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Énergies renouvelables : Solaterra prend le pouls des territoires
Le bureau d’études Solaterra s’est spécialisé dans le développement d’énergies renouvelables en concertation avec les territoires, le plus souvent en milieu rural. L’originalité de la démarche tient dans la prise en main du projet très en amont.
Des bureaux d’études en énergies, il en existe maintenant beaucoup. Pourtant, derrière ce vocable se cachent des projets d’entreprise bien différents, qui pourraient induire en erreur toute personne souhaitant se lancer dans cette branche. David Peters, codirigeant de l’entreprise Solaterra, plante le décor : « Nous travaillons depuis l’idée d’un projet jusqu’aux autorisations, nous ne sommes ni installateurs ni exploitants. De plus, nous travaillons seulement dans le centre de la France, étant basés à Clermont-Ferrand. » Leur coeur de métier, c’est en effet de faire émerger les projets d’énergies renouvelables : l’entreprise revendique une expertise en matière de concertation locale et de construction collective de projets territoriaux.
Projets de territoire
Le travail commence avec un outil pédagogique nommé « Énergie projet commun », qui propose un diagnostic gratuit du potentiel dans une collectivité. Après avoir informé sur le contexte climatique et énergétique, Solaterra compare et hiérarchise chaque filière en fonction de son potentiel territorial estimé (critères technico-économiques) et des retombées énergétiques et fiscales inhérentes. Les niveaux d’acceptation sociale sont aussi évalués et, dans certains cas, des projets citoyens peuvent même émerger.
Le plus souvent, ils s’adressent à des communes rurales, plus rarement à des agriculteurs en direct. L’idée générale est de mettre autour de la table plusieurs acteurs de la société civile et de favoriser l’aide à la décision. Solaterra étudiera ensuite un projet. Il s’agit souvent de photovoltaïque au sol, mais aussi d’agrivoltaïsme, d’éolien, voire d’unités de méthanisation. L’entreprise ne s’occupe en revanche pas du solaire en toiture : sa démarche vise uniquement des projets d’envergure collective et aux capacités de production « élevées », justifiant le recours à un bureau d’études développeur. « Nous intervenons le plus souvent sur des sites à valoriser, ou bien dégradés comme d’anciennes carrières, friches industrielles qui posent question aux communes rencontrées. Ce sont des terrains qui peuvent être privés ou publics, et le plus souvent en milieu rural », précise David Peters. L’entreprise, dont le CA avoisine les 250 000 € par an, se rémunère sur les études post-diagnostic, avec les projets en cours de réalisation par le développeur. C’est d’ailleurs ce dernier qui intègre le coût de Solaterra au coût global du projet.
Des ingénieurs, sinon rien
Pour y parvenir, les deux associés se sont entourés d’une équipe de 4 personnes. « Nous sommes assez ouverts sur les profils. S’ils sont tous ingénieurs, nous leur demandons surtout d’être assez généralistes. Nous accueillons ainsi un collaborateur avec une dominante en physique, un autre est issu de l’aéronautique et un est biologiste. Le dernier est plutôt chargé d’affaires », décrit David Peters. Solaterra embauche en ce moment quatre collaborateurs supplémentaires, dont un alternant qui est clairement orienté nature et agriculture. Pour les recrutements, les associés font appel à l’APECITA, même si les profils recrutés ne sont pas spécifiquement agricoles. « Nous avons une proximité avec eux, ils nous conseillent dans nos recrutements depuis les présélections de CV jusqu’au premier entretien, parfois jusqu’au deuxième. Nous avons besoin de nous faire accompagner, le recrutement n’est pas notre métier », précise David Peters. À l’heure actuelle, 15 projets sont en cours de développement chez Solaterra. Le dirigeant confie : « Nous souhaitons consolider notre équipe à l’avenir pour arriver à 12 ou 15 personnes, mais nous resterons une entreprise régionale. »
— Marc GUILBAUD (Tribune Verte 3025)