jeunes, ayant du caractère pour se confronter à des situations à risque. Et s’il se destinait plutôt aux hommes, on voit heureusement de plus en plus de femmes le pratiquer, en particulier au Canada ou en Asie, où certaines professionnelles se démarquent lors de championnats mondiaux d’arboristes grimpeurs ! » Séduisant des jeunes ayant un Bac pro en paysage, mais aussi des personnes en reconversion, le CS d’arboristeélagueur peine cependant à répondre à la demande du terrain. « Nous avons beaucoup de mal à recruter, alors que la demande en entreprise est forte, reconnaît Arthur Debeauvais. Les élagueurs préfèrent souvent travailler pour leur compte où en intérim. Pourtant, le travail d’équipe en entreprise est vraiment intéressant, avec une cohésion très forte entre collègues, et l’éthique autour du végétal chez Arbres et Paysage est porteuse de sens. »

Meilleures conditions de travail

Autre atout selon lui : un métier qui a fortement évolué ces dernières années. « La connaissance autour du végétal s’améliore de plus en plus, tout comme le matériel, pour un travail moins difficile et plus sécurisé. » Pour espérer convaincre davantage de candidats sur ce type de métier, Arthur Debeauvais estime qu’il serait bénéfique d’envisager une hausse de la rémunération de grimpeur (entre 1 800 et 2 200 euros nets/mois selon lui), et aller vers une considération de métier à risque par l’Union nationale des entreprises du paysage. « Vous travaillez dehors, qu’il vente ou qu’il pleuve, ce qui est parfois harassant. Cela explique qu’après 40 ans, beaucoup de grimpeurs souhaitent faire évoluer leur métier, à moins d’avoir l’hygiène de vie d’un sportif de haut niveau pour continuer davantage ! »

— Olivier LÉVÊQUE (Tribune Verte 3010)