Laurent Dornon, président d’Ingénia « Avec l'APECITA, nous aidons nos ingénieurs à se positionner dans leurs univers professionnel »
Depuis plus de 25 ans, les associations d’ingénieurs de l’Esa d’Angers, de Junia – Isa Lille, de l’Isara Lyon et de Purpan Toulouse ont créé un service emploi-carrière commun dénommé Ingénia. Son président, Laurent Dornon, nous présente plus en détail les services proposés, et spécifiquement le dernier né, en partenariat avec l’APECITA.
Pouvez-vous nous présenter Ingénia en quelques mots ?
Ingénia a été créée en 1994 sous l’impulsion d’anciens élèves, plus communément appelés Alumni. Ingénia fédère les associations d’ingénieurs issus de l’Esa d’Angers, de Junia – Isa Lille, de l’Isara Lyon et de Purpan Toulouse, et propose à leurs adhérents un service emploi-carrière commun, car ces quatre écoles ont des profils scientifiques à orientation pratique, assez proches par leurs formations. Notre mission principale est de soutenir et d’accompagner les diplômés de ces écoles dans la conduite de leur projet professionnel.
Quels sont les services que vous proposez aux adhérents des 4 associations d’ingénieurs ?
Les diplômés adhérents à leur association d’ingénieurs ont la possibilité de mettre en ligne leur CV pour être repérés et contactés par des entreprises ou des cabinets de recrutement. Ils peuvent également consulter l’ensemble des offres d’emploi diffusées sur le site Internet www.ingenia-asso.fr. Au-delà de la recherche d’emploi ou d’évolution professionnelle, c’est un moyen d’appréhender les besoins des entreprises, des secteurs d’activité, donc de se positionner, voire de progresser, avec et pour sa propre structure. Nos adhérents ont aussi accès à notre annuaire commun, qui recense 21 000 ingénieurs, dont 18 000 actifs.
Enfin, pour faire vivre notre réseau au quotidien, Ingénia propose à ses adhérents des moments conviviaux pour se retrouver et pour échanger. Ce sont les IngéniApéro, qui ont lieu plusieurs fois par an, à travers la France, voire au-delà de nos frontières. Les associations d’ingénieurs issus de l’Esa d’Angers, de Junia – Isa Lille, de l’Isara Lyon et de Purpan Toulouse se retrouvent.
Depuis le mois de janvier 2021, vous avez déployé un nouveau service de conseil en partenariat avec l’Apecita. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous avons pu constater que, pour les jeunes diplômés de nos 4 écoles, la question de l’emploi se pose rarement dans un premier temps, car ils trouvent leur premier emploi très rapidement après l’obtention de leur diplôme, preuve de la qualité et de la reconnaissance de leurs formations sur le marché de l’emploi. Mais si mettre un pied dans la vie professionnelle débute par un premier pas qui se fait aisément, il ne faut pas oublier ceux qui viennent par la suite : c’est toute une vie professionnelle qui les attend. Ils seront nombreux à vouloir progresser ou évoluer dans le monde de l’entreprise. Mais pour cela, il est essentiel de prendre le temps de faire un point sur sa carrière. Nous avons donc cherché une structure qui puisse accompagner et aider nos ingénieurs à se positionner dans leur univers professionnel, à mettre des mots sur leurs compétences, à leur donner la possibilité de prendre de la hauteur pour analyser leur situation en 4 dimensions : professionnelle, personnelle, ainsi que celles de l’évolution et de la rémunération.
L’APECITA, par son expertise sur le marché de l’emploi agricole et agroalimentaire, mais aussi par sa présence sur l’ensemble du territoire national, nous est apparue comme le partenaire privilégié pour déployer ce nouveau service d’entretien et de suivi d’évolution de carrière. Les ingénieurs intéressés peuvent se rapprocher de leur association d’ingénieurs ou contacter directement l’APECITA de leur région, en n’oubliant pas de préciser qu’ils sont anciens élèves d’une des 4 écoles. Les personnes étant à jour de leur cotisation auprès de leur association se verront ainsi proposer des tarifs préférentiels. Les ingénieurs membres des leurs associations de l’Esa d’Angers, de Junia – Isa Lille, de l’Isara Lyon et de Purpan Toulouse ont accès à un service individualisé.
— Propos recueillis par Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 2975)
Jean-Michel Sotton, délégué régional APECITA « S’adapter aux attentes du diplômé »
Jean-Michel Sotton, délégué régional de l’APECITA Rhône-Alpes, nous détaille le contenu du nouveau service proposé aux adhérents d’Ingénia.
« Dès qu’un diplômé d’Ingénia nous contacte, nous vérifions auprès de son Alumni qu’il est bien cotisant de son association d’ingénieurs, afin qu’il puisse bénéficier des tarifs préférentiels du suivi carrière. Selon ses disponibilités, nous programmons un entretien qui se déroule soit en présentiel dans l’une de nos délégations en région, ou dans nos permanences dans les départements, soit en visio. Lors de cet entretien d’1 h 30, nous nous efforçons de nous adapter aux besoins du diplômé. Certains nous contactent pour qu’on leur apporte une connaissance de l’emploi en région, d’autres recherchent de l’aide pour mettre à jour leurs outils de recherche d’emploi, ou pour préparer un entretien de recrutement. Suivant leurs attentes, on peut leur proposer, à la suite de cet entretien, des services plus complets d’accompagnement pour les aider, par exemple, à clarifier leurs centres d’intérêt ou leurs motivations. Dans tous les cas, que l’entretien débouche ou non sur d’autres services, nous restons en contact avec chacune des personnes rencontrées pour suivre de près l’évolution de leur carrière. »
Lucie Lamy, diplômée de l’école d’ingénieurs de Purpan : « CE SERVICE INGÉNIA/APECITA M’A AIDÉE À REBONDIR PROFESSIONNELLEMENT. »
Quelques années après l’obtention de son diplôme d’ingénieur à l’école de Purpan et après différentes expériences professionnelles, Lucie Lamy a ressenti le besoin de se faire accompagner pour éclaircir son avenir. Elle nous explique sa démarche et ce qu’a pu lui apporter le service mis en place par Ingénia et l’APECITA. « Après l’obtention de mon diplôme d’ingénieur en agriculture en 2018, j’ai eu différentes expériences professionnelles : tout d’abord dans le secteur de l’expérimentation maïs, puis comme chef produit dans une entreprise spécialisée dans la nutrition végétale. Ces deux expériences m’ont beaucoup appris, tant au niveau professionnel qu’humain, mais également à distinguer en partie ce qui me plaisait et ce qui me plaisait moins. Pour diverses raisons, j’ai changé de région, quittant mon Sud-Ouest natal pour m’installer en Normandie. Mon arrivée dans ce nouvel environnement m’a valu une grande remise en question à tous les niveaux, accentuée par le phénomène Covid-19 qui, je pense, nous a tous valu un instant de réflexion. À la recherche de l’épanouissement professionnel, je me suis naturellement tournée vers la seule interlocutrice que je connaissais dans cette nouvelle région : Marie-Pierre Mourocq-Marie, déléguée régionale de l’APECITA Normandie. Nous nous étions rencontrées lors d’un entretien d’embauche, pour un poste qui n’a finalement pas abouti du fait du contexte sanitaire. Lorsque je suis revenue vers elle, elle m’a parlé du nouveau service déployé en partenariat avec Ingénia, et dont je pouvais bénéficier en tant qu’ancienne étudiante de Purpan. Dès notre premier entretien, elle a su être à l’écoute de mes craintes : je pensais avoir fait le mauvais choix, être exclue du marché du travail, ne pas trouver le métier qui me correspond… Mais elle a su me rassurer. Elle m’a ensuite proposé de passer un test de personnalité pour mieux comprendre ce qui pouvait me caractériser, me motiver. Lors du débriefing de ce test, j’ai pu, grâce à elle, mettre des mots sur qui j’étais, sur ce dont j’avais besoin et ce vers quoi je devais tendre pour m’épanouir d’un point de vue professionnel. Une semaine plus tard, la coopérative Agrial, à qui j’avais envoyé mon CV plusieurs mois en amont, m’a contactée pour un entretien pour un poste de conseillère en grandes cultures. Grâce à ce travail sur moi-même que j’avais pu faire avec l’Apecita, j’y suis allée de manière plus détendue, car je savais exactement ce que je voulais, et surtout ce que je ne voulais pas. Je me suis dit : " Sois toi-même, reste droite dans tes bottes (c’est le cas de le dire) avec tes convictions, tes volontés, et ose mettre carte sur table au risque de te retrouver à nouveau déçue. " Résultat : le poste répondait exactement à ce à quoi j’aspirais, et depuis mai dernier, j’exerce cet emploi avec beaucoup de satisfaction au quotidien !