Christine Valentin APCA « Service civique : 250 volontaires pour promouvoir le plan de relance »
Le réseau des chambres d’agriculture prévoit de faire appel à 250 volontaires du service civique cette année. Leur mission ? Faire connaître auprès du monde agricole les 23 mesures du plan de relance annoncé en septembre dernier par le Gouvernement. C’est ce qu’explique Christine Valentin, première vice-présidente de l’APCA en charge du dossier.
Les chambres d’agriculture accueillent depuis cette année des volontaires du service civique. Quelles sont les raisons de ce déploiement récent ?
Christine Valentin : Tout a commencé quand le Gouvernement a annoncé, en septembre dernier, un important plan de relance de l’économie française. Il comporte un volet agricole doté d’un budget de plus d’un milliard d’euros. Les chambres d’agriculture se sont emparées de ce dossier et veulent faire connaître l’ensemble des 23 mesures de ce plan aux agriculteurs et aux acteurs des filières agricoles. Pour cela, le ministère de l’Agriculture nous a conseillé de faire appel à des jeunes du service civique. Le réseau APCA a obtenu son agrément en février 2021, et le premier agent a été recruté tout début mars. Nous prévoyons de faire appel cette année à 250 volontaires du service civique et à 200 l’année prochaine.
Quelles sont leurs missions ?
C. V. : Les jeunes sont chargés de diffuser le contenu et de faire la promotion des mesures du plan de relance auprès des acteurs du monde agricole. Ils animent des réunions d’agriculteurs, à l’échelle d’un canton ou d’une commune, pour présenter l’ensemble des mesures auxquelles ils pourraient souscrire. Ils peuvent également diffuser l’information dans la cour de ferme, de manière personnalisée. L’objectif : que l’agriculteur ne passe pas à côté d’une
mesure qui le concerne.
Ils pourront aussi animer des réunions sur la thématique de la structuration des filières qui rassembleront à la fois des agriculteurs, des collecteurs et des transformateurs.
Le volontaire du service civique gère également la communication sur les réseaux sociaux ou le site Internet. Il est en lien, au sein de la chambre d’agriculture, avec de nombreux services.
Comment sont-ils formés et encadrés au sein des chambres d’agriculture ?
C. V. : Chaque volontaire est confié à un tuteur, qui a lui-même été formé pour cela : au quotidien, il l’accompagne dans ses missions et l’aide s’il rencontre des situations compliquées. Plus globalement, il assure sa montée en compétence et l’aide à prendre confiance dans ses missions. Le jeune est formé à son arrivée, par le biais d’un webinaire et avec de nombreux documents. Pour mener à bien sa mission, il disposera, comme tout autre agent salarié, d’un ordinateur, d’un bureau, d’une voiture de service, etc.
Les volontaires n’ont pas forcément besoin d’avoir des compétences agricoles. Nous cherchons des personnes à l’aise en public sachant s’adapter à leurs interlocuteurs. Elles doivent être capables, si elles ne connaissent pas la réponse à une question, de s’engager à amener cette réponse ultérieurement.
Habituellement, dans leurs recrutements, les chambres d’agriculture recherchent la spécialité agricole. Ici, nous nous autorisons à donner une chance à tous les jeunes : en effet, si les deux parties sont satisfaites, il pourrait y avoir la perspective d’un emploi à plus long terme, sur une thématique plus spécialisée.
—— Propos recueillis par Amélie LAVOISIER (Tribune Verte 2962)