-
Conseiller en agroenvironnement F/H
On compte sur le conseiller en agroenvironnement pour...
- Accompagner et conseiller les agriculteurs dans leurs projets environnementaux
- Réaliser les dossiers réglementaires des exploitants (plan de fumure, cahier d’épandage, registre phytosanitaire…)
- Coordonner l’animation de groupes d’agriculteurs sur les thématiques environnementales
- Réaliser des diagnostics environnementaux (biodiversité, énergie…)
- Mettre en place de l’expérimentation locale
- Participer à l’élaboration des références avec la rédaction de synthèses, de bulletins techniques…
- Développer l’offre de services aux agriculteurs
Son profil
- Bonnes connaissances des exploitations agricoles (environnement, agronomie, économie...)
- Connaissance de la réglementation environnementale
- Sens de la pégagogie de conseil
- Aptitude à conduire un diagnostic
- Capacité relationnelle et rédactionnelle
- Goût pour le travail en équipe
- Maitrise des outils de cartographie
- Capacité d'écoute et de synthèse
- Sens commercial
- Aptitude à l'animation et la mobilisation des acteurs
Les formations possibles
- Ingénieur agronome
- Master dans le domaine de l’environnement
- Licence pro dans le domaine de l’environnement
Où exercer ?
Dans une chambre d’agriculture, dans une association de développement de l’agriculture biologique, dans un cabinet de conseils.
Quelle rémunération ?
À partir de 25 K€ pour les profils débutants, la rémunération peut atteindre, voire dépasser les 30 K€ pour les profils les plus expérimentés.
Les perspectives d'évolution
Évoluer vers un poste de chef·fe de service, de directeur de structure
Quelles sont les formations pour faire ce métier ?
Témoignages
Sylvie Lemaire, conseillère énergie : « L’accompagnement de projets de productions d'énergie »
Sylvie Lemaire est conseillère énergie au sein du pôle environnement de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or, un poste qu’elle occupe après un parcours dans différents univers professionnels. « De formation ingénieur des techniques agricoles, avec une spécialisation agronomie (ex Enita de Quetigny), j’ai travaillé durant cinq ans pour la Fédération des industries condimentaires en tant que chargée de recherche sur la mécanisation des récoltes de cornichons. Après ce contrat de recherche, je suis devenue formatrice (de BTS Acse) au centre de formation de Fauverney (21). Depuis 1996, je travaille à la chambre d’agriculture de Côte-d’Or où j’ai démarré comme animatrice du réseau des Cuma avant de devenir chargée de mission énergie en 2007. » Au quotidien, son métier comporte deux volets principaux : « L’une de mes missions consiste à réaliser des diagnostics énergétiques sur les exploitations agricoles et à l’échelle de territoires (communautés de communes, pays…). Grâce à des outils spécifiques, je fais le bilan énergétique (et des émissions de gaz à effet de serre) de l’exploitation, dans le but de proposer des pistes d’améliorations. Le 2e volet de l’activité, qui occupe plus de 80 % de mon temps, est consacré à l’accompagnement de projets de production d’énergie à l’échelle des exploitations ou des territoires, dans tous secteurs : méthanisation, solaire, bois. Cet accompagnement de projets consiste aussi à réaliser au préalable des réunions d’information et de sensibilisation. Concrètement, sur un projet de méthanisation agricole par exemple, je réalise une pré-étude afin que l’agriculteur ait les éléments pour décider de s’engager ou pas. Si l’agriculteur le souhaite, je reste à ses côtés pour la rédaction du cahier des charges et le choix du bureau d’études lorsqu’il y a étude de faisabilité », explique Sylvie Lemaire. La conseillère apprécie l’autonomie offerte par le poste et surtout le contact avec la profession agricole et la possibilité de lui apporter un conseil neutre. « Je ne vends pas de panneaux solaires », dit-elle. Les qualités requises pour exercer ce métier ? « Le secteur de l’énergie renouvelable est en pleine mutation : Il faut être capable de s’adapter très vite car les types de projets évoluent constamment. Le conseiller énergie, en tant qu’interlocuteur privilégié des agriculteurs et de multiples partenaires (Ademe, syndicats d’énergie, gestionnaires de réseaux de gaz...) doit aussi disposer d’un très bon relationnel et d’une aisance rédactionnelle. »
Le pôle Environnement de la chambre d’agriculture de Côte-d’Or : Au service du conseil en agroenvironnement
Le pôle Environnement de la chambre départementale d’agriculture de Côte-d’Or (établissement public de 85 collaborateurs) compte une dizaine de conseillers en charge d’une multitude d’actions de conseils collectives et individuelles en agroenvironnement auprès des agriculteurs. Ces actions concernent la protection des ressources et la production durable : protection des bassins de captage et des zones à enjeux eau, connaissance et protection des milieux (biodiversité, Maec, Natura 2 000), certification HVE, énergie, Mese (mission d’expertise et de suivi des épandages), fonctionnement du sol (profil de sol, conseil agropédologique, etc.) Le service propose aussi un certain nombre d’interventions permettant de satisfaire à des obligations réglementaires (accompagnement dans l’application des réglementations conditionnalité, PAC, directive nitrates, Certiphyto) et la mise en conformité : stockage, épandage (effluents d’élevage, ICPE, effluents phytosanitaires et PCAE), traçabilité Mes P@rcelles. « Le conseiller agroenvironnement a une grande importance auprès des exploitants agricoles qui sont soumis au respect d’un certain nombre d’obligations réglementaires par rapport à l’environnement. Les conseillers se tiennent à leur disposition pour les accompagner, leur donner les informations. Au-delà de l’aspect réglementation, ils aident à la mise en place de bonnes pratiques agricoles », explique Anne Hermant, responsable de l’équipe Environnement à la chambre départementale d’agriculture de Côte-d’Or. Pour le poste de conseiller agroenvironnement, la structure exige des connaissances techniques en agronomie, environnement et énergie, ainsi que des aptitudes relationnelles, un sens de l’écoute et de la rigueur. Les qualités d’animateur intervenant auprès de groupes sont appréciées, tout comme l’aptitude au travail en équipe. Le profil demandé est celui d’ingénieur agri/agro ou équivalent.