Et si la notion d'engagement était dépassée ?
C’est la question que pose la célèbre revue américaine « Harvard Business Review » dans un récent article signé d’Emmanuelle Joseph-Dailly. Partant du constat que 6 % seulement des salariés français se disent vraiment engagés dans leur entreprise, et que, plus grave, 25 % avouent être capables d’agir contre ses intérêts, l’auteure avance que, dans un environnement en complète mutation, notre vision de l’engagement doit changer.
En effet, quand les nouvelles organisations du travail deviennent plus ouvertes et quand les salariés aspirent à plus de liberté, pourquoi demander à ses collaborateurs une loyauté à toute épreuve à la direction et un parfait alignement à la stratégie de l’entreprise ? De fait, plus que l’engagement, c’est la motivation, « qui fait écho à une mise en mouvement personnelle » du salarié, qui est importante et doit être développée chez ce dernier. L’article s’achève par le cas de cette entreprise américaine qui propose à ses nouvelles recrues 3 000 dollars si elles choisissent de démissionner durant leur période d’essai, et qui, constatant que seulement 2 % des nouveaux embauchés saisissent l’opportunité, maitrise mieux le degré d’attachement de son personnel à l’entreprise.