Directeur d'établissement de formation F/H
On compte sur le Directeur d'établissement de formation pour
- Conduire le projet d’établissement
- Coordonner et animer le travail des équipes pédagogiques
- Assurer la gestion administrative et financière
- Organiser les examens
- Garantir la sécurité des personnes et des biens sur le site
- Gérer les projets de développement
- Développer des partenariats
- Promouvoir l’établissement
Le profil du Directeur d'établissement de formation
- Très bonnes connaissances du secteur de la formation
- Bonnes aptidtudes relationnelles
- Compétences managériales
- Capacité à travailler en équipe et en réseau
- Compétences en gestion financière et administrative
- Maitrise des techniques de prévention et de gestion de conflits
Les formations possibles
- Bac + 3 minimum (privé, MFR)
- Ingénieur agri/agro
- Master
N.B. : Dans le secteur public, le métier est essentiellement accessible aux personnels enseignants, d’éducation ou d’orientation des établissements du secteur public justifiant de cinq ans d’exercice, après inscription sur la liste d’aptitude. Dans le privé et en MFR, les conditions d’accès au métier varient selon les établissements.
Où exercer ?
Dans un établissement d’enseignement général, technique ou professionnelle agricole (public ou privé), dans un CFA, dans un CFPPA, dans une MFR, dans un organisme de formation…
Quelle rémunération ?
A partir de 30 K€
Ses perspectives d'évolution
Évoluer vers un poste d’inspecteur·rice de l’enseignement agricole
Témoignages
Cédric Avril, directeur du Campus de Bougainville (Seine-et-Marne) : « La volonté de placer les apprenants au coeur du système éducatif agricole »
Rien ne prédestinait Cédric Avril, directeur du Campus de Bougainville, à travailler dans l’enseignement agricole. Après un bac général, économique et social, il rejoint la faculté et se spécialise dans le droit administratif. Alors qu’il est en étude, il devient surveillant d’un internat en lycée agricole, et c’est ainsi que commence son histoire avec l’enseignement agricole. Il passe le concours de CPE au ministère de l’Agriculture et il est affecté dans un lycée professionnel en Ille-et-Vilaine. « L’ambiance de ces lycées m’a beaucoup plu lorsque j’étais surveillant d’internat, c’est pour cela que j’ai voulu continuer dans ce secteur », raconte le directeur. Au début de sa carrière, pendant un an, il est CPE, puis à la suite du décès du directeur de l’établissement, il prend ce poste à 29 ans.
Après cette expérience, il devient directeur adjoint et changera trois fois d’établissements. Il devient le directeur du Campus de Bougainville en 2018. Cette structure compte un lycée de 400 élèves, un CFA de 60 apprentis et un centre de formation continue d’un volume horaire de formation de 160 000 d’heures. Les élèves accèdent à une exploitation agricole en polyculture élevage qui vise à promouvoir l’agroécologie et aussi à un espace de maraîchage. « Avec toutes ces entités, mon poste de directeur se résume à gérer la sphère éducative, mais aussi à être chef d’une PME, car la moitié des salariés de l’établissement ne sont pas des employés du domaine public », indique Cédric Avril. Il apprécie que chaque journée soit différente et apporte son lot de surprises. Pour les résoudre, l’organisation, la capacité de synthèse et la réactivité sont des compétences essentielles à avoir. « Au travail, je suis comme dans la vie, dynamique et enthousiasme, et je pense que ces qualités sont nécessaires pour entraîner les équipes, explique Cédric Avril. Je suis attaché à promouvoir le service que l’on rend aux élèves et à porter haut les valeurs du service public d’éducation ainsi que les valeurs de la République, de la laïcité, du respect et de l’écologie. »
Isabelle Dewu, directrice Ireo Lesneven (Finistère) : « Je suis en quelque sorte un chef d'orchestre »
Après un bac scientifique et un diplôme d’ingénieur des techniques horticole, production maraîchère et grainière, Isabelle Dewu, actuellement directrice de l’Ireo Lesneven dans le Finistère, part en expérience humanitaire au Niger. « Je suis partie quatre ans au Niger en tant que chargée de projet autour d’un groupement de femmes dans l’agriculture », raconte la directrice. Pendant son voyage, elle découvre le volet formation. À son retour en France, en 1991, elle trouve un poste de formatrice en agronomie et production légumière en MFR. En quinze ans, elle prend progressivement des responsabilités, notamment de planification des activités des apprenants, mais aussi de coordination des équipes pédagogiques. C’est pourquoi, au départ en retraite de l’ancien directeur, elle obtient le poste, en août 2017.
Pour elle, son métier se divise en quatre activités. La première, qui représente la moitié de son temps, est la gestion des ressources humaines. En effet, l’établissement compte plus de 50 salariés dont 36 formateurs. « Je consacre 20 % de mon temps au conseil d’administration puisqu’il est associé au fonctionnement de l’établissement. » À cela, s’ajoutent 20 % de relationnel entre les familles, les maîtres de stage ainsi que la relation avec les apprentis. Le reste du temps, elle le passe à résoudre des problèmes d’ordre technique, de conciergerie.
« Je suis en quelque sorte le chef d’orchestre qui met l’ambiance et qui accorde les violons, reconnaît la directrice. Il faut savoir donner des règles d’organisation au collectif. Il faut aussi être plus orienté vers ce collectif que vers soi-même et ne pas hésiter à réunir les personnes autour d’une table afin que chacun prenne la parole, et qu’ensemble, on puisse concrétiser les idées. » Isabelle Dewu apprécie également l’aspect hétéroclite de son poste ainsi que la mobilité qu’il lui confère et, surtout, le contact avec les élèves.