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Concours de reconnaissance des végétaux : Mettre en lumière les formations de l’horticulture et du paysage

Concours de reconnaissance des végétaux : Mettre en lumière les formations de l’horticulture et du paysage

Le concours de reconnaissance des végétaux est, cette année encore, organisé à l’occasion du Salon Paysalia. La compétition, qui s’adresse aux apprenants, a pour but de mettre en lumière les formations conduisant aux métiers de l’horticulture et du paysage.

L’événement, dont la première édition a eu lieu en 2011 et qui est organisé par l’interprofession Val’hor et par la DGER1, en partenariat avec l’Unep2, la Fédération nationale des producteurs horticulteurs pépiniéristes (FNPHP) et les établissements de formation, concerne les apprenants en aménagement paysager, en production horticole et en commerce/vente de végétaux. « Le but du concours est de contribuer à les sensibiliser sur l’importance de l’identification du végétal et de la connaissance de ses spécificités, ainsi que de valoriser l’investissement dans leur formation », souligne l’Unep. Il vise aussi à communiquer sur l’expertise des professionnels de la filière du végétal, sur l’excellence de ses métiers, et à renforcer le lien entre formation et milieu professionnel.

Se mesurer aux épreuves

Le défi des candidats ? Reconnaître, sur table, entre 30 à 40 végétaux sélectionnés parmi une liste de plus de 600 à partir d’échantillons frais et regroupés par catégorie. L’exercice dure de 60 à 90 minutes, selon le cursus, la spécialité et le niveau de formation. Sont à indiquer sur la grille de reconnaissance la famille, le genre, l’espèce, le cultivar et le nom vernaculaire pour chaque échantillon. Le tout sous le regard attentif d’un jury composé de professionnels et d’enseignants. Les épreuves sont généralement organisées tous les deux ans, avec, dans un premier temps, des sélections régionales. Celles ci débouchent sur une finale nationale. Certaines régions organisent cependant des épreuves tous les ans. Au cours du premier semestre 2019, près de 900 jeunes des niveaux V (Capa, seconde pro, BPA), IV (bac pro, BP) et III (BTSA) des formations en aménagement paysager, en production horticole et en commerce se sont mesurés lors des concours locaux organisés dans les établissements de formation. Au terme de ces trois mois, 73 étudiants se sont qualifiés et s’affronteront donc lors de la finale nationale, à Lyon. Les épreuves se tiendront le 4 décembre, toute la journée, et la cérémonie de remise de prix aura lieu le 5 décembre, à 11 h.

—— Danielle BODIOU (Tribune Verte 2926)
(1) Direction générale de l’Enseignement et de la Recherche.
(2) Union nationale des entreprises du paysage

Témoignage : « CHAQUE ANNÉE, DES ÉLÈVES SONT LAURÉATS »

Olivier David, enseignant à l’École Du Breuil (Paris)
« L’École Du Breuil, l’école d’horticulture de la ville de Paris, participe à chaque édition du concours de reconnaissance des végétaux. Cette année, l’établissement a accueilli la sélection régionale d’Île-de-France. Neuf élèves (du niveau V au niveau III) y ont participé. L’un d’eux, Mathis Chambinaud, actuellement en bac pro aménagement paysager, a remporté le premier prix. Il s’est qualifié pour la finale du concours national. Tout au long de l’année, des cours de reconnaissance des plantes sont dispensés au sein de l’école, qui compte 12 hectares de jardins paysagers, mais aussi à l’arboretum de la ville de Paris, un domaine de 13 hectares où toutes les plantes sont étiquetées. En plus de cette observation sur le terrain, les élèves s’exercent, en classe, à l’identification de végétaux (en rameaux nus ou en feuilles) à partir d’échantillons. Pendant leur cursus, tous les apprenants doivent connaître un nombre précis de plantes : 500 pour les jeunes de niveau III, 150 pour ceux de niveau IV et 70 pour les élèves de niveau V. La connaissance des végétaux est la marque de fabrique de l’École Du Breuil : l’institution est reconnue pour la compétence de ses élèves et de ses apprentis en matière de botanique, ce qui représente un vrai plus pour leur intégration professionnelle. Nous avons chaque année des élèves lauréats au concours national ou régional de reconnaissance des végétaux. »