- Agroéquipement

Lycée agricole de Vesoul (70) : Un label Campus des métiers et des qualifications en agroéquipement

Lycée agricole de Vesoul (70) : Un label Campus des métiers et des qualifications en agroéquipement

Le lycée agricole de Vesoul a récemment obtenu le label Campus des métiers et des qualifications dans le domaine des agroéquipements : une première pour un établissement scolaire dépendant du ministère de l’agriculture. Ce campus est porté par le lycée agricole, mais dispose d’une vision interétablissements et interprofessionnelle. Son but est de promouvoir la formation professionnelle autour des agroéquipements.

Le lycée agricole de Vesoul est porteur de la mention Campus des métiers et des qualifications agroéquipements depuis août 2021. Son objectif est la promotion de la formation professionnelle. Il a la particularité d’être « mixte », puisque c’est actuellement le seul campus porté par un établissement du ministère de l’Agriculture, tandis que le Campus des métiers est, à l’origine, un label de l’Éducation nationale. Le Campus des métiers et des qualifications s’appuie sur un réseau d’acteurs composé d’AgroSup Dijon, de l’IUT de Chalon-Sur-Saône, d’organismes de recherche, des pôles d’innovation (Robagri, Agronov), des entreprises du secteur et des partenaires professionnels (Axema, Aprodema). « Notre premier comité de pilotage s’est tenu en février dernier à Dijon, afin de fixer les objectifs, explique Didier Carmien, directeur opérationnel du campus. Nous travaillons sur des projets de développement de formations ou d’associations. L’un des buts est d’avoir, au sein du comité de pilotage, le maximum d’interlocuteurs possible des différentes branches, c’est-à-dire de faire le lien entre secteur professionnel et scolaire pour répondre au mieux aux futurs enjeux, en matière de formations et d’évolutions technologiques. »

Cette identité Campus des métiers doit permettre aux personnes extérieures au monde de la formation de l’identifier comme un interlocuteur apte à leur proposer un accompagnement. L’objectif est de faire le lien entre tous les établissements du secondaire et du supérieur, mais aussi ceux de la formation pour adultes. Par ailleurs, un travail sur l’attractivité des métiers de l’agroéquipement va également être conduit. Et le campus cible plus encore l’international avec, pourquoi pas, des groupements avec l’Allemagne. Les filières de formation autour de la maintenance et des agroéquipements s’étendent du Bac pro à la licence professionnelle. Par l’intermédiaire d’AgroSup Dijon, il est possible de finir sa scolarité en reprenant un master 2 ou en intégrant une école d’ingénieur.

Faire le lien entre tous les acteurs des agroéquipements

La particularité du campus est de faire le lien entre tous les acteurs qui gravitent autour de l’agroéquipement : constructeurs, concessionnaires, utilisateurs, associations, clusters et établissements de formations… « En tant que campus, nous avons la possibilité de répondre aux appels à projet ou aux appels à manifestation d’intérêt, souligne Didier Carmien. C’est ce que nous avons fait dernièrement avec un appel à manifestation d’intérêt qui concerne les compétences des métiers d’avenir. L’idée est de lancer un diagnostic national sur l’évolution des métiers de l’agroéquipement, afin de déterminer quelles compétences devront être développées demain dans les centres de formation. Nous avons donc un consortium, composé de plusieurs établissements, de concessionnaires, ainsi que de Rev’Agro à Beauvais, et complété par deux constructeurs de matériel agricole : Claas et John Deere. »

Le diagnostic doit mettre en évidence les besoins de demain, puis dans un second temps, y répondre au travers de formations appropriées, avec les bons outils et les bons formats. Cela passera également par le développement du numérique et de la maintenance 4.0. Pour aller plus loin dans ces démarches, et notamment asseoir sa visée internationale, le campus ambitionne la catégorie Excellence, une reconnaissance supplémentaire au label Campus des métiers et des qualifications. L’objectif est d’atteindre celle-ci d’ici la fin de l’année.

— Willy DESCHAMPS (Tribune Verte 2987)