Insertion professionnelle : Un excellent taux d'emploi pour les diplômés de l’enseignement supérieur

Insertion professionnelle : Un excellent taux d'emploi pour les diplômés de l’enseignement supérieur

Depuis 2013, une loi prévoit de réaliser des statistiques sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur, un et deux ans après la fin de leur cursus. Zoom sur les derniers résultats concernant les secteurs agronomique, vétérinaire et de paysage.

Selon les résultats de la dernière enquête, les diplômés des écoles de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage présentent une bonne insertion professionnelle, avec un taux net d’emploi de 93,3 %. Quel que soit le cursus, la population est majoritairement féminine. Si l’accès à l’emploi est comparable entre les hommes et les femmes, les conditions d’emploi, en revanche, sont parfois inégales.

Ingénieurs : une meilleure insertion chez les apprentis

Les femmes restent largement majoritaires chez les ingénieurs (62 %). Si, comme leurs homologues masculins, elles trouvent un emploi moins d’un an après leur sortie de l’école (92,8 % des femmes et 93,9 % des hommes), elles ne sont que 69,3 % à signer un CDI, contre 77,3 % des hommes.

On notera que les ingénieurs ayant suivi leur formation par apprentissage accèdent encore plus rapidement à l’emploi puisqu’ils sont 97,3 % à signer un contrat dans l’année suivant l’obtention de leur diplôme, et 84 % à la faire en CDI.

S’agissant des salaires, un ingénieur en emploi gagne en moyenne 33 004 euros bruts annuels en France. Ce niveau de rémunération varie selon le domaine d’activité investi. Ainsi, dans le secteur de l’agrofourniture ou de l’agroéquipement, le salaire moyen dépasse les 36 000 euros, alors qu’il est de 28 000 euros dans les organisations professionnelles agricoles. Là encore, les femmes se retrouvent en bas de classement puisque leur salaire moyen affiche 200 euros de moins que celui des hommes.

Moins de disparités femmeshommes chez les vétérinaires

Du côté des vétérinaires, les femmes prédominent puisqu’elles représentent plus de 76 % des diplômés. L’écart habituellement observé entre les hommes et les femmes semble moins creusé pour cette profession, que ce soit sur la part des CDI (72,7 % pour les femmes et 74 % pour les hommes) ou sur la rémunération (29 088 euros pour les femmes contre 29 264 euros pour les hommes).

En ce qui concerne les fonctions occupées, on remarque que le secteur des animaux de compagnie attire toujours plus que celui des animaux de production.

Si 7,6 % des vétérinaires s’installent en  profession libérale après leur sortie de l’école (majoritairement en qualité de collaborateurs), les paysagistes sont beaucoup plus nombreux à tenter l’aventure de l’entrepreneuriat. Ainsi, un an après l’obtention de leur diplôme, ils sont près d’un quart (23,7 %) à créer leur entreprise dans le secteur de la conception et de l’aménagement paysager. En moyenne, ils perçoivent une rémunération moins favorable que leurs camarades ayant choisi la voie du salariat (13 600 euros contre 27 000 euros).

—— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 2926)
Source : enquête sur l’insertion professionnelle des diplômés réalisée en 2019 au sein des écoles de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage relevant du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (Agrocampus Ouest, AgroParisTech, AgroSup Dijon, Bordeaux Sciences Agro, EI Purpan, Engees, ENSP, ENVA, ENVT, ESA Angers, ESB, Institut polytechnique UniLaSalle, ISA Lille - Yncréa, Isara, Montpellier SupAgro, Oniris, VetAgro Sup).