Recrutement agri-agro : Le marché de l'emploi, un rapport de force

Recrutement agri-agro : Le marché de l'emploi, un rapport de force

Derrière l’expression « marché de l’emploi », il est bien question d’un rapport de force entre offres et demandes. Cette relation est vivante et évolue dans le temps, et le secteur agri-agro, qui n’échappe pas aux problématiques actuelles de recrutements, doit y trouver son équilibre.

Si, par le passé, dans le secteur agri-agro, le rapport de force a été favorable aux employeurs, ce n’est plus le cas sur bon nombre de postes depuis quelques années. Et le phénomène est appelé à s’amplifier. À noter, par exemple, qu’en 2021, l’APECITA a traité 26 000 postes au niveau national, pour seulement 15 200 nouveaux candidats inscrits.

Derrière cette situation se cachent diverses explications. La première : une bonne partie des métiers agri-agro souffre toujours d’une méconnaissance de la part des jeunes en phase d’orientation. Les prescripteurs et conseillers d’orientation ne sont pas toujours au fait de l’évolution des métiers, de leur technicité accrue et même de leur valorisation en matière de rémunération. Déficit d’image et méconnaissance conduisent aux difficultés à pourvoir certaines formations. Le premier maillon de la chaîne est donc ainsi fortement touché.

Des métiers avec « du sens »

Ensuite, les jeunes diplômés des secteurs agri-agro ont désormais accès à une large palette de métiers, en particulier dans le domaine de l’agroenvironnement ou des services, au sein de start-up par exemple. De nouveaux postes paraissant plus attractifs, à l’inverse de nombreux métiers « historiques » du secteur, qui ont pourtant évolué. La recherche de métiers qui ont « du sens » fait aussi partie des attentes des jeunes diplômés, qui ne se reconnaissent pas dans un certain nombre de métiers associés à une industrialisation de l’agri-agro, sans valeurs fortes. Le buzz autour de la prise de parole des diplômés d’AgroParisTech en est le parfait exemple. Entre les aspirations des candidats et les exigences des employeurs, la voie semble actuellement très mince pour résoudre l’équation de l’emploi. Au-delà des évolutions nécessaires en pratique de recrutement, l’enjeu premier pour les employeurs est de fidéliser au maximum leurs salariés. Missions clairement définies, objectifs atteignables, reconnaissance, conditions de travail, équilibre vie professionnelle - vie personnelle, juste rémunération… sans omettre le plus important : un projet d’entreprise, un job qui ait du sens et un management à la hauteur !

Préparer son recrutement

Sur le recrutement, de nombreux paramètres entrent en jeu : une analyse de poste approfondie ; un esprit ouvert en matière de recrutement ; et un bon accompagnement. Le sourcing doit être ciblé, organisé et large (communication sur sites Internet, réseaux sociaux ou événements type afterwork… Sans oublier la cooptation, etc.) ; la préqualification des candidatures doit être rapide et fine et les entretiens de recrutements solidement ficelés. Les outils d’aide à la décision, comme les questionnaires de personnalité, peuvent également être judicieusement utilisés. Bien entendu, le recrutement ne s’arrête pas à la signature du contrat, mais bel et bien à l’issue de la période d’intégration, qui aura elle aussi été préparée. Recruter, intégrer et fidéliser : tels sont les objectifs des employeurs de demain soucieux de la pérennité de leurs activités et de leur entreprise. L’APECITA s’inscrit comme un accompagnateur de vos réussites en matière de fidélisation et de recrutement-intégration.

— Bertrand DELESALLE, Délégué Régional APECITA Hauts de France