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Interfel : La filière des fruits et légumes frais en Île-de-France
Les fruits et légumes frais sont un secteur économique de poids pour l’Île-de-France, qui compte pas moins de 17 300 entreprises pour plus de 19 800 emplois ETP dans la production, l’expédition, le commerce de gros, l’importation, la distribution et la restauration collective. En 2019, sous l’impulsion des professionnels de la filière fruits et légumes du territoire, la région a été dotée d’un comité régional interprofessionnel pour les fruits et légumes frais.
L’Île-de-France compte 12,3 millions d’habitants, soit 18 % de la population française. La région consomme 895 500 tonnes de fruits et légumes frais par an (ce qui en fait la première région de consommation), soit près de dix fois plus que ce qu’elle produit (98 000 tonnes). L’Île-de-France représente 0,4 % de la production française de fruits – les pommes et poires pesant pour 86 % des volumes de fruits en région – et 1,5 % de la production nationale de légumes. Les salades, oignons, choux, tomates et persil représentent 54 % de la production régionale de légumes. L’Île-de-France est d’ailleurs la première région productrice de persil et de cresson et se situe dans les premières régions françaises pour la production de salades et d’oignons blancs. Les ménages franciliens consomment chaque année 174 kg de fruits et légumes, qu’ils achètent essentiellement en grande distribution (40 %), sur les marchés (20 %) et, dans une moindre mesure, dans les magasins bio et primeurs, les grandes surfaces Frais et sur les lieux de vente directe.
La région compte 5 800 points de vente (tous formats confondus) et abrite le Marché d’intérêt national de Rungis, plus grand marché de fruits et légumes frais en Europe, avec un volume annuel moyen commercialisé de 1 200 000 tonnes de fruits et légumes. La filière fruits et légumes est bien implantée dans la région, avec 17 300 entreprises pour plus de 19 800 emplois ETP dans la production, l’expédition, le gros/les importations, la distribution et la restauration collective. Elle génère un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros, au stade de la consommation.
Un comité régional d’Interfel Île-de-France
En février 2019, sous l’impulsion des professionnels de la filière fruits et légumes du territoire, la région Île-de-France a été dotée d’un comité régional interprofessionnel. Annoncée à l’occasion du Salon de l’agriculture, la création du comité régional Interfel Île-de-France répond à l’ambition de l’interprofession de renforcer son action et de l’adapter au territoire. « Elle vise notamment à décliner au niveau régional les orientations nationales d’Interfel et à travailler sur des sujets spécifiques à la région. L’Île-de-France a pour particularité d’être un grand territoire rural, mais ne produisant que 10 % des fruits et légumes qu’il consomme et qui ne pourra pas répondre à la forte demande en produits locaux. Soutenir la production locale est important, et c’est un objectif des membres du comité régional. Toutefois, le principe de réalité s’applique, et chaque maillon de la filière est important pour répondre aux attentes des consommateurs sur le territoire », explique Corinne Prades-Talouarn, déléguée régionale Île-de-France Interfel.
Le comité régional d’Interfel Île-de-France fédère tous les métiers de la filière (excepté les importateurs), c’est-à-dire les producteurs de fruits et légumes frais, les organisations de producteurs (dont les coopératives), les expéditeurs et exportateurs, les grossistes, les distributeurs (grandes surfaces, primeurs spécialisés…) et la restauration collective.
À l’instar des autres comités régionaux créés par Interfel, le comité régional Île-de-France a pour missions de développer les interactions entre les entreprises de la filière des fruits et légumes frais sur le territoire, de valoriser les compétences et les savoir-faire professionnels de l’ensemble des maillons de la filière, de représenter celle-ci et de porter les visions collectives définies en Île-de-France.
Les actions du comité régional s’inscrivent pleinement dans le plan filière national d’Interfel de 2018 en faveur des fruits et légumes frais. Celui-ci vise à soutenir la consommation des fruits et légumes frais pour permettre d’atteindre les 5 portions par jour et par personne, conformément au PNNS. Il vise aussi 50 % de la commercialisation de fruits et légumes issus d’exploitations engagées dans la certification environnementale (en valeur), 25 % de la commercialisation des fruits et légumes frais sous signes de qualité et d’origine, dont bio, d’ici 5 ans (en valeur), et 50 % de l’approvisionnement de produits de qualité et d’origine en restauration collective, dont au moins 20 % de produits bio à partir de janvier 2022 (loi Egalim).
— Danielle BODIOU (Tribune Verte 2983)