Enseignant / formateur F/H

Enseignant / formateur F/H

On compte sur l'Enseignant / Formateur pour...

  • Assurer l’enseignement sous différentes formes (présentiel, à distance, Mooc, accompagnement de projets...)
  • Concevoir les supports d’enseignement (cours, exercices, TP…) dans le respect des référentiels
  • Assurer la progression et le suivi pédagogique des apprenants
  • Évaluer et préparer les apprenants aux éventuels examens
  • Veille à articuler le contenu des enseignements à la réalité vécue en milieu professionnel
  • Renseigner les supports d’évaluation
  • S’impliquer dans le suivi, l’orientation et l’insertion des apprenants
  • Entretenir des relations partenariales avec les professionnels du secteur
  • Participer à des projets pédagogiques transversaux

Son profil

  • Goût pour la transmission de savoirs et de connaissnces
  • Une expérience terrain en milieu professionnel est très appréciée
  • Aptitudes pédagogiques
  • Goût du travail en équipe
  • Connaissance de la ou des disciplines à enseigner
  • Autorité bienveillante
  • Autonome

Les formations possibles

  • Bac +2 à Bac +3 en agriculture ou en lien avec la discipline enseignée
  • Diplôme d’ingénieur ou master
    À noter : il existe différents types de contrats qui dépendent des statuts de l’établissement. L’enseignement agricole public offre des postes de titulaires accessibles par des concours, le plus souvent aux personnes ayant un diplôme Bac +5. Pour les postes de contractuels ou de vacataires (recrutés en CDD), le niveau de diplôme exigé est parfois moins élevé.

Où exercer ?

Dans un lycée agricole privé ou public, dans un CFA, dans un CFPPA, dans un établissement d’enseignement supérieur, dans un organisme de formation, dans une chambre d’agriculture…

Quelle rémunération ?

Habituellement entre 20 et 30 K €.
À noter que de nombreux postes sont proposés à temps partiel, d’où une rémunération qui peut être inférieur à 20 K€.

Les perspectives d'évolution

Possibilité d’évoluer vers des postes de responsable de formation ou de responsable pédagogique, voire de devenir directeur·rice d’un établissement de formation privé, ou proviseur·e de lycée agricole dans le secteur public.

Témoignages

Aude Delanoy, formatrice et coordinatrice du BTS viticulture-oenologie « Enseigner, mais pas seulement » Le métier de formateur dans l’enseignement agricole induit plusieurs casquettes : enseignement, veille sur les matières techniques en évolution, lien avec les maîtres de stage, etc. Explications avec Aude Delanoy, formatrice et coordinatrice du BTS viticulture-oenologie du CFAA-CFPPA de Montmorot dans le Jura.

Être formateur dans l’enseignement agricole, c’est bien sûr enseigner, mais pas seulement. Aude Delanoy est formatrice au CFAA-CFPPA de Montmorot dans le Jura depuis 2014 et coordinatrice du BTS viticulture-oenologie.

« J’ai toujours souhaité enseigner et j’ai suivi des études dans cet objectif, avec un master de lettres », explique Aude Delanoy, « j’ai d’abord enseigné trois ans dans l’éducation nationale avant de devenir formatrice en CFA. Cela me correspondait mieux. J’ai passé un master 2 pour avoir un Bac + 5, diplôme nécessaire pour enseigner de façon pérenne en CFA. Je suis devenue formatrice au CFAA-CFPPA de Montmorot dans le Jura en 2014, prenant également en charge la coordination du BTS viticulture-oenologie ».

Pour être formateur en CFA ou en CFPPA, c’est avant tout les diplômes et l’expérience, en particulier pour les matières techniques, qui vont compter. Mais ce bagage en tant que tel n’est pas suffisant. « Il faut être passionné, avoir une vraie fibre pour l’enseignement », estime-t-elle. « Avant de se lancer, il est d’ailleurs important de vérifier que l’on apprécie ce métier. Il existe souvent un décalage entre la représentation, l’idée que l’on s’en fait et la réalité. Même les stages ne préparent pas à la réalité en classe », conseille Aude Delanoy. Il est ainsi possible de contacter les chefs d’établissements et de commencer par des remplacements, de façon à voir si le métier plaît. Outre un test grandeur nature, les remplacements sont aussi une façon de mettre un pied dans la structure : « Certains profils de formateurs sont très demandés, en particulier dans des matières comme l’agroéquipement ou la comptabilité/gestion par exemple. » En plus des compétences techniques et du goût de l’enseignement, ce travail demande de la persévérance et de la polyvalence. « En tant que formateurs, nous sommes amenés à enseigner à des publics aux profils et aux attentes très différents. Par exemple, j’enseigne en BTS viticulture-oenologie à des élèves et apprentis dont l’âge peut aller de 25 à 45 ans. En formation initiale, les élèves sont jeunes, pas forcément encore très fixés sur ce qu’ils souhaitent exercer comme métier plus tard. En formation continue, le public est plus exigeant, plus âgé, parfois en reconversion, et de ce fait, a des idées très arrêtées – parfois trop ! – sur ce dont il a besoin en termes de formation. Dans un cas comme dans l’autre, plus qu’enseigner, il faut accompagner les apprenants élèves ou apprentis. Un formateur doit s’adapter aux attentes des différents publics », précise-t-elle.

Un tremplin pour les postes de coordinateur

Dans les matières techniques, qui évoluent en permanence, le formateur doit rester en veille concernant les innovations pour coller au plus près de la pratique du terrain. Au-delà de l’enseignement en luimême, le métier de formateur inclut une partie administrative non négligeable. « Il faut en être conscient, car cette gestion administrative a encore pris de l’ampleur, récemment avec la nécessité de justification induite par les certifications des formations, comme la certification Qualiopi », estime-t-elle. Le métier requiert également un solide sens des relations humaines. « Il faut bien sûr s’intéresser aux élèves, assurer les liens avec les parents, mais aussi gérer les maîtres de stages », explique-t-elle. Par rapport à l’éducation nationale, l’enseignement agricole offre davantage de liberté dans l’enseignement. « Mes collègues et moi-même, nous avons toujours un accord de notre structure pour organiser des sorties, emmener les élèves sur le terrain. En tant que formateur, nous essayons de faire des sorties en lien avec le futur métier des élèves, même si pour ma matière – le français – ce n’est pas toujours évident », sourit-elle. Côté carrière, le métier de formateur offre des possibilités d’évolution, notamment vers le métier de coordinateur de formation. « J’ai pris de nouvelles responsabilités et je suis devenue coordinatrice du BTS Viticulture-oenologie de Montmorot. Cette formation – la seule en France proposant une mention agriculture biologique – a pris énormément d’ampleur et accueille désormais plus de cinquante élèves chaque année », conclut-elle.