CFA de Caulnes (Côtes-d’Armor) : L’APECITA pour préparer l’après-BTS
Entre Rennes et Saint-Brieuc, le CFA de Caulnes propose trois BTS agricoles par apprentissage (PA, APV et ACSE). Grâce aux interventions de l’APECITA, l’établissement souhaite ouvrir davantage les horizons de ses élèves.
«Globalement, nos formations BTS agricoles par apprentissage attirent et bénéficient toujours d’un vrai dynamisme dans la région », reconnaît Olivier Lafficher, coordinateur des BTSA au CFA de Caulnes. La structure à dimension humaine disposant d’un self et d’un internat, rattachés à l’établissement public local (EPL) de Caulnes, comprend également un lycée agricole, une exploitation avec bovins lait, porcs et grandes cultures, ainsi qu’un CFPPA.
« Dès sa création il y a une trentaine d’années, notre CFA a été axé sur les BTS : au départ, un BTS productions animales (PA), puis un BTS Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise (ACSE) ouvert en 2002, et enfin un BTS Agronomie productions végétales (APV) ouvert en 2019 », poursuit le responsable. Chacune de ces formations compte entre 15 et 20 apprentis par classe, qui bénéficient d’un accompagnement individuel. « Le BTS ACSE est celui qui attire le plus, avec des notions de management enseignées pour envisager une installation. Le BTS PA remplit également bien ses classes. Quant au BTS APV, plus récent, il faut continuer de le faire connaître pour recruter davantage », détaille Olivier Lafficher.
Diversité d’apprentis
La moitié des jeunes rejoignant le CFA n’est pas issue du milieu agricole local. « Cela est très positif, avec une belle ouverture ! Nous avons des jeunes venant d’autres régions, notamment du Jura, du Sud-Ouest ou des Charentes dans la dernière promotion, et des élèves ne venant pas du milieu rural. Les métiers de l’agriculture font leur mutation, et bénéficier de divers regards parmi nos jeunes en formation est essentiel », se félicite Olivier Lafficher. Grâce à la forte orientation agricole de la Bretagne, les alternants n’ont jusque-là pas de mal à trouver d’entreprise pour leurs deux années de BTS. À noter aussi que le CFA dispose d’un solide réseau de maîtres d’apprentissage. « Le secteur est porteur en matière d’emploi, et les aides exceptionnelles à l’apprentissage liées à la situation sanitaire motivent les entreprises à prendre des alternants. Encore en place jusqu’en décembre, elles sont de 8 000 euros par apprenti adulte et 5 000 euros par apprenti mineur. Cependant, pour des jeunes non véhiculés, comme cela arrive parfois pour le 1er semestre, c’est plus compliqué de trouver une structure d’accueil en milieu rural. » Certaines filières, en particulier la filière porcine, offrent d’ailleurs plus d’offres d’alternance qu’il n’y a de jeunes pour y répondre, note au passage le responsable. « Si les BTS ACSE doivent mener leur projet professionnel autour d’une exploitation agricole, les BTS PA et APV peuvent le faire autour de n’importe quelle structure agricole ou para-agricole, comme auprès de groupements ou coopératives agricoles. Là encore, bien que plus compliquées à trouver, ces expériences apportent une vraie ouverture d’esprit. »
Encourager les poursuites d’études
Si la majorité des alternants choisissent d’entrer dans la vie active après leur formation BTS, Olivier Lafficher insiste pour leur ouvrir d’autres horizons par la poursuite d’études, pour ceux dont le projet professionnel l’exigerait. « C’est dans ce cadre que nous collaborons avec l’APECITA. La conseillère emploi-formation intervient alors en 2e année des classes de BTS, en janvier, puis février, pour parler CV et lettre de motivation, mais aussi faire le point sur les études complémentaires et opportunités professionnelles dans chaque branche. C’est un vrai atout, et nous voyons de plus en plus de jeunes opter pour des licences pro. » Au programme des BTS de Caulnes également : un passage par le Space de Rennes dès la rentrée. « Ce Salon professionnel est incontournable pour nos jeunes ! Notamment les conférences sur l’installation ou les concours d’animaux pour les passionnés. Il participe au travail de réflexion sur les filières agricoles et sur la place des jeunes dans ses métiers », termine-t-il.
— Olivier LÉVÊQUE (Tribune Verte 2997)