Chargé de mission climat énergie en agriculture F/H
On compte sur le Chargé de mission climat énergie en agriculture pour...
- Accompagner la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique en milieu agricole
- Favoriser l’émergence de projets collectifs et individuels en faveur de l’adaptation climatique et de la transition énergétique
- Conseiller et accompagner les porteurs de projets
- Sensibiliser les différents publics à travers des actions de communication
- Mobiliser les acteurs du territoire
- Animer des groupes de travail
- Réaliser une veille sur les énergies renouvelables
Son profil
- Aptitude à fédérer
- Bonnes connaissances du milieu agricole et du développement local
- Intérêt prononcé pour la transition énergétique et climatique
- Capacité réele à l'animation
- Qualités d'analyse, de rédaction et de synthèse
- Fortes qualités de communication
- Aptitude au travail en équipe et en réseau
- Sens du dialogue
Les formations possibles
- Ingénieur agri/agro
- Master en développement local
- Master en environnement
Où exercer ?
Dans une OPA (chambre d’agriculture, syndicat agricole…), dans un parc naturel national ou régional, dans une collectivité locale…
Quelle rémunération ?
Entre 20 et 30 K€.
Les perspectives d'évolution
Évoluer vers un poste de chef.fe de service
Témoignages
Lola Godet, chargée de mission climat énergie à la chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes : « Ne pas sous-estimer notre impact »
Lola Godet est chargée de mission climat énergie à la chambre régionale d’agriculture d’Auvergne-Rhône-Alpes. « Je savais que je voulais travailler dans le domaine du climat, donc je me suis forgée une culture grâce à des lectures, des visites, des rencontres. C’est important d’acquérir ces connaissances pour être crédible », explique l’ingénieure agronome. D’ailleurs, si ce n’est pas sa formation qui lui a apporté cette « culture climat », elle ne regrette pas de l’avoir suivie : « Je ne pourrais pas faire ce métier sans formation agricole, car j’échange beaucoup avec des élus agriculteurs et des conseillers, et j’ai besoin de parler la même langue. » La diversité des interlocuteurs avec lesquels Lola Godet échange est à mettre en relation avec la pluralité de ses missions : partager avec les conseillers de chambres départementales d’agriculture pour mettre en place des actions et pour trouver des outils afin d’intégrer le changement climatique dans leurs conseils, travailler avec les élus aux orientations stratégiques sur des dossiers spécifiques, comme les panneaux photovoltaïques au sol, ou encore participer à l’élaboration de la stratégie régionale vis-à-vis du climat, pour le volet agricole. « Rédiger cette stratégie a demandé un important travail d’état des lieux de l’existant, et de coconstruction avec les élus, pour obtenir un document cadre, avec des actions qui aient du sens », indique la chargée de mission. Le sens, c’est, avec la diversité, ce qui plaît le plus à Lola Godet dans son métier : « J’ai l’impression d’être à la fois utile dans le quotidien des conseillers, et d’avoir un impact sur la prise en compte du changement climatique par les élus. Il ne faut pas sous-estimer cet impact. Je pense qu’il est plus fort lorsqu’on sensibilise les gens, qu’on leur explique les faits, que lorsqu’on s’oppose radicalement », commente-t-elle. En effet, pour la chargée de mission, « il faut une fibre militante et engagée pour faire ce métier, mais il faut savoir la doser, accepter d’écouter les parties, et garder la mesure de ce qui est possible », conseille-t-elle aux personnes qui voudraient se lancer dans ce métier. « C’est un métier où il y a beaucoup de relationnel, d’animation, de communication auprès des agriculteurs et du grand public avec des conférences, des évènements, des stands. Je fais le lien entre différents réseaux d’acteurs, du départemental au national, et sur des sujets variés. Ce poste est un peu touche-à-tout. Cela me plaît, mais il ne faut pas avoir peur de changer de sujet chaque jour », ajoute-t-elle. Un dernier conseil ? « Il ne faut pas avoir peur d’appeler les autres chargés de mission climat énergie du réseau des chambres pour savoir comment ils gèrent certaines situations. Un coup de fil peut débloquer beaucoup », conclut Lola Godet.
Thomas Pacaud, responsable d’équipe agronomie-environnement à la chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes : « ÊTtre capable de créer du lien »
La chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes est issue de la fusion des deux régions. « Nous sommes une quarantaine de salariés répartis sur deux sites, Clermont-Ferrand et Lyon. Nous nous occupons de coordonner des projets régionaux, mais nous sommes également la courroie de transmission entre le réseau des chambres départementales et le national, explique Thomas Pacaud, responsable d’équipe agronomie-environnement. Pour le métier de chargé de mission climat énergie, nous recherchons des personnes capables de créer du lien, d’échanger avec différents interlocuteurs et de les faire avancer ensemble, de formaliser une stratégie régionale, avec des idées et des plans d’actions », indique-t-il. Ainsi, pour lui, il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances techniques pointues sur le sujet. « En revanche, il faut avoir envie d’apprendre, de se former sur le tas, de progresser et de se mettre à jour, car les choses évoluent constamment », ajoute-t-il. Enfin, la formation d’ingénieur agronome lui paraît être « celle qui colle le mieux, car notre cible est le conseiller de terrain, nous devons tout mobiliser pour alimenter sa boîte à outils, et il faut donc que le chargé de mission climat énergie puisse comprendre ses enjeux ».