Fédération régionale des coopératives laitières du Massif jurassien : Un recrutement bien balisé

Fédération régionale des coopératives laitières du Massif jurassien : Un recrutement bien balisé

Pour étoffer son équipe, la FRCL du Massif jurassien a recruté deux nouveaux collaborateurs et a opté pour un accompagnement par l’APECITA. La clarification des besoins, en amont, a permis de sécuriser le processus

Le nombre important d’ateliers de transformation fromagère constitue une spécificité du Massif jurassien. Comté, morbier, mont d’Or ou encore bleu de Gex Haut-Jura, ces fromages d’appellation d’origine protégée auxquels la réputation de la Franche-Comté doit beaucoup y sont élaborés… Les fromageries appartiennent, pour la plupart, à des coopératives de producteurs laitiers : les fruitières.  Si les racines de ce modèle d’organisation collectif remontent au Moyen-Âge, les coopératives ont évolué au fil des siècles et ont intégré les exigences de la modernité, tant en matière de formation des salariés, d’ergonomie des postes de travail pour prendre un autre exemple, ou bien encore dans le domaine du droit social.

130 fruitières fédérées

Au niveau régional, les fruitières sont fédérées au sein de la fédération régionale des coopératives laitières du massif jurassien (FRCLMJ). « Nous regroupons les 130 coopératives du massif, relate Marie-Françoise de Dominicis, la directrice de cet organisme, avec un rôle d’organisation professionnelle, c’est-à-dire d’une part, un rôle politique de représentation et de défense des intérêts de nos adhérents – les fruitières – et, d’autre part, un rôle d’accompagnement technique. Les fruitières ont, en quelque sorte, mutualisé un certain nombre de services. C’est le cas en particulier pour ce qui relève de la gestion du personnel et du social. La FRCL du Massif jurassien intervient sur la partie amont et au niveau collectif, dans les domaines de l’organisation des Fédération régionale des coopératives laitières du Massif jurassien bien balisé élections professionnelles, de la prévention des risques, de la définition des postes, du dialogue social… tandis qu’en aval, pour ce qui concerne la vie du contrat de travail et au niveau individuel, c’est le CER France Alliance Comtoise qui intervient notamment (centre d’économie rurale) pour l’établissement des contrats et de la feuille de paye, etc. ». Un poste de chargé de mission RH-coops a donc été créé et fait l’objet d’un recrutement en 2018. En même temps, « dans le cadre du projet associatif de la fédération, le conseil d’administration a pris la décision de renforcer les moyens d’encadrement de la structure », indique la directrice. « En effet, comme c’est souvent le cas dans les structures associatives, au delà des fonctions classiques de pilotage, de management et de gestion des ressources humaines, la direction est aussi très impliquée dans l’animation de la gouvernance… Il devenait impératif de renforcer ces moyens humains. Mais les dirigeants hésitaient entre plusieurs options possibles : un chef de service ? un directeur adjoint ? » Cela a été l’objet du second recrutement.

« L’analyse de poste a permis la convergence des visions »

Afin de trouver le positionnement de poste et le profil de compétences le plus adapté possible à la dynamique de la structure, la FRCLMJ s’est tournée vers l’APECITA pour se faire accompagner dans le recrutement. « Notre objectif était que l’introduction de ce poste se fasse en tenant compte des pratiques de travail et de la culture de la structure », complète Marie-Françoise de Dominicis. Le premier outil déployé a été celui de l’analyse de poste : « Le président, le vice-président, l’assistante de direction et moi-même avons répondu individuellement au test TLP1 pour définir les priorités du poste, poursuit la directrice. L’analyse collective des résultats du test, animée par la chargée de mission de l’APECITA, nous a permis d’échanger, de croiser nos regards et nos attentes vis-à-vis de ce poste, et d’aboutir à une vision convergente. Nous sommes parvenus à la conclusion que c’est d’un attaché de direction dont nous avions besoin. »

Un rôle de clarification

Les résultats de cette analyse de poste ont ensuite été exploités dans toutes les étapes du recrutement : la rédaction de l’offre d’emploi, la sélection des candidats, l’organisation des entretiens de recrutement… « Nous avons pu hiérarchiser les compétences recherchées et déployer des tests de recrutement adaptés pour faire coller le profil de la personne recrutée au plus près de nos besoins. » Tous les candidats ont notamment rempli un test TLP « Talents », qui a été comparé au test TLP « Priorités de poste ». « Même pour les candidats qui n’ont pas été retenus, je pense que ça a été une expérience bénéfique, car nous avons pu leur expliquer pour quelles raisons ils ne correspondaient pas à ce que nous recherchions. » Pour la directrice, tout le cheminement a ainsi été cohérent et a sécurisé le recrutement. Et même au-delà, la prise de poste : « L’intégration de notre nouvelle recrue a été facilitée par ce travail de clarification préalable », assure la directrice, très satisfaite de la prestation de l’APECITA. « Cet organisme nous a fourni un accompagnement sur mesure, très professionnel. L’expertise “agricole’’ et sa connaissance du fonctionnement nous ont également facilité les choses et évité un temps de transfert trop important pour expliciter nos besoins. Cela a aussi été le cas pour notre recrutement au poste de chargé de mission ressources humaines, dont la tache est d’accompagner les présidents de coopératives sur le recrutement et le management. C’est aussi un poste stratégique, qui nécessite une forte capacité d’adaptation à l’univers des TPE et aux spécificités de l’industrie fromagère, pour être très vite opérationnel. »

—— Alexandre CORONEL (Tribune Verte n°2903)

(1) Pour des postes en lien avec le conseil, le commerce ou encore le management, l’APECITA a recours à l’outil TLP Navigator « Priorités du poste ». Il est utilisé pour approfondir les compétences personnelles recherchées par les recruteurs chez un candidat. Cet outil s’accompagne d’ailleurs généralement d’un test de personnalité des candidats lors de la phase d’entretien, afin de mettre en
évidence les différents traits de caractère d’une personne (stratège, mobilisateur, etc.).

En quelques chiffres : FÉDÉRATION RÉGIONALE DES COOPÉRATIVES LAITIÈRES

La FRCL du Massif jurassien emploie 17 salariés, répartis en cinq pôles : lait, eau-énergie, économie-gestion, ressources humaines-formation, et juridique. Fruit de la fusion des fédérations départementales du Doubs et du Jura en 2017, elle fédère les 130 coopératives laitières du Massif jurassien. Elle assure à ce titre la représentation des employeurs dans le cadre de la convention collective des fruitières de Franche-Comté, soit 130 employeurs et 750 salariés (fromagers, vendeurs, chauffeurs ramasseurs…). Elle accompagne aussi ses adhérents dans les projets d’investissement (mises aux normes, agrandissements d’ateliers, création d’un magasin de vente…). « Dans nos métiers, il faut avoir un certain recul pour bien intégrer tous les aspects “culturels” et la sensibilité  particulière de cet univers coopératif des fromages d’appellation, et en même temps être dans le concret, la réactivité par rapport à des évolutions de cadre réglementaire par exemple, ou à l’émergence de nouveaux besoins », note Marie-Françoise de Dominicis