Détecter les soft skills chez les candidats
Dans le processus de recrutement, les entreprises évaluent chez les candidats les hard skills, les compétences techniques (connaissances et savoir-faire) acquises par la formation et en milieu professionnel. Mais les dernières ne sont pas les seules à compter dans l’évaluation d’un profil ! Les entreprises prennent également en compte les soft skills, ou « compétences douces », qui sont les qualités humaines et comportementales propres à la personnalité de chaque individu. « Il s’agit, par exemple, de l’aisance relationnelle, de l’autonomie, de la communication, de la créativité, de la curiosité, de la gestion du temps, ou encore de l’esprit d’initiative », explique Coline Le Treut, conseillère emploi-formation à l’APECITA des Pays de la Loire. Désormais, les soft skills en milieu professionnel sont de plus en plus importantes aux yeux des recruteurs. « Dans un monde du travail en mutation et en tension, à l’heure de la mécanisation des tâches et du digital, les qualités et les aptitudes humaines sont devenues un critère à part entière dans le processus de recrutement, car elles ne peuvent être remplacées par des machines. Elles font partie des compétences recherchées chez les candidats qui détermineront la réussite d’un projet ou d’une activité, et elles sont attendues sur de nombreux postes. Pour un commercial, par exemple, on requiert une capacité d’écoute et de négociation, et de l’empathie. La capacité à déléguer, à motiver et à animer est particulièrement attendue chez le manager », explique Coline Le Treut. Parfois, les soft skills font la différence lors du recrutement. C’est le cas, notamment, lorsque les employeurs sont amenés à faire un choix entre plusieurs candidats à qualifications égales. « De plus, une personne possédant des qualités humaines et comportementales montrera souvent une capacité à s’adapter et à se former : elle pourra être intégrée dans l’entreprise, même si elle n’a pas le diplôme et les compétences techniques requises », ajoute la conseillère. Dans le cadre des prestations d’appui au recrutement, l’APECITA propose aux entreprises une évaluation des softs skills chez les candidats au travers de deux supports : « Le test Sosie (édité par Pearson/ TalentLens) apporte aux professionnels des ressources humaines des informations sur la personnalité, sur les valeurs ou sur les sources de motivation de la personne. Il permet ainsi de repérer la dynamique d’un candidat, d’identifier la concordance ou les éventuels décalages entre les caractéristiques du poste proposé et les comportements professionnels de la personne. Le test Talent (édité par TLP-Navigator), quant à lui, permet d’identifier les préférences personnelles du candidat et le rôle dans lequel il peut le mieux exprimer son potentiel et devenir performant dans l’entreprise. » Ces supports sont suivis d’un entretien en face-à-face avec les candidats, dans l’objectif de détecter les forces et les axes de vigilance par rapport aux soft skills attendues sur le poste. Une synthèse du test et de l’entretien est remise au recruteur qui peut alors se positionner plus aisément sur le choix du profil correspondant le mieux au poste à pourvoir.
—— Danielle BODIOU (Tribune Verte 2052)