Intégration : Se professionnaliser avec le diagnostic RH

Intégration : Se professionnaliser avec le diagnostic RH

Depuis le printemps 2021, la délégation Grand Est de l’APECITA est habilitée à proposer le service « diagnostic RH ». Matthieu Goehry, agriculteur en Alsace, est l’un des premiers à en avoir bénéficié. Son retour est très positif.

Pour recruter et fidéliser son nouveau salarié au sein de son exploitation alsacienne en polyculture-élevage, Matthieu Goehry a fait appel au service « diagnostic RH », proposé par la délégation Grand Est de l’APECITA. « Mon précédent salarié est resté moins de deux ans. J’avais bien compris que je manquais de professionnalisme en tant que manager, reconnait-il. Je voulais être assisté du début à la fin du recrutement et pendant l’intégration du salarié. »

La délégation Grand Est de l’APECITA propose ce nouveau service depuis le printemps dernier. « Nous avons répondu à l’appel d’offres édité par Ocapiat1 et avons été retenus comme prestataire, explique Emmanuelle Dazy, conseillère emploi, formation et recrutement au sein de l’antenne de Colmar. Diag RH offre un accompagnement à la carte selon la problématique de recrutement de l’entreprise. […] Par rapport au service d"appui au
recrutement" que nous proposons également, il existe dans diag RH une phase de diagnostic en amont. Nous sommes aussi plus orientés sur la formation et l’action. Il y a beaucoup de "co-faire" pour que la personne devienne autonome. » Dans le cadre de ce service, l’APECITA souhaite en effet aider l’entreprise à se professionnaliser et « à prendre en main la fonction de manager pour assurer la fidélisation de ses collaborateurs », si c’est bien sûr l’attente de son client.

Avec Matthieu Goehry, diag RH a donc commencé par une phase de diagnostic de ce qui avait fait défaut lors de sa précédente expérience, mais aussi de ses besoins en matière de profils de candidats. Étant souvent absent de son exploitation agricole pour assurer ses responsabilités à la Fédération nationale des Cuma (les coopératives d’utilisation de matériel agricole), il cherchait un salarié particulièrement autonome pour s’occuper de ses 80 vaches laitières et de ses 100 hectares de culture, pendant ses déplacements réguliers.

« Le maître à bord »

Avec l’appui de la conseillère, Matthieu Goehry a donc rédigé une fiche de poste qui a été publiée sur les différents réseaux de l’APECITA. « Emmanuelle Dazy a trié et analysé les candidatures. Nous en avons discuté ensemble et j’ai choisi les candidats à retenir », se rappelle-t-il. Ensemble, ils ont reçu deux personnes en entretien, puis le recrutement s’est fait au 1er septembre. Depuis l’embauche, et jusqu’à la fin de la période d’essai, la conseillère continuera à accompagner le gérant, en organisant notamment des entretiens séparés pour lui et pour son salarié. Bien que la prestation ne soit pas terminée, Matthieu Goehry estime déjà que l’expérience est très positive, d’autant qu’il s’est toujours senti « le maître à bord ». Tout au long du processus, il a plus  particulièrement apprécié la méthode et les outils mis à disposition par l’APECITA, comme le questionnaire pour élaborer la fiche de poste (rempli également par trois autres personnes pour avoir un avis extérieur), les grilles d’évaluation pour les entretiens et l’intégration, le cahier d’accueil mis en place pour le salarié… « Cela nous aide à nous professionnaliser vis-à-vis du salarié, affirme-t-il. Par rapport au management, les choses se mettent aussi en place. Les discussions en amont, le questionnaire réalisé au début, m’ont donné des codes pour préparer l’arrivée du salarié, pour ne pas rater les premières étapes comme les rendez-vous quotidiens. En tant que directeur, certaines choses me semblaient évidentes, mais elles ne l’étaient pas forcément pour le salarié. »

— Caroline EVEN (Tribune Verte 2974)
(1) L’opérateur de compétences (Opco) pour la coopération agricole, l’agriculture, la pêche, l’industrie agroalimentaire et les territoires.