- Agroalimentaire

Cérélia Une nouvelle usine de pâtes prêtes à cuire

Cérélia Une nouvelle usine de pâtes prêtes à cuire

Cérélia, entreprise spécialisée dans la fabrication de pâtes à tarte et à pizza prêtes à cuire, vient d’inaugurer sa nouvelle usine à Saint-Laurent-Blangy, dans le Pas-de-Calais. Elle comptera à terme douze lignes de production. L’usine produira 60 000 tonnes en 2024.

Connaissez-vous les pâtes à tarte et à pizza de la marque Croustipate ? Elles sont fabriquées par Cérélia, tout comme une grand partie des pâtes de marques distributeurs. Cérélia France fabrique 1,5 million de pâtes prêtes à cuire par jour. Plus de 1 200 références sont dans le portefeuille produits en France. La gamme est diversifiée : sans gluten, halal, bio, origine France garantie, veggie…

Les quatre sites français et l’usine d’Italie consomment plus de 140 000 tonnes de farine et 8000 t de beurre par an. Une partie des blés proviennent des Hauts-de-France. Pour l’usine de Dole, le blé peut venir d’Allemagne. « Pour fabriquer 140 000 t de farine coeur de grain, il faut 3 à 4 fois plus de blé », souligne Guillaume Réveilhac, président et co-CEO de Cérélia.

Partenaire du mouvement Pour une agriculture du vivant

L’entreprise travaille avec quatre meuniers : « Aujourd’hui, il n’y a pas un seul meunier qui soit en capacité de livrer à tout moment la qualité requise pour nos produits, détaille Bernd Homann, directeur général de Cérélia France. Nous faisons des pâtes crues pour le consommateur. À l’origine, une pâte n’est pas destinée à rester crue. Nos pâtes sont crues pendant 35 à 40 jours dans le frigo des consommateurs. Nous utilisons le coeur du grain, ce qui demande une intervention supplémentaire pour les meuniers. » Pour l’usine de Dole et la marque Croustipate, Cérélia travaille avec AgriÉthique et signe des contrats tripartites avec des agriculteurs et des meuniers. « Nous sommes extrêmement engagés dans la transition agroécologique, ajoute le directeur. Nous devenons un acteur important. Nous commençons à avoir de l’influence et nous souhaitons l’utiliser pour promouvoir une nouvelle manière de faire l’agriculture. »

Cérélia est partenaire du mouvement Pour une agriculture du vivant. « Dans un souci de souveraineté et de servir nos clients, nous engageons cette transition vers l’agriculture régénératrice, mais nous devons encore assurer en toutes circonstances des approvisionnements avec les grands meuniers français », ajoute Guillaume Réveilhac.

À l’aube de ses 10 ans, l’entreprise a inauguré le 16 mars 2023 sa nouvelle usine située à Saint-Laurent-Blangy (62). « L’usine de Liévin montrait quelques signes d’âge », indique Bernd Homann. Le projet de l’usine de Saint-Laurent-Blangy a émergé : « Un projet hors norme » comme l’évoque le DG : « Une usine de pâte à pizza ou de pancakes, c’est généralement en moyenne 10 000 m², ici nous avons plus de 30 000 m². »

L’usine produira 60 000 t d’ici la fin d’année 2024. 60 M€ ont été investis dans ce nouvel outil industriel. Ce site comptera à terme 12 lignes de production. Une ligne de production est dédiée aux produits sans gluten. « Grâce à la certification ISO 9001 et Afdiag, nous pouvons apposer l’étiquette “sécurité sociale” pour que les personnes concernées par la maladie coeliaque soient remboursées », indique Cédric Marchipont, directeur des opérations et de la supply chain.

— Stéphanie BOT (Tribune Verte 3012)

CÉRÉLIA EN CHIFFRES

  • 2012 : création de Cérélia avec la fusion entre Alsacienne de Pâtes Ménagères (APM) et Eurodough
  • 600 M€ de chiffre d’affaires en 2021-2022
  • 2 000 collaborateurs
  • 12 usines en Europe et 4 en Amérique du Nord

Emploi : 185 RECRUTEMENTS NETS

La nouvelle usine de Cérélia de Saint-Laurent-Blangy (62) va recruter 185 personnes dont 100 postes en production. 50 pour la supply chain sont déjà pourvus. « La quasi-totalité des salariés de Liévin a rejoint l’usine de Saint-Laurent-Blangy », se félicite Guillaume Réveilhac. Et Nathalie Gheerbrant, vice-présidente en charge du développement économique et de l’emploi à la communauté urbaine d’Arras d’ajouter : « Nous nous sommes appuyés sur Pôle emploi et la Maison de l’emploi et des métiers pour faire connaître vos métiers, organiser des réunions collectives et orienter vers des formations. »