Ateliers « De la graine à l’emploi » : La force du collectif pour trouver un emploi

Ateliers « De la graine à l’emploi » : La force du collectif pour trouver un emploi

L’APECITA a construit un parcours d’accompagnement collectif autour de 11 ateliers en visio. Objectif : aider le candidat à travailler son projet professionnel sous tous ses aspects, le tout, dans une dynamique de groupe favorisant l’échange.

«Seul, on va plus vite ; ensemble, on va plus loin » : l’APECITA a fait sienne cette maxime en déployant son dispositif « De la graine à l’emploi ». Décliné sous la forme de 11 ateliers virtuels, son objectif est d’aider le candidat à travailler son projet professionnel sous tous ses aspects, tout est bénéficiant d’une dynamique de groupe. « Les personnes, notamment en situation de chômage, font souvent face à un certain isolement qui ne facilite pas le retour à l’emploi, explique Myriam Seurin, conseillère emploi formation à l’APECITA Nouvelle-Aquitaine. En optant pour des ateliers collectifs, on favorise les échanges entre les participants. Quand ils réalisent qu’ils ne sont pas les seuls dans leur situation, ils se livrent parfois plus facilement, se donnent aussi des conseils entre eux et retrouvent une réelle dynamique dans leur recherche d’emploi. »

D’une durée variant entre trois et six heures, réparties sur une journée ou deux demi-journées, ces ateliers sont animés par les conseillers de l’APECITA. Ils abordent des thématiques dédiées spécifiquement à la recherche d’emploi (CV, lettre de motivation, entretien de recrutement…), à la connaissance de soi ou encore aux questions liées au management ou au travail en équipe.

Avoir un regard extérieur sur son parcours

« Nous avons construit ce parcours avec notre partenaire Agrica, précise Myriam Seurin. Il s’adressait, dans un premier temps, aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi et relevant du groupe Agrica. Face au succès de cette formule, nous avons décidé de l’élargir à toute personne en lien avec notre secteur d’activité. »

C’est notamment le cas de Clémence Ponçon. Fin 2021, cette jeune ingénieure agricole, diplômée en 2015, a sollicité l’APECITA pour faire le point sur son parcours. « J’avais travaillé durant quatre ans dans une multinationale semencière, dans le domaine de la planification de production, explique-t-elle. J’ai démissionné pour diverses raisons et j’ai choisi de prendre un peu de temps pour voyager. Quand je suis rentrée en France en pleine crise de la Covid-19, je me suis mise en recherche d’emploi et j’ai enchaîné plusieurs missions de quelques mois en CDD. Mais j’avais besoin de donner du sens à ma vie professionnelle. »

Ayant découvert l’APECITA lors de ses études, notamment pour sa recherche de stages, puis, plus tard, pour consulter les offres d’emploi, la jeune femme contacte la délégation régionale des Pays de la Loire, région où elle vient juste de s’installer : « Je souhaitais alors faire un bilan de compétences, mais c’est là que l’on m’a parlé de ce parcours d’accompagnement collectif. » Séduite par l’aspect de ce programme qu’elle juge « complet et cohérent », Clémence Ponçon décide alors de suivre l’ensemble des ateliers proposés. « Je craignais un peu que ce soit compliqué de suivre des visios de plusieurs heures, voire sur des journées complètes, avoue-t-elle. Mais ce n’était pas le cas. Les conseillères de l’APECITA ont su donner un vrai rythme à ces ateliers : elles n’étaient pas seulement là pour nous délivrer du contenu. Elles proposaient régulièrement des temps lors desquels nous travaillions deux par deux ou par petits groupes. Nous étions réellement dans une démarche proactive, où les questionnements des uns peuvent toujours nourrir les réflexions des autres. C’est toujours intéressant d’avoir un regard extérieur sur son parcours, surtout quand il vient de personnes qui sont dans la même situation que vous. »

La jeune ingénieure explique avoir apprécié cette dynamique de groupe : « Nous étions 7 à 8 participants à chaque atelier dont certains qui, comme moi, ont suivi le programme complet. Des liens se créent forcément. Plusieurs venaient des Pays de la Loire, région que je ne connaissais pas encore bien, ce qui m’a aidé à mieux cerner le marché de l’emploi local. » Ces ateliers collectifs ont remotivé la jeune femme dans sa recherche d’emploi et, en seulement quelques semaines, elle était retenue pour 3 entretiens d’embauche.

« Cet accompagnement peut être complété par un rendez-vous individuel avec un conseiller APECITA le plus proche du domicile du candidat, souligne Myriam Seurin. Selon ses besoins, cela peut déboucher sur un accompagnement plus complet, comme un bilan de compétences. »

Pour sa part, Clémence Ponçon a opté pour un bilan professionnel afin de faire un point plus complet sur son parcours. Un pari gagnant, puisque la jeune femme a signé, en mai dernier, un CDI au sein de la Ciap, la Coopérative d’installation en agriculture paysanne, où elle accompagne vers l’installation des porteurs de projet non issus du milieu agricole. Une illustration réussie « de la graine à l’emploi » !

— Aude BRESSOLIER (Tribune Verte 3003)