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Space 2022 : un salon tourné vers l’international
Du 13 au 15 septembre, le parc des expositions de Rennes accueillera le Salon international de l’élevage Space. Trois jours pour rassembler les professionnels de l’élevage, qu’ils soient français ou internationaux. D’ailleurs, les organisateurs espèrent retrouver de fortes affluences du visitorat international, malgré une situation sanitaire et géopolitique encore incertaine.
Le Space, Salon international de l’élevage, revient du 13 au 15 septembre au parc des expositions de Rennes. Pour ses 35 ans, le Salon, qui se définit comme « le moment de rassemblement de toutes les productions animales », propose cette année encore un programme varié, qui devrait attirer les visiteurs nationaux, mais également internationaux, après deux ans marqués par la pandémie de Covid-19. Plus de 1 100 exposants seront au rendez-vous à Rennes pour présenter leurs dernières innovations au service de l’élevage. Parmi eux, près de 200 exposent pour la première fois, et plus de 300 viennent de l’international, représentant 37 pays. La participation des exposants internationaux se rapproche ainsi de celle de 2019, où 400 entreprises représentant 38 pays étaient présentes. Si ces entreprises sont majoritairement européennes, d’autres viennent de plus loin encore, par exemple des entreprises coréennes, néo-zélandaises, chinoises, égyptiennes ou encore libanaises. Un signal positif pour la participation des visiteurs internationaux. Bien qu’il soit « très difficile d’évaluer la participation internationale de septembre, avec une situation sanitaire toujours imprévisible et un contexte géopolitique bouleversé notamment par la guerre en Ukraine, nous espérons retrouver la dynamique des années antérieures avec une participation internationale accrue », expliquent les organisateurs du Space. En 2021, malgré les contraintes sanitaires, 5 000 visiteurs internationaux venus de 96 pays s’étaient rendus au Salon.
Donner de la visibilité à l’aquaculture
Des délégations de plusieurs pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo ou encore l’Inde sont attendues et neufs visites d’élevages caprin, ovin, bovin, porcin et avicole seront organisées pour les visiteurs internationaux durant les trois jours. Si ces productions sont les plus représentées au Salon, les organisateurs du Space souhaitent dégager une place plus importante à l’aquaculture, « le secteur des productions animales qui connaît la plus grande croissance ces dernières années. Si elle est particulièrement concentrée en Asie, la France est tout de même le troisième producteur aquacole de l’Union européenne, indiquent-ils. Plus de 80 entreprises ayant une activité dans l’aquaculture exposent au Space et 26 % des visiteurs français et 50 % des visiteurs internationaux sont intéressés par ce domaine ». Ainsi, un parcours de visite ciblée sera édité, deux conférences d’une demi-journée y seront consacrées et les visiteurs internationaux pourront même visiter un site de production de micro algues. Les différentes visites serviront également la volonté des organisateurs du Space « d’être une vitrine de la réalité du monde de l’élevage d’aujourd’hui. Un monde à l’écoute de ses concitoyens, qui sait prendre les mesures pour s’adapter aux attentes de la société, tant sur le plan des conditions d’élevage que de l’impact sur le climat ». Dans ce sens, et en partenariat avec les chambres d’agriculture de Bretagne, l’Espace pour demain s’intéressera à la question suivante : comment l’élevage peut-il réduire son impact sur le climat ? « Des témoignages d’éleveurs, d’experts, et trois débats alimenteront cet espace », indiquent les organisateurs. Le sujet de l’énergie, prépondérant dans l’action pour lutter contre le dérèglement climatique, sera également abordé. Un sujet d’autant plus important que « les coûts induits par l’énergie impactent lourdement la rentabilité des éleveurs, dans la période de flambée des cours que nous vivons. Par ailleurs, l’agriculture peut également être source de solutions énergétiques, et l’Espace pour demain le démontrera », affirment les organisateurs. Plusieurs conférences auront donc pour thème le climat et la décarbonation de l’agriculture. Toutefois, les participants pourront également profiter d’exposés sur l’installation, le travail en élevage, la santé des animaux ou encore l’actualité géopolitique et ses conséquences sur l’élevage.
550 bovins de 13 races
Bien entendu, lorsqu’on parle du Space, on ne peut pas omettre l’importance de la partie génétique, avec concours et présentations d’animaux. 550 bovins, de 13 races différences, et 200 animaux de 11 races ovines et caprines seront présents. Le Salon accueillera notamment le concours national de la race Île-de-France l’après-midi du 13 septembre. « Ce sera l’occasion de fêter le centenaire de la création officielle de cette race ovine », se réjouissent les organisateurs. Du côté des bovins, pas moins de dix concours interrégionaux sont prévus sur le grand ring. La blonde d’Aquitaine et la jersiaise seront à l’honneur avec leur concours national respectif. Le matin du 13 septembre se dérouleront les concours interrégionaux des races rouge des prés, charolaise, limousine et salers. Ensuite, dès 12 h 45, le grand ring accueillera le Challenge national blonde d’Aquitaine où s’affronteront plus de 80 animaux. « En parallèle du concours, une vente d’animaux de boucherie sera proposée aux professionnels de la viande. Des animaux reproducteurs seront aussi inscrits à la vente Genomic Elite », indiquent les organisateurs. La seconde partie de l’après-midi sera consacrée aux concours interrégionaux des races simmental et montbéliarde.
Concours national jersiaise
Pas de répit le lendemain, puisque le 14 septembre accueillera le matin des concours interrégionaux pour les races normande et brune. Le point d’orgue de la journée restera toutefois le concours national jersiaise, qui débutera à 13 h 30. Le jury aura la lourde tâche de départager 64 animaux. « Parallèlement au concours, les responsables de la race organiseront un événement international en accueillant le Congrès européen de la race ainsi que des membres du bureau mondial de World Jersey Cattle Bureau », expliquent les organisateurs. La journée se terminera avec la vente Genomic Elite qui débutera aux alentours de 17 h 15. Neuf races seront représentées : la jersiaise, la holstein, la normande, la pie rouge, la brune, la montbéliarde, la simmental, la blonde d’Aquitaine et la limousine. Spécificité de cette vente : pour la première fois au monde, les génisses holstein, pie rouge et normande proposées à la vente seront indexées en méthode Single Step, nouvelle méthode d’indexation déployée dans l’Hexagone en avril et qui deviendra la norme internationale dans les années à venir. « Après avoir innové ces deux dernières années avec une vente 100 % en ligne, la nouvelle formule 2022 propose une vente aux enchères en ligne et en physique sur le ring du Space pour un rythme endiablé digne des plus belles salles de ventes ! » ajoutent les organisateurs. Pour clôturer les trois jours de Salon, le concours prim’holstein atlantique se tiendra le 15 septembre, de 9 h 30 à 11 h 30 et de 12 h 30 à 18 h 00. C’est le juge suisse Marc-Henri Guillaume qui officiera tout au long de cette journée.
— Agathe LEGENDRE (Tribune Verte 2997)