Diplômés de l’enseignement supérieur : Toujours un excellent taux d’emploi

Diplômés de l’enseignement supérieur : Toujours un excellent taux d’emploi

Depuis 2013, une loi prévoit de réaliser des statistiques sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur, un et deux ans après l’obtention de leur diplôme.
Zoom sur les résultats concernant les diplômés en 2019 de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage.

Selon les résultats de la dernière enquête sur l’insertion professionnelle, les diplômés en 2019 des écoles de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage présentent une bonne insertion professionnelle, qu’ils soient ingénieurs, vétérinaires ou paysagistes. Un an après l’obtention du diplôme, le taux net d’emploi est 93 %, en légère hausse par rapport à l’enquête précédente. Quel que soit le cursus, la population est majoritairement féminine. Si l’accès à l’emploi est comparable entre les hommes et les femmes, leurs conditions d’emploi sont, quant à elles, parfois inégales.

Ingénieurs : une meilleure insertion pour les apprentis

Les femmes restent majoritaires chez les ingénieurs (59,7 %). Si, comme les hommes, elles trouvent rapidement un emploi moins d’un an après leur sortie de l’école, elles ne sont que 70,3 % à signer un CDI, contre 81 % des hommes.

Du côté de la rémunération, un ingénieur en emploi en France gagne en moyenne 33 080 euros bruts annuels, soit une baisse d’1,5 % sur un an. En revanche, force est de constater qu’il demeure toujours une inégalité salariale entre les hommes et les femmes, ces dernières gagnant 9 % de moins que leurs homologues masculins. Globalement, les niveaux de rémunération varient fortement selon le secteur d’activité investi (voir le graphique ci-dessous).

L’enquête révèle également que 13 % des ingénieurs diplômés en 2019 ont suivi leur formation par la voie de l’apprentissage. Pour eux, le taux net d’emploi dépasse les 94 % et leur salaire moyen atteint les 33 807 euros bruts annuels. Ils sont également plus nombreux à signer des CDI (près de 83 %).

Le quasi-plein-emploi pour les vétérinaires

Du côté des vétérinaires, le taux net d’emploi, un an après la sortie de l’école, flirte avec les 98 %. Là encore, les femmes prédominent puisqu’elles représentent plus de 74,4 % des diplômés, et, contrairement aux ingénieurs, elles accèdent plus facilement à un CDI (82,3 % des femmes contre 78,3 % des hommes.) Chez les jeunes diplômés, la rémunération moyenne annuelle est de 32 352 euros bruts. Des écarts de rémunération mineurs s’observent selon les spécialités. Les vétérinaires équins se révèlent être les mieux rémunérés (autour de 36 000 euros). Les vétérinaires pour les animaux de compagnie, les plus nombreux dans la profession, affichent le salaire moyen le plus faible, de l’ordre de 30 500 euros bruts.

Paysagiste : un jeune diplômé sur cinq choisit l’entrepreneuriat

Un an après leur sortie de l’école, les ingénieurs dans le secteur du paysage sont près de 93 % à être en emploi. Ils travaillent en grande majorité (66 %) dans des agences de paysage ou d’urbanisme, les entreprises de paysage et de travaux paysagers n’en employant que 13 %. Ils gagnent en moyenne 25 212 € bruts annuels. Fait marquant relevé par l’enquête : 18,4 % des paysagistes en emploi sont indépendants dans le secteur de la conception et de l’aménagement paysager.

— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 2979)
Source : enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés réalisée en 2021 au sein des écoles de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage relevant du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : Agrocampus Ouest, AgroParisTech, AgroSup Dijon, Bordeaux Sciences Agro, EI Purpan, Engees, ENSP, ENVA, ENVT, ESA Angers, ESB, Institut polytechnique UniLaSalle, ISA Lille - Junia, Isara, Montpellier SupAgro, Oniris, VetAgro Sup.