EPL Agro, Meuse Un hall alimentaire : Pour faire rayonner les métiers de l'alimentation

EPL Agro, Meuse Un hall alimentaire : Pour faire rayonner les métiers de l'alimentation

Une vitrine attractive des métiers de l’alimentation : telle est l’ambition du nouveau hall alimentaire de l’EPL Agro, à Bar-le-Duc. Les élèves y mettent déjà en pratique le savoir acquis lors de leur formation, qu’il s’agisse de transformer les produits agricoles locaux, d’expérimenter de nouvelles recettes, ou d’appliquer les normes de qualité tout au long des process…

Plus de 1 400 m2 flambant neufs : c’est la surface du tout nouveau hall alimentaire de l’EPL Agro, à Bar-le-Duc, dans la Meuse. Si cet établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole disposait déjà d’un atelier de transformation de la viande, il jouit désormais d’un bâtiment multidisciplinaire, au service de la pédagogie et du territoire, agréé CE et certifié bio.

Apprendre, produire et expérimenter

Parmi ses enseignements agroalimentaires, cet EPL dispense d’une part des formations théoriques, comme les process et la qualité, et d’autre part des formations pratiques de transformation de produits fermiers, destinés aux adultes et apprentis. « Outre le fait d’être un réel support pédagogique, ce hall doit fonctionner comme une entreprise et justifier de son activité économique », insiste sa directrice, Brigitte Elvers. Des prestations de transformation, de fabrication et d’expérimentation sont ainsi proposées. Plus de 1 000 m2 sont dédiés à la transformation alimentaire : l’atelier viande y occupe une place majoritaire, en raison de sa présence historique – depuis 1988 ! – dans l’activité de l’EPL. Aujourd’hui, une soixantaine de clients, dont plus de 50 agriculteurs, apportent environ 60 tonnes de viande chaque  année, afin qu’elle soit découpée, conditionnée, ou transformée en charcuterie. Cinq salariés et deux apprentis en ont la charge. Les clients achètent ces prestations et se chargent ensuite de commercialiser eux-mêmes leurs produits.

D’autres activités de transformation sont intégrées dans ce bâtiment : une légumerie, un atelier jus, ainsi qu’un atelier lait sans affinage. Celui-ci pourra valoriser une toute petite partie des 300 000 litres produits par l’exploitation agricole de l’EPL pour approvisionner la cantine de l’établissement. « Nous pourrons expérimenter la production de yaourts, de crème dessert, voire de beurre, de crème ou de kéfir, pour notre compte ou celui de producteurs, détaille Brigitte Elvers. Nous couvrons ainsi tous les référentiels de nos formations ». Une ingénieure chargée de projet lait a été recrutée voici moins d’un an dans cet objectif. Une embauche pour l’atelier légumes pourrait voir le jour à plus long terme.

Communiquer sur des métiers méconnus

Les plans du bâtiment ont été conçus autour d’une galerie de visite, qui dispose de châssis vitrés donnant sur les salles de travail. « Nous avons une mission de communication, tant sur la transparence et l’origine des aliments, que sur les différents emplois dans l’agroalimentaire, encore trop méconnus », insiste Brigitte Elvers. La partie administrative n’est pas en reste : bureaux, salles de cours, laboratoire d’analyse sensorielle… tous les ingrédients sont rassemblés dans ce hall alimentaire, à l’exception du laboratoire d’analyse microbiologique, installé à quelques mètres de là. À noter également : une boutique a ouvert ses portes ce 2 avril, afin de faire connaître au grand public ce que font les élèves. « Les agriculteurs pourront également venir se former au contact avec la clientèle ou à l’organisation d’une boutique de vente directe », complète Brigitte Elvers. De nombreux autres projets foisonnent : autant de perspectives pour asseoir encore plus le rôle de ce Hall alimentaire comme un véritable support pédagogique ancré dans la réalité de son territoire.

—— Amélie LAVOISIER (Tribune Verte 2962)