Ecole supérieur de la coopération agricole et des industries alimentaires : Conjuguer la double compétence

Ecole supérieur de la coopération agricole et des industries alimentaires : Conjuguer la double compétence

Créée par Coop de France il y a quarante ans, l’Escaia est une école de commerce et de management dédiée aux industries agroalimentaire et à la coopération. Avec ses deux formations, elle forme les cadres d’un secteur très porteur.

Depuis 2005, les locaux de l’Escaia ont rejoint le campus du Centre international des hautes études agronomiques
(CIHEAM-IAMM), à Montpellier : une place stratégique, puisqu’Agropolis est le premier pôle européen pour l’agriculture, l’alimentation, la biodiversité et l’environnement (13 établissements d’enseignement supérieur, 2 700 enseignants-chercheurs). Anciennement Esca, l’Escaia fut créée à l’initiative du mouvement coopératif agricole français en 1978, à partir d’une idée forte, celle de doter les futurs cadres de la coopération et de l’agroalimentaire de compétences en développement commercial, marketing stratégique, gestion et management. « Les entreprises agroalimentaires sont le premier employeur industriel français, elles recrutent environ 3 000 cadres dont 1 000 cadres supérieurs dans les fonctions telles que chef de produit, chargé d’études marketing, chargée de mission  démarche qualité, responsable commercial… L’Escaia cultive une double compétence, très recherchée par ces entreprises. », détaille Delphine Antolin, responsable académique de l’établissement.

Deux formations d’un an

L’Escaia propose deux formations d’une durée d’un an, divisée en deux parties : d’abord, six mois en entreprise, puis six mois de cours. Le mastère I chef de projet commercial pour l’agroalimentaire et les services associés s’adresse aux futurs cadres, aux spécialistes des techniques de vente et de marketing des produits agroalimentaires, exerçant dans les IAA, les coopératives, la distribution, les services. « Ce cursus permet d’entrer dans le concret des besoins des entreprises, à travers des études de marché, des projets commerciaux, un stage de vente terrain… » Le mastère II manager des entreprises coopératives et agroalimentaires prépare, lui, aux fonctions d’encadrement dans le secteur agroalimentaire et coopératif, avec au programme l’acquisition des outils du management, des compétences dans les domaines du marketing stratégique et du pilotage financier, et une spécialisation en management coopératif. Ces formations sont conduites en partenariat privilégié avec la fédération Coop de France Languedoc-Roussillon, qui contribue à la définition du projet pédagogique ainsi qu’à la gestion des enseignements et des certifications obtenues sous contrôle de l’État français.

—— Alexandre CORONEL (Tribune Verte n°2911)

Zoom sur… LE PARCOURS RSE

Le secteur agroalimentaire est l’un des plus concernés par la montée en puissance du thème de la responsabilité sociétale des entreprises. Répondre aux attentes de la société et des consommateurs par des bonnes pratiques permet aux entreprises de se différencier et d’accéder aux marchés. « La formation doit permettre d’accompagner le développement des entreprises sur les enjeux de durabilité de l’alimentation. Un parcours spécifique RSE, qui rappelle l’ADN de la coopération agricole, est intégré au parcours du mastère depuis 2018, avec le soutien de la Région Occitanie », expose Delphine Antolin. Ce parcours RSE, construit sur mesure pour les salariés des entreprises coopératives et agroalimentaires, permet d’acquérir les outils pour définir et mettre en oeuvre une démarche RSE, tout en appréhendant la gestion globale et la stratégie d’entreprise et en maîtrisant les spécificités coopératives, jusqu’à l’agriculteur coopérateur. Pour intégrer ce parcours RSE, deux voies sont possibles : soit en optant pour la spécialisation RSE au sein du mastère II manager des entreprises coopératives et agroalimentaires (en formation initiale ou en formation continue dans le cadre du PRQ ou de la VAE), soit en formation courte, pour les salariés de coopératives ou d’entreprises agroalimentaires sur des postes de directeur, de cadre, de responsable qualité, QSE,
de responsable amont/adhérents, qui souhaitent évoluer vers la fonction de responsable RSE.