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Conférence : Et si on parlait vision du travail ?

Conférence : Et si on parlait vision du travail ?

Au Sival 2023, une conférence de l’APECITA portera sur la vision du travail. Organisée avec succès lors du dernier Salon du Végétal, elle a permis à des étudiants Agricadre de l’Esa d’Angers d’échanger avec diverses entreprises, et de faire le point sur leurs attentes mutuelles.

«Traditionnellement, nous échangions avec l’APECITA lors d’un rendez-vous à Terra Botanica organisé par Végépolys Valley et Terre des Sciences, mais, en 2022, l’exercice s’est déroulé au Salon du Végétal, couplé à des interventions métier très riches », indique Anne Prudhomme, responsable de la formation Agricadre à l’Esa d’Angers, qui forme des responsables en commerce et gestion pour l’agriculture et l’agroalimentaire. Monté sur mesure pour les étudiants de cette formation Bac + 4, ce rendez-vous organisé en septembre 2022 était l’occasion d’échanger avec des recruteurs du secteur agricole en lien avec le diplôme visé par Agricadre (coopératives, négoces, banques, assurances, centres de gestion, etc.). Un point métiers fait par l’APECITA a donné les tendances autour de l’emploi agri-agro.

Conférence et échanges

Pour aller plus loin, l’APECITA a également animé la conférence « Et si on parlait de notre vision du monde du travail » au Salon du Végétal. Elle sera d’ailleurs renouvelée lors du Sival 2023. « Ce temps d’échanges est l’occasion de susciter des débats entre recruteurs et futurs candidats, et nous permet d’aborder les tensions sur le marché de l’emploi, souligne Géraldine Lebreton, déléguée régionale APECITA Pays de la Loire. Il y a en effet un nombre d’offres historiquement élevé, et une désaffection de candidats pour certains métiers ou fonctions. Il y a aussi un bouleversement du rapport au travail des personnes. » La conférence ouvre ainsi les échanges sur la manière de recruter chez les entreprises d’une part, et les nouvelles exigences des candidats et leur rapport au travail d’autre part. Pour Anne Prudhomme, le premier critère de sélection d’une entreprise par les étudiants Agricadre, notamment dans le cadre de leur alternance, reste la localisation. « Avec l’enjeu de la mobilité, et les coûts d’un double hébergement, la localisation de l’entreprise est stratégique. Ceux qui participent aux activités agricoles sur les fermes familiales souhaitent aussi ne pas trop s’éloigner pour continuer d’y travailler les week-ends. » Autres arguments dans le choix d’une entreprise : la connaître en amont, ou connaître un proche qui y travaille, le niveau de rémunération et, enfin, le type de mission proposée.

Avec un taux d’emploi de 92 % dans les six mois qui suivent leur formation, les diplômés Agricadre bénéficient d’une forte attente des recruteurs. « Après leur diplôme, une bonne partie de nos étudiants part sur des métiers de technico-commercial en coopératives et négoces agricoles, et l’autre partie s’oriente vers celui conseiller clientèle en banque. Pour l’instant, nous n’observons pas de fonctions délaissées par nos étudiants, y compris sur la vente d’engrais, phyto ou  semences par le biais du métier de TC. Les postes sont riches et tournés davantage autour des OAD et de l’agroécologie maintenant », termine la responsable, précisant qu’un quart de la promotion s’engage sur une poursuite d’études, notamment un master pro.

— Olivier LÉVÊQUE (Tribune Verte 3006)

Marceau Guillebert, étudiant Agricadre : « CREUSER LES POSSIBILITÉS D’ALTERNANCE »

Lors de la conférence sur l’emploi organisée par l’APECITA au Salon du Végétal 2022, Marceau Guillebert, étudiant en 1re année Agricadre à l’Esa d’Angers, a pu échanger avec des responsables RH venus pour l’occasion. « Je cherchais à l’époque une entreprise pour mon alternance, et ces personnes m’ont permis de creuser les possibilités d’embauche, mais aussi mieux me présenter comme mettre en avant mes origines agricoles, et comprendre les qualités attendues. L’exercice réalisé avec ma classe et une responsable du CER France nous a aidés aussi à réorganiser nos CV. » Cherchant à travailler en conseil-gestion, Marceau Guillebert décroche finalement un contrat d’alternance lors du Sima, en allant à la rencontre d’une personne du CIC. Au sein de l’agence de Lille pour le CIC Nord-Ouest depuis début 2022 et pour deux ans, il aide au développement agricole au sein de la banque, et rencontre des porteurs de projets en comparant leurs prévisions aux références régionales. « À terme, j’aimerais travailler dans le secteur bancaire, comme chargé d’affaires agricoles. La formation Agricadre et cette période d’alternance m’apportent les compétences pour y arriver. »