Bilan de compétences : Une pause pour réfléchir

Bilan de compétences : Une pause pour réfléchir

Benoît Bazerolle a réalisé un bilan de compétences avec l’APECITA. Le but : prendre un temps de réflexion pour faire le point sur ses attentes et étudier les pistes d’évolution professionnelle.

Conseiller viticole en Côte-d’Or, Benoît Bazerolle a effectué un bilan de compétence avec l’APECITA en 2021-2022. « J’avais 43 ans quand je me suis décidé pour celui-ci. Je cherchais un nouveau souffle au niveau de ma carrière. Je souhaitais faire un point sur mon devenir professionnel, savoir si mon métier me plaisait toujours et si d’autres champs de possibilités pouvaient s’ouvrir à moi en interne comme en externe. J’ai choisi l’APECITA pour être accompagné, car c’était important pour moi d’échanger avec un interlocuteur ayant une vraie connaissance du milieu agricole », explique-t-il. Le bilan de compétences s’est déroulé sur une période allant de novembre 2021 à février 2022. Un bilan de compétences se décompose en plusieurs rendez-vous échelonnés sur plusieurs mois, car le but n’est pas d’aller vite, mais bien de mûrir une réflexion. « Il y a bien sûr les rendez-vous (en présentiel ou en visio), les tests, les échanges avec l’accompagnateur, mais aussi tout un travail de réflexion à mener sur soi, des “devoirs” à faire à la maison en quelque sorte », sourit-il, « puis le travail de restitution, pour aboutir à un plan d’action. »

La démarche vise d’une part à travailler sur soi, à mieux connaître ses forces, ses faiblesses, mais aussi à cibler les points bloquants et à améliorer. Elle consiste à vérifier en quelque sorte la bonne adéquation entre les attentes et aspirations de la personne avec sa formation et son métier actuel, pour envisager si besoin des évolutions de poste ou directement des changements d’orientation, au sein de l’entreprise actuelle comme en dehors.

Étudier d’autres possibilités

L’accompagnement est un facteur clé. Chaque délégation APECITA compte au moins une personne habilitée à effectuer les bilans de compétences. « L’accompagnateur est à la fois là pour vous rassurer, mais aussi pour vous bousculer. J’ai apprécié la transparence dans les échanges et la discrétion. C’est intéressant d’avoir un regard extérieur », estime-t-il.

Le bilan de compétences est avant tout basé sur la confiance et sur une vraie relation humaine.

« Une fois la batterie de tests effectuée, j’ai pu constater que je ne m’étais pas trompé dans mes choix d’orientation. Mon coeur de métier reste le conseil agricole, mais cela m’a amené à étudier d’autres possibilités qu’honnêtement, sans le bilan de compétence, je  n’aurais pas eu le courage d’investiguer, précise-t-il.

Un bilan de compétences donne de la force, un nouveau souffle, car  l’accompagnateur avec son regard extérieur vous aide à voir clair, à définir ce qui vous plaît, vers quoi vous souhaitez aller, vous oblige à vous poser des questions. Par exemple, je me souviens de l’une des questions qui m’a marqué : quelles ont été les personnes qui ont influencé vos choix  professionnels ? Je ne m’étais jamais réellement interrogé à ce sujet. » Un bilan de compétences demande du temps et de l’investissement personnel. « Pour les échanges et aussi les points de réflexion à creuser chez soi, mais ce n’est jamais une perte de temps et j’encourage tous ceux qui hésitent à franchir le pas du bilan de compétences à y aller. D’autant qu’avec le compte formation, ce type de démarche est aujourd’hui facilement accessible. Personnellement, cela ne m’a rien coûté, résume-t-il. Aujourd’hui, j’ai une vision claire sur mon avenir professionnel ! » Pour rappel, plusieurs modes de financement sont possibles pour les salariés souhaitant réaliser un bilan de compétences : par le biais de leur entreprise (exemple du plan de formation), à partir de leur compte personnel de formation (CPF), soit sur leur temps de travail, soit sur leur temps personnel. Il est également possible de financer soi-même son bilan de compétences et de garder ainsi son CPF intact pour réaliser la potentielle formation qui émergera du bilan de compétences.

— Emmanuelle THOMAS (Tribune Verte 3011)

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