Chef de culture en agriculture urbaine H/F
On compte sur le Chef de culture en agriculture urbaine
- Concevoir et mettre en oeuvre les itinéraires techniques
- Expérimenter des pratiques innovantes.
- Organiser la production en lien avec l’équipe commerciale
- Surveiller les indicateurs agronomiques (nutrition, irrigation, maladies)
- Produire des fruits, des légumes et des plantes aromatiques de qualité en respectant les délais et les coûts
- Maintenir les certifications et assurer la traçabilité des cultures et des intrants
- Evaluer et optimiser l’outil de production en continu
Le profil du Chef de culture en agriculture urbaine
- Connaissance en agronomie et en agriculture urbaine (hydroponie, la culture hors sol, etc...)
- Solides bases en physiologie végétale.
- Sens de l’observation
- Réactif
- Fortes valeurs environnementales
- Goût pour l’informatique et pour la gestion réglementaire
- Capacité d’anticipation et d’adaptation
- Disponible
- Inventif
- Aptitude à la gestion du personnel
Les formations possibles
- BTSA productions horticoles
- Licence pro
- Ingénieur agri/agro ou horticole
- CS maraîchage
- SIL option agriculture urbaine et périurbaine
NB : Le Certiphyto est très souvent exigé
Où exercer ?
Dans une ferme urbaine, dans une association d'insertion
Les perspectives d'évolution
- Le chef de culture peut choisir de se spécialiser dans une culture précise au sein d’une exploitation de plus grande taille
- En développant ses compétences d’encadrement et de gestion,
il peut devenir responsable de site, directeur·rice ou décider de s’installer à son compte - Avec des aptitudes au conseil et à la communication, il peut accéder aux postes de technicien·ne au sein d’une organisation professionnelle, de formateur ou de commercial.
Quelles rémunération ?
Autour de 20 K€ en début de carrière, la rémunération peut atteindre 25 K€ voire dépasser les 30 K€ pour les profils les plus expérimentés
Témoignages
Lorenzo Nicole, chef de culture à Champerché : « Je bénéficie d'une grande liberté »
Âgé de 25 ans, Lorenzo Nicole endosse déjà de grandes responsabilités. Il est chef de culture et associé chez Champerché, société agricole basée en plein coeur de Paris. Il s’agit, certes, de son premier emploi, mais il avait déjà acquis beaucoup d’expérience en matière d’agriculture urbaine grâce à ses recherches personnelles et à des stages effectués lors de son parcours étudiant. Diplômé d’Agrosup Dijon en 2017, ce jeune associé s’est formé notamment à la ferme de Gally, à Saint-Cyr-l’École dans les Yvelines. « Je suis né à Paris, précise-t-il. En m’investissant dans l’agriculture urbaine, j’ai pu concilier à la fois ma vie de citadin et mes études en production agricole. » Lorenzo Nicole travaille dans 42 m². « Nous devons apprendre à travailler dans un milieu confiné, à supporter les bruits des ventilateurs et à accepter des températures constantes de 25 à 30 °C toute l’année. Mais les conditions de travail diffèrent de ceux d’une serre. Les cycles de culture sont très courts, et les modes de récolte sont différents. Par exemple, nous coupons les plantes aromatiques tous les dix jours. Ce qui me plaît, c’est le contact avec le végétal et la très grande liberté dont je bénéficie. Je peux choisir les produits que je souhaite cultiver, et m’organiser en conséquence », explique-t-il. Pilotée pratiquement en automatique, la ferme s’appuie sur le spécialiste en domotique pour gérer la production. Une seconde unité, plus importante, devrait voir le jour dans les prochains mois : « Nous superviserons les deux sites de production, affirme le chef de culture. Nous continuons à nous développer et réalisons beaucoup d’essais. Contrairement aux autres fermes urbaines d’intérieur, nous utilisons des produits bio et le biocontrôle pour lutter contre les bioagresseurs. Nous tentons ainsi de créer un écosystème équilibré. »
Antoine Fuyet, fondateur de Champerché : Le chef de culture est le chef d'orchestre de la ferme urbaine
Créée en 2017 à Paris dans le 16e arrondissement, Champerché est une ferme urbaine pilote logée dans 42 m² qui bénéficie d’une énergie gratuite, celle de la Compagnie parisienne de chauffage urbain. Le concept s’appuie sur l’idée d’autosuffisance à l’échelle locale, avec pour objectif de multiplier les cultures maraîchères afin d’éviter les carences alimentaires tout en rendant les produits accessibles au plus grand nombre. « Bien manger devrait devenir un droit au même titre que se loger, argumente Antoine Fuyet, fondateur de Champerché. Aussi, la ferme se doit d’être très productive afin de baisser les charges opérationnelles par produit et de livrer un prix abordable pour le client. À ce jour, nous produisons par exemple 250 kg d’aromates par mois pour un prix se situant entre le conventionnel et le bio. » Jusqu’à présent, Champerché livre aromates et poivrons à La Ruche qui dit oui, à Too Good to Go, à certaines enseignes de la grande distribution et en restauration collective. Parmi les onze employés de la ferme, le chef de culture en est le chef d’orchestre. Il a des relations très étroites avec les responsables en recherche et développement, en domotique, en IT (logiciel), en machine-learning pour la surveillance des insectes ravageurs, et avec le graphiste (réalisation des emballages…). « Aussi, le chef de culture demande une certaine polyvalence et des compétences non seulement en agronomie, mais aussi liées à la réglementation, au transport, au packaging,
aux process de production. Par exemple, il doit procéder aux réparations courantes quand il s’agit de capteurs défectueux. Dans un autre registre, le chef de culture doit s’adapter pour communiquer avec aisance aussi bien avec des ingénieurs qu’avec des personnes non qualifiées », estime Antoine Fuyet.