Esa d’Angers : Une antenne dans l’Ouest parisien

Esa d’Angers : Une antenne dans l’Ouest parisien

Avec une nouvelle implantation en région parisienne, l’Esa d’Angers, qui a fêté récemment ses 120 ans, prépare l’avenir et répond à une demande croissante d’étudiants en provenance de la capitale.

Stratégie de croissance et développement de la formation supérieure agricole face au déficit de cadres et de techniciens sur les métiers de l’agriculture, comme demandé par la DGER (direction générale de l’Enseignement et de la Recherche) du ministère de l’Agriculture. Voilà les deux principales raisons qui ont poussé l’École supérieure d’agricultures (ESA) d’Angers, à ouvrir une antenne dans l’Ouest parisien.

Un site accessible en métro

« En région parisienne, notre école est déjà bien connue, se félicite René Siret, le directeur de l’école En ouvrant un site dans l’Ouest parisien, nous pourrons à la fois capter un public d’étudiants qui ne se serait pas déplacé en province, mais aussi attirer davantage de prospects du Grand-Ouest, de la Bretagne à la région Centre, ainsi que d’Île de France. » Si le campus angevin de 4,5 hectares, qui accueille chaque année 2 500 étudiants sur près de 50 parcours de formation, n’arrive pas encore à saturation, le directeur préfère anticiper : « Nous avons encore la capacité d’accroître nos locaux sur le site principal, mais l’idée est d’élargir notre rayonnement avec cette nouvelle antenne parisienne. » D’ici 2023, au moins 300 étudiants devraient ainsi être formés chaque année à Paris. Si la localisation du site n’est pas encore dévoilée, René Siret précise que les cours auront lieu au sein d’une école partenaire, proche de la dernière sortie de la ligne 10 de métro (Boulogne-Pont de Saint-Cloud), ce qui facilitera les transports des étudiants. Sur ce nouveau site, l’Esa va à la fois dupliquer les trois premières années d’école d’ingénieurs en prépa intégrée (bac + 1 dès la rentrée de septembre 2021, puis bac + 2 en 2022, et bac + 3 en 2023), et ouvrir en parallèle le nouveau bachelor agroecology for food systems. La troisième année du nouveau bachelor ouvrira dès la rentrée 2020. Après un bac + 2, ce diplôme permettra de préparer à une poursuite d’études en master ou en école d’ingénieurs en agroalimentaire, en agroécologie, en viticulture-oenologie ou en productions végétales et animales. Au-delà de l’ouverture à l’international, cette troisième année apporte des compétences transversales : renforcement en sciences et en anglais, conduite de projets, management d’équipe, communication… « Le format bachelor répond à plusieurs enjeux : il offre une étape intermédiaire après un bac + 2 aux étudiants qui ne se sentent pas tout à fait prêts à entrer en école d’ingénieurs, et propose un niveau bac + 3 sur le marché de l’emploi, que les entreprises apprécient. Enfin, après ce type de diplôme, il est possible d’intégrer une école d’ingénieurs en bac + 4 ou de continuer sur un master, à l’Esa ou ailleurs », liste René Siret. Les diplômés pourront s’insérer directement dans les métiers du conseil en production transformation ou en gestion, dans les filières agricoles ou horticoles, par exemple. « Les métiers du conseil ont énormément évolué ces dernières années, notamment avec l’essor du numérique. Le bachelor répond au besoin de nouvelles formations attendu par les entreprises », termine le directeur.

—— Olivier LÉVÊQUE (Tribune Verte 2938)

Mécénat : L’ESA D’ANGERS CRÉE UN FONDS DE DOTATION

Lors du dernier Salon de l’agriculture, l’Esa d’Angers a annoncé la création du fonds de dotation nommé « le campus des agricultures ». Ce mécénat d’entreprise, qui offre une réduction de 60 % du montant de l’impôt sur les sociétés dans la limite d’un plafond de 0,5 % du chiffre d’affaires (réduction d’impôt de 66 % pour les particuliers), a pour objectifs de favoriser les innovations pédagogiques, agroécologiques et numériques, d’accompagner la diversité sociale et l’ouverture à l’international, ainsi que d’encourager ses étudiants et ses diplômés à l’entrepreneuriat.