La Ferme Digitale : 25 start-up regroupées en trois ans
Un grand nombre de start-up fleurissent chaque année dans le monde agricole et agroalimentaire. Toutes présentent différentes offres sur le secteur de la data, des drones, de la robotique, de plateforme d’achats, et certaines se retrouvent sous les couleurs de La Ferme Digitale.
Sur les trois premiers mois de l’année 2019, les start-up françaises ont levé plus de 1,1 milliard d’euros1. Dans le domaine
agricole, l’association La Ferme Digitale se positionne comme un acteur majeur des start-up et de leur développement. L’association loi 1901 à but non lucratif a été créée en 2016 par une bande de copains à la tête de cinq start-up dans le domaine agricole, Agriconomie, Ekylibre, MiiMOSA, Mon Potager et Weenat. « À
cinq, nous sommes beaucoup plus forts que tout seul à la fois pour lever des fonds et pour créer une identité collective », explique Karine Cailleaux, responsable communication.
La Ferme Digitale se fixe pour principal objectif d’offrir aux agriculteurs de nouvelles perspectives grâce aux innovations et au numérique sans clivages ni idéologie. « Aujourd’hui, La Ferme Digitale regroupe plus de 25 start-up qui souhaitent apporter une réponse non seulement sur le terrain, mais aussi pour le consommateur », affirme Karine Cailleaux. Tous les six mois, l’association réunit un comité d’adhésion et examine les candidatures de 20 à 30 start-up. « Lors de ce comité, nous sommes face à des start-up qui possèdent des états de vie différents, observe la responsable communication. Comme il est difficile de gérer une association qui bouge beaucoup, ces nouvelles start-up doivent remplir quelques conditions, tout d’abord avoir une maturité commerciale et assurer un chiffre d’affaires minimum de 50 000 €. Ou alors, la start-up peut aussi attester
d’un intérêt des investisseurs et d’une levée de fonds de 500 000 €. »
Deux bureaux distincts
Côté bureau, seule une personne travaille à temps plein pour le compte de La Ferme Digitale, elle est en charge d’organiser les événements et de gérer les relations interstart-up. « Ensuite, notre fonctionnement reste particulier. Au début, le bureau était composé des fondateurs de start-up. Fin 2018, dans le but d’être
toujours plus proche des préoccupations de ses membres ainsi que des agriculteurs et des consommateurs, le bureau se scinde en deux collèges B to B et B to C, avec, de fait, deux présidents et deux vice-présidents », précise Karine Cailleaux. Aujourd’hui, de nombreuses start-up se développent dans les capteurs, la robotique, les drones, les plateformes d’achat. « En ce moment, différents types de start-up se côtoient. Certaines sont en période de rupture et d’autres sont en passe de devenir des licornes, émet la responsable de communication. Quant à la croissance des start-up, elle est très variable. Tout dépend en réalité du secteur d’innovation, du marché, de la rapidité, de l’appétence et de la réaction du consommateur. »
Pour communiquer et faire connaître ses start-up membres, La Ferme Digitale est présente au Sia, avec un stand de plus de 200 m2, ainsi qu’au Sima. De plus, elle organise chaque année le LFDay, un événement dédié à l’AgTech dans le monde agricole et agroalimentaire, qui regroupe chaque année plus d’une centaine de start-up.
—— Claire LAMY-GRANDIDIER (Tribune Verte n°2910)
(1) D’après Sylvain Rolland, La Tribune.
GLOSSAIRE
- AgTech : l’ensemble des technologies utilisées dans le monde agricole afin de simplifier des process et de gagner en rentabilité.
- FoodTech : regroupe l’ensemble de l’écosystème d’entreprises innovantes, start-up, se développant dans le domaine de l’alimentaire au niveau de la production et de la distribution.
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