Inspecteur en santé des végétaux F/H
On compte sur l'Inspecteur en santé des végétaux pour...
- Inspecter les cultures et rechercher des pathologies végétales
- Prélever des échantillons de plantes ou de substrats
- Suivre les pièges en culture
- Saisir les données de terrain
- Préparer les prélèvements pour le laboratoire
- Réaliser des cartographies
- Prendre des rendez-vous et gérer son planning
- Réaliser les rapports d’inspection
- Animer et réaliser des observations pour le réseau d’épidémiosurveillance
Son profil
- Connaissances techniques et réglementaires sur la qualité et la santé des végétaux
- Connaisances agronomiques
- Personne de terrain (aptitudes physiques)
- Connaissance du pack office et SIG
- Sens de l'observation
- Respect des procédures
- Aptitude à rendre compte
- Travail en équipe capacité de dialogue
- Rigueur et organsiation
- Permis B
Les formations possibles
Bac + 2/+ 3 en agronomie, botanique, biologie, physiologie végétale, protection phytosanitaire…
Où exercer ?
Organisme chargé de la santé des végétaux, tel que Fredon, Draaf (sur concours)…
Quelle rémunération ?
Entre 20 et 24 K€/an
Les perspectives d'évolution
- Coordinateur technique
- Chef de service protection des végétaux
- Chef d’équipe
Témoignages
Inspecteur en santé des végétaux Fredon Bretagne : Une mission de surveillance déléguée par l'Etat
En Bretagne, comme dans les autres régions administratives françaises, Fredon veille à la préservation de la santé des végétaux, du patrimoine naturel et de l’environnement à travers des missions de surveillance, de prévention et de lutte contre les organismes nuisibles. Fredon Bretagne emploie 17 salariés permanents, dont quatre sont dédiés à l’inspection des organismes réglementés (OR), tels que Xylella fastidiosa. Ces inspecteurs sont épaulés en saison par 4 ou 5 temporaires. « C’est une mission de service publique pour le compte de l’État. Ils nous disent quels ravageurs et cultures inspecter. Nous prenons cette liste et nous nous référons à la méthode officielle sous accréditation Cofrac. Ensuite, nous planifions nos interventions avec un suivi ponctuel ou sur plusieurs mois », résume Gérard Angoujard, directeur de Fredon Bretagne. Les inspecteurs réalisent quatre grands types d’inspections en lien avec : les passeports phytosanitaires - PP (un document officiel accompagnant les végétaux circulant à l’intérieur de l’Union européenne), la surveillance des organismes réglementés et émergents (Sore), le contrôle de l’exécution des mesures ordonnées (Cmor) et l’export.
Pour la Sore, l’activité principale, les inspecteurs se répartissent les cultures (grandes cultures, pépinières ornementales…) et se rendent dans des établissements, des exploitations… Si un OR est confirmé par un prélèvement envoyé à un laboratoire agréé, Fredon le signale dans son rapport d’inspection remis à l’État, qui prend alors des mesures administratives (destruction des végétaux, par exemple). Dans le cadre de la Cmor, l’inspecteur revient plus tard sur le lieu pour vérifier que la décision prise par l’État a bien été suivie. Pour ce type de poste, Fredon Bretagne recherche des profils avec un Bac + 2/+ 3 horticole ou agricole. « Faire de l’inspection, c’est faire du contrôle. Il faut que l’inspecteur ait le contact aisé, qu’il sache expliquer les choses sans jouer le rôle de gendarme. Notre rôle est de faire un constat en nous appuyant sur la méthode officielle », rappelle-t-il.
Yann Le Mouton, inspecteur en santé des végétaux, Fredon Bretagne : Une surveillance sur le terrain
Formé à l’ex-INHP (devenu l’Institut Agro Rennes-Angers), Yann Le Mouton, ingénieur en paysage, a intégré Fredon Bretagne en 2017 après des expériences dans le conseil en paysagisme et l’enseignement. Il a commencé en tant qu’inspecteur de la santé des végétaux, saisonnier, avec des missions sur la partie « Sore ». Aujourd’hui, il s’occupe des quatre domaines concernés par l’inspection, dont les passeports phytosanitaires. « Le PP est un outil de traçabilité. Il vise à s’assurer qu’aucun OR n’est transporté par la filière de la production végétale chez les pépiniéristes, les horticulteurs, les revendeurs et les grossistes. On s’assure qu’ils mettent en place les méthodes suffisantes pour qu’il n’y ait pas d’OR sur leur exploitation. Notre travail s’apparente à un audit », explique Yann Le Mouton. Entre avril et fin octobre, il inspecte en moyenne deux pépinières par jour. De retour au bureau les vendredis, il finalise ses rapports. Lors des visites pour les PP, il réalise également sa mission « Sore ». Sur le secteur « Jardins espaces végétalisés et infrastructures », dont il est responsable, les services de l’État lui ont listé cette année plus de 80 OR à surveiller et un certain nombre de sites à inspecter. « C’est un travail où il y a beaucoup de route (en moyenne 30 000 km/an). On organise les tournées autour de trois parties : les examens visuels, les prélèvements asymptomatiques et les piégeages d’insectes, avec la pose et un suivi toutes les semaines », indique-t-il. Dans son travail, Yann Le Mouton apprécie surtout de passer son temps sur le terrain et de sans cesse découvrir de nouvelles choses sur les plantes, les insectes ou les champignons. Outre la curiosité, un bon contact lui semble primordial pour exercer ce métier.