Quelques pistes pour financer sa start-up

Quelques pistes pour financer sa start-up

Love money, microcrédits professionnels, garanties bancaires, concours, crowdfunding… Petit tour d’horizon des solutions à étudier pour financer le lancement de sa start-up.

À la création d’une start-up, la recherche de financements n’est pas toujours simple. Lorsque l’autofinancement n’est pas suffisant, l’entrepreneur peut réaliser une collecte de fonds auprès de son entourage. « Ces fonds collectés auprès des membres de la famille, des amis et autres relations portent le nom de love money (“argent du coeur” ou “capital de proximité” en français). Ils permettent de bénéficier d’exonération ou de réductions d’impôts », lit-on sur le portail de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics.

Afin de faciliter une demande de prêt, des solutions de garanties bancaires peuvent être obtenues auprès de France Active (réseau au service des entrepreneurs) ou encore de Bpifrance (banque publique d’investissement). Avec ce dispositif, « une partie significative du risque associé au financement est transférée sur l’organisme de garantie », indique Bpifrance.

Des prêts d’honneur représentent aussi un bon coup de pouce. « C’est un prêt personnel à taux zéro. Son rôle est de faire effet de levier pour vous faciliter l’accès aux prêts bancaires. Les réseaux Initiative France et Entreprendre en attribuent mais ils ne sont pas les seuls », explique la chambre de commerce et d’industrie (CCI).

Quand l’accès à un prêt bancaire classique n’est pas possible, les microcrédits professionnels peuvent accompagner les créations d’entreprises. Ils sont notamment proposés par l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique).

Les Business Angels, un recours pour les levées de fonds

De son côté, Pôle emploi propose des solutions telles que l’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACRE) et l’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE). L’ACRE est une exonération partielle ou totale des charges sociales pendant un an, tandis que l’organisme explique que l’ARCE est une « aide financière destinée aux créateurs ou repreneurs d’entreprise en France qui optent pour un capital versé en deux fois au lieu du maintien partiel de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ».

De nombreuses autres aides publiques nationales, régionales, départementales ou plus locales existent. Ces solutions sont détaillées et consultables sur la base de données « aides-entreprises.fr » du Gouvernement qui liste les outils disponibles selon la localisation, comme les subventions (par exemple bourse French Tech – Bpifrance), les concours, les appels à projet ou encore les crédits d’impôt recherche. Le site d’information des CCI « les-aides.fr » référence aussi les aides et les soutiens publics aux entreprises. Pour des besoins de fonds plus ou moins conséquents (jusqu’à 500 k€), le crowdfunding ou financement participatif peut être pertinent. Ce mécanisme est utilisé pour récolter des fonds auprès d’un large public sur Internet. Il peut notamment prendre la forme d’un don avec contrepartie, d’un prêt rémunéré ou d’une prise de participation au capital de l’entreprise. Bpifrance propose de trouver la plateforme de crowdfunding la plus adaptée à son projet sur le site « Tousnosprojets.fr ».

Les Business Angels (des personnes qui investissent leur argent personnel dans une entreprise innovante à potentiel) sont un autre recours lors d’importantes levées de fonds. France angels, la fédération nationale des Business Angels, explique que leur intervention « se situe généralement après les étapes du “love money”, des soutiens publics et des prêts d’honneur (qui permettent à l’entrepreneur de trouver les financements pour démarrer son activité) et avant l’intervention des professionnels du capital investissement (capital-risque, capital développement) ».

Selon le stade de développement de la start-up et les besoins en investissements, différents outils de financement peuvent donc être adaptés, sous réserve de répondre aux conditions d’attribution.

—— Caroline EVEN (Tribune Verte 2930)