Ils ont choisi la formation professionnelle : Nicolas Catoir, exploitant agricole, Nord « Un CS pour se perfectionner en machinisme »
À 22 ans, Nicolas Catoir est installé depuis le 1er février 2021 sur une exploitation de Thiennes (Nord), en association sur 155 ha avec 75 vaches Prim’Holstein, en assolement blé, colza, maïs, luzerne, betterave sucrière, pois de conserve et pomme de terre. « Je n’ai pas perdu de temps ! reconnaît-il. Mais cette installation rapide est surtout liée au départ en retraite d’un cousin, me permettant de reprendre 65 ha de terres. » Après le collège, Nicolas Catoir, passionné d’agriculture, suit un bac pro CGEA (conduite et gestion d’exploitation agricole) sur trois ans, au Lycée Sainte-Marie d’Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais). « J’ai suivi des stages dans des exploitations de polyculture-élevage de la Somme », précise le jeune agriculteur. Après son bac, il veut se perfectionner avec un BTS. « J’hésitais entre un BTS Acse (analyse conduite et stratégie d’entreprise), et un BTS Gdea, (génie des équipements agricoles). Mais ce deuxième BTS m’a été déconseillé, car très technique et compliqué après un bac pro CGEA ou je n’ai pas creusé le machinisme. » Il opte alors pour un BTS Acse en formation continue, à l’institut agricole d’Hazebrouck (Nord), lors duquel il suit des stages sur des exploitations en polyculture-élevage du secteur, ainsi que dans une concession John Deere. Ensuite, il réalise un CS (certificat de spécialisation) tracteurs et machines agricoles au lycée agricole de Savy-Berlette (Pas-de-Calais). « L’objectif était de me familiariser davantage avec la mécanique, et d’arriver à me débrouiller seul pour l’entretien ou en cas de panne. » Il fait son apprentissage dans une entreprise de travaux agricoles (ETA) à Volckerinckhove (Nord), où il réalise notamment des épandages, du semis de betterave et des récoltes de légumes industriels. « Je suivais des cours durant une semaine en centre, puis trois semaines en entreprise. Le planning était bien fait, et flexible pour être présent à l’ETA les semaines de chantiers. Le fait d’être payé lors de l’apprentissage est un vrai plus. Si l’occasion de s’installer ne s’était pas présentée, j’aurais peut-être envisagé de poursuivre mes études, pour renforcer mes connaissances en machinisme et en productions végétales. » Aujourd’hui, le jeune agriculteur n’a pas de regret, et se dit satisfait de son parcours et de son nouveau métier.