- Agriculture biologique

Bio Bourgogne : Développer l'agriculture biologique

Bio Bourgogne : Développer l'agriculture biologique

Bio Bourgogne se consacre au développement de l’agriculture biologique en Bourgogne. Elle assure des missions variées, de l’accompagnement technique des producteurs au développement de projets de restauration collective avec les collectivités territoriales.

«Bio Bourgogne est une association dont l’objet est le développement de l’agriculture biologique (AB). Nous couvrons tous les champs d’action autour du bio, que ce soit au niveau technique pour accompagner les producteurs en conversion vers l’agriculture biologique ou au niveau de la commercialisation, en aidant au développement de projets individuels ou collectifs. Nous nous adressons aux exploitants, mais aussi aux collectivités territoriales », explique Laurent Barle, directeur de Bio Bourgogne. Bio Bourgogne compte une trentaine de salariés répartis sur les quatre départements bourguignons. L’effectif de la structure a fortement progressé ces dernières années, suivant la croissance de l’AB. Elle s’adresse à tous les producteurs intéressés par l’agriculture biologique ou déjà en bio, et travaille avec plus de 1 000 exploitants.

« Nous sommes organisés autour de deux pôles d’activités. Le pôle technique est composé de conseillers spécialisés intervenant sur les différents secteurs de production : viticulture, grandes cultures, élevage bovin, élevage caprin, plantes médicinales, maraîchage, etc. Pour ces postes de conseillers techniques, nous recrutons essentiellement des jeunes ingénieurs agri ou agro », indique-t-il.

Le second pôle, filières et territoires, est consacré à différentes thématiques : accompagnement de filières, de projets de commercialisation, de projets de territoires, développement de restauration collective, formation au niveau de l’enseignement agricole, mais aussi renouvellement des générations / transmission des exploitations bio, etc. Ce dernier point est crucial, puisqu’en France, un exploitant sur deux est en âge de prendre sa retraite dans les quatre ou cinq ans à venir. Le bio n’échappe pas à cette tendance.

Des profils plus diversifiés

« Pour le pôle filières et territoires, nous sommes ouverts à des profils plus diversifiés que les seuls ingénieurs agri-agro. Pour les postes de chargé de mission filières et territoires, par exemple, nous pouvons nous orienter vers des Master spécialisés sur le développement territorial. Nous avons également besoin de profils plus “communicants”. Il faut en effet conduire des projets, animer, fédérer. Cela requiert des compétences autres que techniques », estime Laurent Barle.

La structure recrute régulièrement par croissance et turn-over. Deux embauches de conseillers spécialisés en grandes cultures et en maraîchage sont, par exemple, en cours de finalisation sur les départements de la Nièvre et de l’Yonne. Un CDD pour un poste de chargé de mission transmission est actuellement ouvert pour le mois de juin.

« Les métiers de conseillers techniques demeurent les plus délicats à recruter, par manque de candidatures. C’est une tendance assez récente et que nous ne nous expliquons pas. Il y a encore quatre ou cinq ans, nous recevions entre 40 à 50 candidatures pour un poste de conseiller technique. Aujourd’hui, nous sommes à l’affût du moindre candidat et le processus de recrutement a dû être adapté, regrette-t-il, avec notamment la mise en place d’entretiens par  visioconférence au fur et à mesure que les candidats se présentent. C’est moins convivial qu’en présentiel, mais plus réactif. »

— Emmanuelle THOMAS (Tribune Verte 2988)

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LA BIO EN BOURGOGNE

  • Au niveau national, l’agriculture biologique poursuit sa progression et représente 9,5 % de la SAU française. 12 % des exploitations agricoles de l’Hexagone sont en bio.
  • 2 976 fermes, soit 11,3 % des exploitations de la région BFC sont en bio. 8,9 % de la SAU de BFC est conduite en bio. Source : Observatoire régional de l’agriculture biologique (Orab) édition 2021.