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Conseiller en agriculture biologique F/H
On compte sur le Conseiller en agriculture biologique pour...
- Apporter un appui technique individuel et collectif aux agriculteurs en agriculture biologique
- Concevoir et formuler un conseil technique à adapter selon les stratégies de chaque producteur
- Accompagner les conversions vers l’agriculture biologique
- Mettre en place de l’expérimentation locale
- Élaborer des références techniques et économiques afin de transmettre les savoirs
- Rédiger des synthèses, des bulletins techniques…
- Sensibiliser les agriculteurs conventionnels à l’agriculture biologique
Son profil
- Connaissance du référentiel AB
- Maitrise de techniques agricoles conventionnelles et en AB
- Capacité d'analyse approfondie des résultats technico-économiques
- Sens de la pédagogie et du conseil
- Aptitude à conduire un diagnostic
- Sens commercial
- Sens de l'organsiation et esprit d'initiative
- Aptitue à l'animation, au travail en équipe et sur le terrain
- Sens de l'écoute
- Capacité de rédaction et de synthèse
Les formations possibles
- CS technicien-conseil en agriculture biologique
- Licence professionnelle (avec expérience) de type ABCD (agriculture biologique : conseil et développement)
- Ingénieur agri/agro
Quelle rémunération ?
À partir de 20 K€ pour les profils débutants, elle peut atteindre, voire dépasser, les 30 K€ pour les profils les plus expérimentés.
Où exercer ?
Dans une chambre d’agriculture, dans un groupement de producteurs, dans une association de développement de l’agriculture biologique, dans un organisme de certification…
Les perspectives d'évolution
- Vers un poste de chef·fe de service, de directeur de structure
- Se diriger vers d’autres fonctions : commerce, formation…
Pour en savoir plus sur le métier de Conseiller en agriculture biologique
Témoignages
Chambres d’agriculture : Différents profils de conseillers en AB
Les chambres d’agriculture (CA) accompagnent tous les profils d’agriculteurs, qu’ils soient en agriculture conventionnelle ou biologique (AB). Certains conseillers sont néanmoins spécialisés en AB. Au sein des CA départementales de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), qui regroupent un réseau de 26 conseillers en AB, tous n’ont pas les mêmes missions. Comme l’explique Renaud Pradon, coordinateur technique régional Aura et référent AB pour la CA de l’Ardèche, il existe des conseillers généralistes en AB (référents AB) et des référents techniques régionaux experts sur une production (certains pouvant avoir les deux rôles). Des salariés des CA, qui ne sont pas « étiquetés » AB, peuvent aussi accompagner les agriculteurs en AB dans leurs démarches à l’instar des conseillers d’entreprise lors des installations agricoles, dont un tiers se fait actuellement en AB. S’agissant des référents AB, Renaud Pradon explique qu’« ils ont un rôle de pivot au niveau de l’organisation de la bio dans le département, pour les agriculteurs et pour leurs collègues conseillers ». Leurs missions sont multiples : information des agriculteurs au passage en bio (réglementation, aides…), accompagnement technique selon leurs compétences, veille réglementaire et diffusion de l’information, relais entre les entreprises et les agriculteurs lors de montages de projets bio… Le coordinateur estime qu’un conseiller en AB doit posséder plusieurs qualités (autonomie, rigueur, sens de l’initiative, polyvalence, curiosité…) et qu’il doit, bien sûr, être sensible à l’AB, tout en restant ouvert d’esprit : « C’est un domaine où l’on rencontre beaucoup de gens passionnés. Les débats peuvent être délicats ! » Renaud Pradon observe que différents profils peuvent être recrutés à ce poste (ingénieur, parcours universitaire, technicien agricole).
Claire Baguet, référente AB à la chambre d’agriculture de l’Ain : « L’interlocutrice privilégiée en bio »
Cette année, Claire Baguet, référente agriculture biologique (AB) à la chambre d’agriculture de l’Ain (CA01), travaille à temps plein à ce poste qu’elle occupe depuis 2005. Au fil des années, le temps qu’elle consacre à cette activité n’a cessé d’augmenter. Ingénieure diplômée de Bordeaux Sciences Agro (ex-Enita de Bordeaux), elle a intégré en 1990 la CA01, tout d’abord comme conseillère de secteur orientée dans l’élevage, puis en tant qu’animatrice de groupes de développement. C’est à la fin des années 1990 qu’elle a commencé à accompagner un groupe d’agriculteurs bio. « Je me suis formée au bio en accompagnant les producteurs et grâce aux spécialistes que je faisais intervenir », se souvient-elle. Aujourd’hui, elle se définit comme « l’interlocutrice privilégiée en bio » des agriculteurs, de ses collègues et partenaires, et des opérateurs économiques qui mettent en place des filières bio. « Le volet avec les agriculteurs est le plus important. Quand un agriculteur a besoin de renseignements, qu’il a commencé une réflexion sur la conversion en bio, je l’accueille, je réponds à ses questions. Je donne les premières informations qui permettent de repérer, selon les systèmes d’exploitation, les freins et les atouts, les éléments liés à la réglementation, les débouchés, les points à travailler… J’accueille aussi des porteurs de projets d’installation », détaille-t-elle. Ces rencontres et échanges avec de nouveaux agriculteurs sont très enrichissants et motivants pour elle, tout comme le fait d’évoluer dans un secteur dynamique. Claire Baguet considère qu’un référent AB doit être à l’écoute des différents profils d’agriculteurs rencontrés afin de les orienter correctement, mais aussi qu’il doit être à l’aise avec le travail d’équipe. Elle estime en outre que le conseiller généraliste doit savoir aller chercher l’information et parfois déléguer l’accompagnement à des collègues ou à des partenaires : « Le domaine bio est large. Il faut savoir être humble. »